Ascendant. ~ [Publié chez Nisha Et Caetera]

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Toute notre vie est réglée par ce grand mot qu'est l'amour. On a toujours besoin d'être rattaché à lui, que ce soit à l'amour avec le grand A, l'amour familial, l'amour amical, l'amour de son animal domestique, l'amour de soi-même et j'en passe. L'amour est cette chose étrange qui a tous les pouvoirs. Il peut vous rendre triste, colérique, mélancolique, peureux, mais avant tout heureux. Il peut vous pousser à faire des choses folles. Il peut vous pousser à faire des choses désespérées. Et le plus important, il peut vous pousser à vivre. Et dans un sens, c'est assez fou de se dire que notre existence se résume en trois mots : Je t'aime.
À califourchon sur Simon, je laisse ses mains caresser délicatement mes cuisses nues, tandis que j'empêche mes mèches brunes de tomber sur mon visage, quand je l'approche de celui du grunge. Nous nous regardons droit dans les yeux, le sourire aux lèvres et j'ai l'impression que tout se passe dans une sorte de ralenti, qui ne fait qu'accroître la tension charnelle entre nous.
Doucement, je frotte mon nez contre le sien, en me mordillant la lèvre inférieure. Simon plaque alors ses mains plus fermement sur ma peau et essaye d'emprisonner mes lèvres avec les siennes. Taquine, je lui échappe en me redressant, puis dépose un tendre baiser sur sa petite patate. Avec un grognement de mécontentement, le grunge me colle brusquement à lui et commence embrasser mon décolleté. Son geste déclenche mon hilarité et je renverse la tête en arrière, lui laissant le total accès à mon cou, sur lequel il s'empresse de déposer des baisers. La caresse de ses lèvres sur ma peau, fait naître dans le bas de mon ventre des sensations que je n'avais pas ressenties depuis longtemps.
Avec ardeur, j'enfonce mes doigts dans les cheveux de Simon, qui continue d'embrasser la peau sensible de mon cou. Je me sens légère et j'ai l'impression de redécouvrir ce sentiment de bien-être, qu'implique le fait d'être désirée. Un petit cri m'échappe, lorsque le baiser du grunge se fait plus pressant contre ma peau et je tire doucement sur ses mèches, pour ramener son visage devant moi. Son regard est rempli de désir et ses lèvres s'étirent en un sourire mesquin. Simon ne m'a jamais autant plu que maintenant.
A nouveau, je tire sur ses cheveux pour lui faire basculer la tête en arrière et, sans plus attendre, je me jette sur ses lèvres.

-Calliope ?

Mon prénom est suivit d'un grincement et le visage de Simon disparait de devant moi, pour laisser place à un amas de couverture et une épaule tatouée. Perdue, je fronce les sourcils et me frotte les yeux, en essayant de comprendre ce qu'il se passe.

-Euh, Calliope ?

En grimaçant toujours, je me retourne sur le dos, avant de me redresser pour voir d'où provient cette voix. Malheureusement, mon opération est vaine, puisque l'un de mes bras est coincé sous le corps de Simon, toujours endormi à côté de moi.
Simon. Mon rêve me revient entièrement à l'esprit et je sens le rouge me monter aux joues. Il est allongé à côté de moi et je viens d'avoir un rêve à demi-érotique avec lui. Non mais qu'est-ce qui cloche chez moi ?
Dépitée, je me frappe le front du plat de la main, avant de me masser l'arête du nez.

-Calliope !

La voix est plus forte cette fois et je la reconnais. Noé. Le sang quitte alors mon visage et j'écarquille les yeux. Pour vu qu'il ne se fasse pas de fausses idées !
Tant bien que mal, je me contorsionne et arrive à me redresser pour enfin voir mon frère. L'air choqué, il est dans l'encadrement de la porte, un journal à la main et simplement vêtu d'un jogging gris et d'un sweat bleu ciel. Lorsque nos regards se croisent, il me fait un petit signe de tête dans la direction de Simon et semble me dire « C'est qui lui ? »
En chuchotant, je lui réponds :
-Ne va rien t'imaginer, c'est un ami.
-Ouais, enfin, quand je suis arrivé, tu étais quand même en train de dormir en le serrant dans tes bras.

A nouveau, j'écarquille les yeux et je sens mes joues s'embraser. Est-ce que j'ai fait d'autres choses bizarres dans la nuit ?

-C'est qu'un ami.
-Tu l'as déjà dit ça.