Chapitre 26 : la bascule :

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ANCIENNE TIMELINE...

Je n'en revenais pas que mon idiot de cousin en fût toujours au même point depuis un mois. Ce n'était pas possible d'être aussi crétin ! D'avoir si peu de cervelle ! Encore énervée, je restai quelques instants dans la salle de bain, le temps de me refaire une beauté en attendant que mon prince du Vesterland ne revienne avec la fameuse bonne nouvelle : L'accord à l'amiable sur mes fiançailles après avoir parlé à Papa et Maman. Relissant rapidement la robe de mariée que Mère avait bien voulue me prêter, je me regardais dans le miroir et soupirai un bon coup. L'image qui se reflétait n'était pas moi du tout. J'avais succombé aux baisers du prince...Il avait réussi et réussirait encore à être un beau parleur...Il m'avait assuré qu'il avait parlé à Emma d'Askersund mais je n'en croyais pas un mot. S'il l'avait vraiment fait, il y aurait eu une déclaration de guerre depuis bien longtemps. Hors je n'avais rien reçu, durant le séjour où ils étaient restés...Ni aux retours des deux parties dans leurs contrées respectives. Aslak se payait ma tête car il n'avait pas de cran ! S'il ne se décidait pas, je prendrai le tout en charge avant la fin du mois et tant pis si cela devait se finir en bain de sang...Enfin ...Ce ne serait certainement pas le cas...J'avais un argument infaillible : Le pouvoir de glace de Maman. Voilà pourquoi il était important qu'il aille lui parler...Pour que nous ayons enfin un poids conséquent en cas d'attaque si attaque se présentait bien sûr !

Peu inquiète donc sur le sort de notre royaume, je m'angoissais déjà plus sur l'évolution de mes relations non protocolaires avec mon amant. Bien que le prince Aslak était on ne peut plus galant, je perdais toute raison dès que je me retrouvais à ses côtés et sentais ma peau se brûler comme une allumette dès que ses doigts m'approchaient. Cette soirée ne faisait pas exception à la règle et j'étais heureuse qu'Elysia soit finalement intervenu entre nous deux avant que je ne bascule vers un terrain qui m'était interdit depuis le départ...Bien que j'en eusse déjà enfreint largement les limites...

-Hum...Si seulement tu étais là, Rita...Toi, tu me guiderais...M'aiderais...Soupirai-je.

Mais ma pauvre jumelle demeurait toujours dans la Forêt Enchantée et d'après les dires de Mamie Dudu, notre éloignement avait porté ses fruits puisqu'il l'avait véritablement changé. Assez jalouse, j'avais constaté au fil de ses lettres qu'elle avait effectivement tenu paroles et avait maintenu une relation courtoise avec Helga si bien que les deux étaient devenues de plus en plus complices de jour en jour. Ainsi, elle se confiait autant à elle qu'à moi, désormais. Affreusement vexée, je n'avais guère répondu à cette infâme provocation qui avait pour seul but de me rendre détestable mais priai seulement pour que Papa et Maman lui donnent la permission de revenir au plus vite au château pour que je puisse la retrouver.

-Quand je pense, qu'en plus, j'ai croisé son idiot de fiancé tout à l'heure avant de rejoindre le mien, pestai-je encore.

Oui...Cet imbécile de prince Arnwald m'avait vraiment fait pitié dans son costume de diable provocateur et son visage s'était éclairé un court instant quand il m'avait aperçu en croyant avoir affaire à Rita. Avortant tout de suite l'amalgame, je l'avais toisé pour bien lui faire comprendre qu'il était en train de s'aventurer sur un terrain dangereux en franchissant le territoire que j'avais toujours dominé : Celui de ma sœur. Il m'avait salué, avait été on ne peut plus respectueux alors que je lui avais décoché des regards noirs en restant silencieuse. Cela avait fini par l'embarrasser et j'en avais été très fière.

Terminant de l'achever, je l'avais ensuite poussé dans ses retranchements en lui disant simplement que Rita n'était pas là en spécifiant bien que c'était sa faute. Je ne lui avais toutefois pas mentionné où elle était partie car je l'avais déjà dit dans la lettre que j'avais dû lui envoyer après le départ de ma chère jumelle...S'il avait une bonne mémoire et qu'il tenait fort à elle, il s'en rappellerait, mais c'était inutile qu'il compte sur moi pour l'encenser dans ses bêtises ! Oh non ! Me contentant après cela de le snober j'avais fini par rejoindre le jeune homme du Vesterland qui était venu me sauver en m'offrant un baise-main. Penaud, cet hurluberlu de prince Arnwald s'était donc retiré auprès de mes parents pour les saluer puis avait pris congé pour retourner dans son royaume de Vassar de malheur...Enfin...C'était ce que je supposais car je ne m'étais plus préoccupée de lui dès l'instant où mon amant m'avait enlevé...
Me dévisageant à nouveau dans la glace, je poussai un profond soupir... Il manquait indubitablement ma moitié pour me faire un bouh par derrière et me luxai l'épaule en la secouant avant d'éclater de rire pour essayer de me dérider.

Retour vers le passé 5 : Les derniers pêchés des PiceaerdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant