Ascendant. ~ [Publié chez Nisha Et Caetera]

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Où est-ce que je suis ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi est-ce que j'ai Woody Woodpecker sous le crâne ? Concentre-toi et réfléchis ! Procède par étape. La dernière chose dont je me souviens c'est : les Tek Pafs. Ça déjà ça répond à mes deux dernières questions : j'ai trop bu et j'ai une gueule de bois. Ensuite, de quoi je me rappelle ? Les Tek-Pafs. Les toilettes. Et après ? Rien. Est-ce que je suis tombée dans les vapes aux toilettes ?

En couinant, j'ouvre difficilement les yeux et me bats contre l'envie de les refermer aussitôt. Je suis allongée sur le ventre en travers d'un lit, un bras pendu dans le vide. Devant moi, il y a une table de chevet blanche surplombée d'une lampe industrielle, je la reconnais, c'est celle de Tristan. Le poids que j'ai sur les jambes et le dos doit donc être lui. Ah moins que ... "Mes bras sont sur les épaules de Simon. Mes doigts caressent le torse de Simon. Mes yeux sont plongés dans ceux de Simon." Bon sang non !

Pour ne pas déranger la personne allongée à mes côtés, je me tourne lentement sur le dos, en grimaçant. Le moindre mouvement provoque une pulsion douloureuse dans ma tête. Je baisse les yeux sur le bras qui est maintenant posé sur mon ventre. C'est un bras d'homme, un bras tatoué qui plus est. Mais quand je reconnais ces tatouages, je suis soulagée. Pas de rose, pas d'oiseau, pas de lettres, juste la citation « Live While We're Young », des dessins de cartoons et des chiffres. C'est Tristan.

Rassurée, je m'enfonce dans l'oreiller et me frotte les yeux. Certes, je n'ai pas fini au lit avec Simon, mais il me manque tout de même des bouts de la soirée et je me sens dans un état pitoyable. J'ai besoin d'une douche et d'eau, de beaucoup d'eau.

Le plus délicatement possible, je repousse la main de Tristan et la pose sur le matelas, puis dégage mes jambes de dessous les siennes. Il grommèle, avant de rouler sur le côté pour me tourner le dos, mais heureusement, je ne semble pas l'avoir réveillé. Il m'aurait achevée sinon !

Avec le plus grand mal je me redresse dans le lit et grimace à chaque fois que mon cerveau se met à pulser. J'ai vraiment du abuser hier soir, j'aurais du réfléchir aux conséquences. Je suis bonne pour garder cette migraine toute la journée, ça va que je n'ai pas de cours.

Je m'assois sur le rebord du lit et prend une grande inspiration, en attendant que mon cerveau se calme. Je porte un short de sport qui m'arrive au-dessus du genou et un t-shirt large, qui appartiennent à Tristan. Je n'ai aucun souvenir de m'être changée. Je vais vraiment devoir poser quelques questions à mes amis. D'ailleurs, j'espère que la soirée c'est bien passé pour Ely et Capu. Je devrais leur envoyer un message.

Dans un effort surhumain, je tends la main vers mon portable qui est posé sur la table de chevet et remarque un verre d'eau et une boîte de médicaments à côté. Surprise, je lance un regard à Tristan, qui dort paisiblement. Ce n'est pas vraiment son genre de prévoir tout ça, mais c'est bien aimable à lui.

Sans hésiter, j'ouvre la boîte et met le cachet à fondre dans le verre. En attendant, je déverrouille mon téléphone et un contact inconnu s'affiche sur mon écran. Les sourcils froncés et suspicieuse, j'ouvre le message.

B. G ❤: Ne sois pas déçue de ne pas te réveiller à mes côtés. Prends un Aspirine Vitamine C et réhydrate-toi bien. À bientôt.

Lentement, je relève les yeux sur mon médicament, puis les baisse à nouveau sur le texto. Ce n'est donc pas Tristan qui a fait ça.

Je réponds : "Simon ?", avant d'attraper mon verre et de l'avaler d'une traite. Au contact de l'eau médicamenteuse, mes lèvres et ma gorge me brûlent. Mais après tout, c'est un mal pour un bien.

Je tape rapidement un message groupé pour Capu et Ely, pour leur demander si elles sont bien rentrées et si elles vont bien. Alors que je l'envoie, la réponse de "B. G ❤ " arrive.