Chapitre 11 : Pauvre âme en perdition :

0 0 0
                                    

ANCIENNE TIMELINE...

-Heureusement que tu as dit à tout le monde que tu fournirais des efforts ! Elysia ! Tu es vraiment un être insupportable ! Beuglai-je alors que je voyais au regard de ce buffle qu'il se retenait de me sauter dessus.

Ayant toujours mon bleu au front à cause de sa ruade d'il y a trois jours, je n'étais pas prête pour un nouveau coup qui laisserait des traces sur ma pauvre peau. Fumant par le nez, ce couard rétorqua bientôt :

-Mais je ne puis que te retourner le compliment la Bécasse ! Moi au moins j'essaye de m'appliquer à m'améliorer avec tout le monde, alors que toi, soyons clairs, tu ne lèves même pas le petit doigt pour changer de comportement !

-Allez Elysia ! Laisse-tomber ! Vous n'allez pas vous disputer pour une sottise pareille tout de même ! Rétorqua cet imbécile de Pieter qui essaya de faire redescendre la tension.

Je m'offusquai immédiatement et répétai, scandalisée :

-Ce n'est pas un acte à prendre à la légère!

-Na, na, na, pas un acte à prendre à la légère et blablabla ! M'imita-t-il ce qui eut don de m'hérisser les poils, avoue qu'une fois de plus, madame a brassé de l'air pour rien en allant chouiner à sa Môman que le méchant Elysia avait regardé sur sa copie pendant la composition! Mes fesses et moi sommes comblés par ton sens du détail !

-La prochaine fois tu garderas tes yeux sur ta propre feuille ! M'exclamai-je, en tapant du pieds pour l'intimider.

Cela fonctionna un peu puisqu'il rétracta ses mains dans ses poches tout en continuant à fulminer. Pourquoi fallait-il qu'il soit plus bête à chaque fois ?! Affligée par tant de puérilité, je n'osais pas bouger par peur qu'il ne me fasse un coup dans le dos. Après plusieurs secondes de confrontation où il respira très fort, il finit par mugir :

-Tu sais quoi ?! T'as beau être parfaite Kirsten ! T'es tellement méchante que tu ne trouveras jamais personne qui t'aimeras car Madame fera la difficile et jugera qu'aucun garçon n'est assez bien pour elle !

Bien que profondément blessée, je ne laissais rien paraître et examinai toujours ce comportement comme digne d'un enfant de cinq ans.

-Soit, si c'est réellement ce que tu penses mon pauvre, je ne peux pas t'en empêcher! Sache que je préfère finir seule, qu'enticher d'une truie empotée qui ne connaît absolument rien du protocole et de la monarchie ! Lançai-je avec désinvolture.

Le pic lui fit mal. Bien fait ! J'étais consciente que j'avais signé mon arrêt de mort mais tant pis, l'opportunité m'avait tendu les bras ! Cet affront lancé, mon huluberlu de cousin était prêt à me bondir à nouveau dessus avec sauvagerie mais il n'en eut pas le temps. Un miracle survint et Tatie Anna rentra dans la salle au même instant.

-J'ai entendu des cris, nota-t-elle sévèrement en nous dévisageant chacun d'un œil suspicieux.

-Ce n'est rien Marraine, me sauva Rita, on...On...Répétait une scénette pour la pièce de théâtre donnée aux orphelins ce samedi !

Faisant un clin d'œil à l'autre andouille de Pieter, elle lui donna aussitôt un coup de coude pour qu'il acquiesce, ce que ce chien sans vergogne ne manqua pas de faire. A contrecœur, Elysia et moi rejoignîmes ce mensonge pour ne pas nous prendre une punition collective.

-Je préfère cela...Reprit bientôt notre Marraine.

Puis elle se tourna vers ma jumelle et moi et ajouta :

-Les filles, votre mère vous demande dans la salle de conseil.

Disciplinées, nous ne nous fîmes pas prier et nous donnâmes la main avant de la suivre d'un pas altier. Elle avait toujours eu une allure de brute de décoffrage. Heureusement que Maman la surpassait de toute sa beauté, sa finesse et son intelligence bien qu'elle pouvait aussi se montrer habile lorsqu'elle agissait sérieusement. Je continuais ainsi d'observer ses gestes désarticulés pendant que nous arpentâmes le corridor. Nous nous retrouvâmes bientôt devant la pièce et y entrâmes. Sans que Maman nous le demande nous lui fîmes tout de suite une révérence en guise de bonjour.

Retour vers le passé 5 : Les derniers pêchés des PiceaerdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant