Chapitre 6 : 28 avril 1867 :

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ANCIENNE TIMELINE...

-Prête ma chérie ? Demanda Maman alors que je n'avais pas dormi de la nuit, trop excitée par ce jour si important.

Aujourd'hui...C'était aujourd'hui que j'allais me lier à Léon à jamais. Pour l'occasion toute ma famille d'Arendelle était venue, la veille pour être debout dès la première heure le lendemain matin si bien qu'il régnait en ce moment-même une telle agitation dans la hutte que je ne savais plus où donner de la tête.

-Allez grande sœur ! Dégourdis-toi un peu ! S'exclamèrent les jumelles qui avaient déjà mis des habits festifs, les rendant encore plus ravissantes que d'habitude.

-Allez jouer avec les autres enfants de la communauté, s'il vous plaît, les filles ! Notre future mariée a besoin de calme ! Répliqua alors ma Mère.

Dociles, elles renchérirent en chœur :

-Oui Marraine Anna !

Ressemblant pour une fois à une petite fille normale, Kirsten entraîna bientôt Rita et je poussai un bref soupir de stress. Maman ne tarda pas à le remarquer et répliqua, un peu inquiète :

-Ça va aller ma princesse ?!

-Non...Non j'ai besoin d'air, murmurai-je, stressée.

Me sentant partir, Tatie Elsa vint me tapoter les joues pendant qu'elle se dépêcha d'aller me chercher un morceau de sucre.

-C'est rien ! C'est l'émotion ! Clama soudain Ylva qui n'aurait manqué la préparation pour rien au monde.

Me détaillant de la tête aux pieds, je l'entendis encore énumérer avec un grand sourire :

-Hanches élargies, seins bien lourds, ventre plus bombé...Hum...Cette demoiselle sera soit face au mur ce soir ou bien par-dessus son mari !

-Ah non, Maman !Tu ne commences pas ! Sinon je te confisque cette chose ! Grommela tout de suite la cheffe Yélana en essayant de lui dérober son carnet à dessins.

-N'essaye même pas ma Beauté, gloussa-t-elle après l'avoir très vite rangée.

-Vous pourriez aller vous chamailler ailleurs ?! Grommela Maman qui les dévisagea férocement avant de les pousser pour avoir de l'espace.

-Oh ma Furie Rousse...Ce regard... S'exclama à son tour Mamie Dudu en entrant subrepticement au milieu de nous toutes.

-Oui ! C'est celui de notre chère Piceaerd !! Dirent-elles à l'unisson.

-Vous avez fini de dire des sottises ! Mamie Anna avait bien plus de charisme que moi ! Réfuta tout de suite ma mère avec nostalgie.

Puis elle se reprit très vite et se focalisa à nouveau sur moi en me tendant le petit déjeuner :

-Tiens ! Des galettes d'avoines au chocolat comme tu les aimes petite gourmande !

Incapable d'avaler quoique ce soit tellement mon estomac était noué par le mariage imminent, je me ravisais bien vite en humant l'odeur douce-amère de la mixture marron et brillante qui était étalée de partout sur les graines compactes et étouffantes. Hypnotisée par le plat, je trouvai bientôt la force de l'engloutir pendant que toutes les femmes de la maison s'activaient à jouer les domestiques en me coiffant et me maquillant. Je n'eus juste plus qu'à me brosser les dents avant que Maman ne s'approche à nouveau de mon corps en sous-vêtements et dépose un paquet sur la table.

-Ouvre-le, ma chérie ! S'exclama-t-elle émue.

Je m'exécutais et il ne me fallut que quelques secondes pour réaliser qu'il s'agissait de la belle robe qu'elle avait porté pour sa propre union avec Papa.

Retour vers le passé 5 : Les derniers pêchés des PiceaerdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant