Chapitre 45 : Battement de pluie et douleur

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Clarke marchait sous la pluie, un manteau d'incessantes gouttes tombant sur elle comme un voile gris. Chaque pas était un pas plus loin de la vie qu'elle avait un jour partagée avec Lexa, un pas de plus vers une profonde et inévitable solitude. Son visage et ses vêtements étaient trempés, chaque goutte lui rappelait Lexa, ce qu'elles avaient un jour eu et ce qu'elles avaient perdu. Le rythme de la puie, incessant et monotone, semblait battre en harmonie avec le rythme de son coeur, maintenant un tourbillon de colère et de douleur. Clarke se sentait consumée par la rage et le regret, son esprit était un tourbillon de pensées confuses et douloureuses. Chaque flaque lui paraissait être un obstacle insurmontable, un symbole de la distance grandissante entre elle et Lexa.

Les rues désertes dans lesquelles elle marchait reflétaient sa solitude. Les lampadaires éclairants irrégulièrement son chemin, projetaient de longues et inquiétantes ombres dansant avec son angoisse. La pluie amplifiait sa douleur, chaque goutte était l'écho des larmes qu'elle n'avait pas réussi à verser quand elle avait vu Lexa agenouillée devant elle.

Le souvenir de Lexa la tourmente, chaque sourire partagé, chaque mot prononcé avec amour, aujourd'hui devenu un enchaînement de coups de poings dans l'estomac. Clarke avait conscience que malgré la distance leur lien était une ombre bien présente, un tatouage indélébile dans son âme.

Alors que Clarke continue d'errer sous la pluie, son esprit s'apparentait à un champ de bataille constamment bombardé de souvenirs et d'émotions conflictuelles. La pluie n'était pas qu'un voile physique, c'était aussi un symbole de sa tristesse et de sa colère. Chaque goutte reflétait un aspect de sa relation avec Lexa, de la joie à la douleur, de l'espoir au désespoir. 

Clarke se retrouve dans un vide émotionnel, incapable de sortir de sa propre tempête. le regret de ce qui était et la colère de la trahison la consument, créant une tempête qui menace de l'engloutir. Chaque fois qu'elle ferme les yeux, elle voit Lexa, sa silhouette à genoux, son visage emplit de regret mais la colère est trop puissante. Elle ressemble à un feu intense qui semble engloutir chaque possibilité de réconciliation.

Ses pas deviennent de plus en plus enragés comme si elle essayait de fuir les pensées qui la tourmente. La pluie continue de la frapper mais elle ne peut pas effacer la douleur qu'elle ressent. Chaque pas, chaque respiration était une bataille contre le chaos qui la consumait.

La route déserte sur laquelle elle marche semblait infinie, pourtant au fond Clarke savait qu'elle n'y trouverait pas les réponses à ses angoisses. Son conflit interne était trop grand, trop profond et aucun endroit au monde ne pouvait lui donner la solution. 

Les semaines passèrent, et la douleur de Lexa et Clarke semblait s'intensifier, mais leur vie continuait inexorablement. Lexa s'était retirée davantage, vivant dans un isolement de plus en plus profond. La détermination à maintenir une façade de force et de détachement n'était qu'une couverture pour masquer la douleur qu'elle ressentait à l'intérieur d'elle-même. Le chemin entre le présent et le futur était toujours suspendu, c'était un voyage difficile et tumultueux qui demandait du temps et de la patience. Pour le moment, les deux femmes ont trouvé une sorte fin, la reconnaissance de la douleur et l'espoir qui, d'une certaine manière, continuaut à les lier en dépit de tout le reste.

Les Grounders (version Française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant