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C'est toujours le même refrain, mais jamais la même musique. Il y a toujours quelqu'un qui fait un truc de travers ; une autre personne qui essaye de la remettre dans le droit chemin ; et une bagarre qui finit par éclater. Ce n'est jamais pour la même chose, mais ça finit toujours par arriver. Je trouve ça presque lassant, alors que Tristan dit qu'une fête n'est pas une bonne fête sans baston. Enfin, Tristan c'est Tristan quoi.

Tout le monde a arrêté son activité pour regarder ce qu'il se passe, et surtout dans l'espoir que ça dégénère. Je ne m'étais même pas aperçue que Malo n'était plus en train de nettoyer le sol à côté de moi. Mais, à voir son air, ça n'annonce rien de bon. Le visage habituellement si amical du métisse est maintenant déformé par une colère noire et j'arriverais presque à voir la veine de son cou qui palpite. En face de lui, Martin est assis sur le canapé et a toujours son sourire fier. Bizarrement, ça ne m'étonne même pas que le problème vienne de lui.

-Ça va tranquille Santini. C'est juste quelques rail.

-Si tu veux snifer ta merde, tu le fais ailleurs. Je veux pas de drogue dans mon appart' !

Les poings de Malo sont serrés le long de son corps et ça se voit qu'il fait tout ce qu'il peut pour se contrôler. Il a beau être un vrai fêtard, boire et fumer, il a horreur de la drogue, tout comme mon cousin.

-Prends en un peu. Tu as besoin de te détendre !

-Qu'est-ce que tu comprends pas ? Sors de chez moi !

D'un geste vif, mon ami désigne la porte. Pourtant, le sourire de Martin s'élargit et il ne bouge pas. Il cherche vraiment les ennuis.

-Si c'est pas Malo qui lui en met une, c'est moi.

Prenant ses menaces au sérieux, je me retourne vers Tristan. Son regard est aussi noir que celui de son ami et je sens que le gobelet qu'il a dans la main ne va pas faire long feu. Dans un geste désespéré, je pose ma main sur son avant bras. Comme la plus part du temps quand il est comme ça, il ne réagit même pas. Pourquoi faut-il qu'il ait le sang si chaud ?

-Ne t'en mêle pas.

Les yeux de Tristan sont toujours rivés sur la scène et je sais bien que quoi qu'il arrive, mes paroles seront vaines.

Du coin de l'œil, je vois que derrière nous, le grunge ne regarde pas la scène. Il est parti s'assoir un peu plus loin et pianote sur son téléphone. Kevin lui, il participerait à la bagarre.

A l'inverse, à côté de moi, les filles ont l'air absorbées par ce qu'il se passe, sans pour autant avoir l'air surpris ou dégouté. Je suppose qu'elles s'attendaient à un truc comme ça. À moins qu'elles ne soient trop absorbées par le côté Bad Boy de Malo.

-J'ai dit casse toi Martin !

Pour seule réponse, le gringalet se penche en avant et commence à mettre sa cocaïne en place. C'est le geste de trop. Malo l'attrape par le col de son sweat bon marché et le soulève du canapé, sans aucun effort. Leurs visages sont à quelques centimètres l'un de l'autre et de ce fait, quand Malo lui articule quelque chose, nous n'entendons rien. En tout cas, il finit par lâcher sa prise.

Précipitamment et en essayant de garder le peu de dignité qui lui reste, Martin ramasse sa drogue, sous l'œil sévère du métisse. Une fois que c'est fait, il l'escorte jusqu'à la porte d'entrée et tout pourrait s'arrêter là. Mais bien sur, Martin préfère jouer au con.

Une fois devant la porte, le grand se retourne brusquement et essayer de frapper Malo au visage. Avec un réflexe impressionnant, ce dernier esquive le coup et arrive à renverser la situation. Martin se retrouve donc plaqué contre le mur, le bras gauche du métisse sous le menton. Encore une fois, on n'entend pas ce qu'ils se disent, mais la tension semble avoir monté d'un cran.

Ascendant. ~ [Publié chez Nisha Et Caetera]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant