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IronDad : Rendez moi le bonheur (Part 2)

C'est dans une panique sourde que Natasha tambourine à la porte de la villa du milliardaire. Il est quatre heures du matin, mais Tony ne dort pas, elle le sait.

Elle a attendu jusqu'à minuit à la tour, espérant que Peter rentre, que ça ne soit qu'un mal entendu, mais le jeune homme a laissé son téléphone dans sa chambre, et elle n'a aucun moyen de le joindre, alors qu'elle a commencé à croire qu'il ne s'agissait pas d'une erreur.

Le milliardaire entrouvre la porte en grognant, pour apercevoir qui ose le déranger aussi tôt.

– Je t'avais dit de ne pas me déranger. Grogne-t-il froidement.

Natasha roule les yeux et pousse Tony pour pénétrer dans la villa. L'homme lui crie de partir mais vacille un peu plus loin de le salon sous la force de la jeune femme.

Il a l'air d'avoir bu, Natasha ne sait pas combien dernièrement. Mais elle n'a pas vraiment le temps de le laisser décuver.

– Faut qu'on parle. Elle lâche d'un coup, en faisant les cents pas devant lui jouant avec le petit bracelet à son poignet. 

Elle l'évite et pénètre dans la cuisine pour faire couler du café. Elle n'obtiendra rien de Tony sans caféine, surtout s'il est soul.

– Sors de chez moi Romanoff. Laisses moi tranquille.

La douleur au fond des yeux du milliardaire est intense, ça serre le cœur de Natasha. Elle connaît la raison, elle ressent cette douleur elle aussi, elle la comprend. Ils ont tant perdu dans cette guerre. Les yeux rougis et gonflés de Stark ne viennent pas de l'alcool. Les cernes sous ses yeux sont la preuve qu'ils ont perdu bien plus qu'une simple équipe ce jour là. Les insomnies à répétition, Natasha connaît bien. Elle ne se souvient plus de sa dernière nuit complète, enfin si, la dernière nuit où elle ne s'est pas réveillée, elle dormait dans les bras de sa petite copine, juste avant la bataille de l'aéroport. Elle essaye de ne pas y penser en général.

Elle pose une tasse dans ses mains et le confronte.

– Peter a fugué.

– Q-Quoi ? Je... C'est pas possible... Tu devais...

Natasha lui lance un regard noir pour le dissuader de continuer.
Elle culpabilise suffisamment pour que Tony n'en rajoute pas une couche. Lui n'était même pas là. C'est leur rôle de parents de s'occuper de leur fils, pas le sien.

– On doit le retrouver Stark.

À l'approche de Noël, les nuits sont glaciales à New York, Peter est seul, dans la rue.

Tony acquiesce.

– Je vais géolocaliser son téléphone.

– Il n'a pas son téléphone, il l'a laissé à la maison.

– Merde. Tony jure entre ses dents. Laisse moi dix minutes.

Il s'éloigne en courant presque, sa tasse de café, vide sur le bar.

Natasha la remplit de nouveau et s'empresse de le suivre à l'étage. Un laboratoire plutôt simple y a été aménagé. Il sent le renfermé, les produits chimiques et l'alcool, signe que Tony ne l'a pas vraiment quitté dernièrement.

Avant, quand Tony s'enfermait dans son labo, ils pouvaient toujours compter sur son mari pour aller le sortir de là, le forcer à s'alimenter et à prendre une douche. Steve récupérait Tony pour qu'il aille au lit, et faisait souvent pareil avec Peter quand ce dernier travaillait avec son père de longs weekends durant.

Stark est penché sur un petit hologramme qu'il triture. Il jure dans sa barbe. Barbe bien plus longue qu'à l'accoutumée. Ça aussi, c'est Steve qui gérait.