Chapitre 34 : La petite justicière :

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TIMELINE ACTUELLE...

-Alors quel cas devons-nous traiter aujourd'hui, Mademoiselle Populus ? Demanda immédiatement Papa alors que nous cheminions tous deux à travers la Forêt Enchantée.

N'ayant pas besoin d'ouvrir son carnet de notes car je l'avais comme toujours déjà précieusement étudiée la veille, je répondis sans attendre :

-Nous avons affaire à un cas de vol, Bena Bettua pense qu'Adriel Acerabolo est allé chez elle dans la nuit du cinq au six mai pour la voler, personne n'aurait assister à la scène puisque tout le monde était occupé par la fête donnée en l'honneur de la naissance d'Alva Piceaerd Westergaard, fille de Kaspian et Emma, les futurs chefs de la tribu.

-Parfait...Et combien de fois avons-nous déjà discuté de cette histoire ? Continua mon père de sa voix professionnelle.

-Beaucoup trop, pouffai-je en jugeant cet évènement complètement saugrenue.

Bien qu'il approuva, il se racla la gorge et je me repris alors avec sérieux :

-Hum...Excusez-moi Maître Populus ! Nous en avons déjà eu deux mais chaque parti campe sur ses positions ! Donc si nous n'arrivons pas à déterminer le coupable aujourd'hui nous classerons l'affaire sans suite.

-Ce qui risque fortement d'arriver et ensuite nous ferons honneur au bon ragoût de rennes de ta mère ! Renchérit-il encore avec un grand sourire.

-Bon...Bon...Ce n'est pas vraiment le terme que j'aurais employé, soulignai-je en songeant déjà au goût de brûlé qui allait encore rester dans ma bouche pendant des heures, je crois que je vais passer mon tour pour ce midi...J'ai promis à Andréas que je le retrouvais !

Cela eut don de lui hérisser les poils. Il n'aimait pas trop le fils de Maria et Ryder car il savait que j'avais un faible pour lui. Demeurant donc silencieuse pour ne pas pimenter son humeur, je ne dis plus rien alors que nous arrivâmes enfin à la hutte qui nous servait de cabinet d'avocat. Plus calfeutrée que les autres pour créer une ambiance intime, il m'invita à y entrer en première et nous allâmes nous assoir au bureau avant que nos deux clients n'arrivent, non sans déjà se lancer de violents noms d'oiseaux !

Essayant de garder mon sérieux, je fis au mieux pour ne pas croiser le regard de Papa sous peine que nous explosions de rire. Leur affaire était tellement absurde mais comme il aimait le répéter: « Un bon avocat n'émet pas de jugement même sur ses clients les plus atypiques ! Il nous faut traiter toutes les missions même les plus anodines car elles montrent notre sens du devoir et la confiance que nous leur accordons. ».

Me faisant soudain revenir à l'instant présent, il montra alors les deux tabourets face à nous et clama fort :

-Veuillez vous assoir, s'il vous plaît !

Se donnant mutuellement des coups de coude, les deux clans finirent par s'installer tandis qu'il ajouta :

-Bien ! Je vais maintenant laisser mon assistante vous rappeler les faits !

M'éclaircissant donc la gorge, j'annonçais bientôt d'une voix posée ce que nous avions énoncé sur le trajet. Bena et Adriel m'écoutèrent sans grande conviction si bien que Papa renchérit bientôt à leur égard :

-Comme convenu, nous sommes allés vérifier à plusieurs reprises au domicile de Madame Bettua pour y chercher de quelconques traces de vols mais nous n'avons rien trouvé...

-...En même temps, qu'est-ce que vous voulez que je trouve chez elle qui m'intéresse ! Grommela aussitôt monsieur Acerabolo, ça fait quinze fois que je vous répète que cette vieille folle est éprise de moi depuis des années et qu'elle ne sait plus quoi faire pour attirer mon attention !

Retour vers le passé 5 : Les derniers pêchés des PiceaerdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant