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Stony : Papa célibataire (Epilogue)

- Papa ?...

Nate traverse doucement le couloir et pousse la porte de la chambre de ses parents. Il passe son poing sur ses yeux pour y essuyer les larmes qui dévalent ses joues.

Le jeune garçon ne doit pas avoir plus de six ans. Il tient serré dans son poing, l'oreille de son lapin en peluche qu'il traine avec lui sur le sol. Il porte un t-shirt trop grand pour lui et une seule chaussette, l'autre ayant dû tomber durant la nuit.

Il renifle bruyamment.

- P-Papa... Il demande en pleure

Une silhouette se discerne comme une ombre dans la pénombre de la chambre.

- Nate ? Qu'est-ce qui se passe mon grand ?

Steve se redresse et vient soulever légèrement le bout de la couette. Le jeune enfant se précipite vers lui, il monte sur le grand lit et vient se blottir dans les bras de son père.

- Papa... Les larmes dévalent de plus belle ses joues.

Steve le serre contre lui, les recouvrant tout les deux de la couverture. D'un léger coup de coude, il réveille l'homme à côté de lui.

Tony bouge avant de se redresser d'un coup, alerté par les pleurs.

Il vient caresser doucement les mèches brunes de son fils.

- Hé Gamin ! Qu'est-ce qui a ?

- Papa... L'enfant sanglote de plus belle. J-J'ai fait un cauchemar... Il faisait vraiment super peur...

Nate vient enfouir son visage contre le torse nu de son père.

- Trésor... Il souffle. C'est fini... On est là d'accord... Tu veux nous expliquer ?

Le garçon acquiesce.

- Papa... Pourquoi maman elle est pas là ? Pourquoi elle m'a abandonné ?... C'est parce qu'elle me déteste ? C'est ça hein... Je suis trop horrible !...

Le coeur de ses pères se serrent à ses mots.

- Nate ! Je t'interdis de dire ça ! Souffle Tony.

- Si elle est partie c'est pas à cause de toi chaton ! Elle vaut pas la peine que tu pleures pour elle ! Elle mérite pas ton amour mon Trésor... Tu es un enfant incroyable, c'est elle qui est méchante ! Explique Steve.

Un faible sourire se dessine sur les lèvres du garçon.

Il y a quelques mois, la mère de Nate est revenue. Elle voulait reprendre l'enfant, Tony lui a interdit affirmant qu'elle l'avait abandonné. Nate a assisté à la scène et depuis, ses nuits sont bercés de dizaines de cauchemars. Ses papas ne savent jamais vraiment quoi lui dire pour l'apaiser.

- Je vais préparer des chocolats chauds. Annonce Steve.

Nate le lâche et vient se coller à Tony.

- Avec des chamallows s'il te plaît ! Il murmure.

- Et de la chantilly ! Rétorque Tony avec un sourire.

- Bien sur ! Chamallows et chantilly ! Je reviens.

Steve se lève et quitte doucement la pièce. Il descend les marches de l'escalier et arrive au rez-de-chaussée. La pièce est assez spacieuse. Une partie salon avec un grand canapé et une télé. La salle à manger avec une grande table pour inviter toute l'équipe et la cuisine ouverte, grande, avec un îlot centrale avec quelques tabourets.
Il s'active déjà. Il récupère les tasses, attrape une casserole dans laquelle il fait fondre le chocolat avec du lait. Pendant que le chocolat fond, ses yeux se perdent à travers la fenêtre. Dehors il fait nuit noire, la peine-lune se reflète dans l'eau du lac, les étoiles brillent. Aucune pollution lumineuse ne vient gâcher la beauté de la nature. Le lac immense disparaît à perte de vue et devant la maison, une simple terrasse de bois sur laquelle est posé une table de pique-nique et deux bancs de chaque côté.

Steve soupire, ils l'ont eu, leur maison à côté du lac, leur vie paisible, à la fin de l'été, Nate rentrera à l'école, il est plus qu'impatient. Steve et Tony sont plus inquiet, ils s'inquiètent pour leur fils. Ils se sont mariés au printemps, une cérémonie laïque en petit comité, avec seulement les amis, sachant que ni l'un, ni l'autre n'a de famille. Nate était beau dans son costume bleu clair. Natasha était là, avec Bruce, et leur petite fille, Claire, celle qu'ils ont adoptés il y a deux ans maintenant, elle s'entend bien avec Nate. Clint était là aussi, avec sa petite famille.

Steve récupère le chocolat et le verse dans les trois tasses, il rajoute des chamallows et de la chantilly comme demandé par les deux hommes de sa vie, et remonte avec le tout sur un plateau.

Quand il revient dans la chambre, Nate est en train de rire aux éclats. Il appelle son père à l'aide.

- Quelqu'un m'a appelé ? Questionne Steve en entrant.

- Papa ! S'exclame l'enfant alors que Tony le lâche.

Steve pose le plateau sur le lit et vient se glisser sous la couette. L'enfant se retrouve entre ses deux parents, il attrape rapidement un des chocolats et retourne se blottir contre Tony. Le blond passe une tasse à son mari, et récupérant la sienne, il vient entourer sa petite famille d'un bras.

Nate soupire d'aise.

- On sera toujours là Nate. Toujours... Souffle Tony à son fils.

L'enfant acquiesce lentement.

- Ça fait peur les cauchemars papa... Murmure l'enfant.

- Je sais mon grand, mais tu sais, les cauchemars c'est pas réel. Et puis tout le monde en fait.

- C'est vrai ? Nate regarde Steve

- Oui bien sûr ! Ton papa et moi, on en fait même souvent !

- Papa ?

Tony rit doucement.

- Bien sûr ! Tu sais moi des fois, je fais des cauchemars où des aliens envahissent New-York.

- Ça fait super peur ! S'exclame l'enfant.

Tony se dit qu'il n'est pas près à connaître les réels cauchemars de son père.

- Mais tu sais, après j'ouvre les yeux, et je me rend compte que c'est pas réel.

- Mais papa ! Ça fait peur quand même, et puis dans ma chambre il fait tout noir ! Et j'ai peur tout seul !

Steve vient caresser doucement les cheveux de son fils.

- Tu voudrais qu'on t'achète une veilleuse ?

Il acquiesce lentement.

- Moi je veux cette lumière. Il murmure pointant le torse de son père sur lequel brille la lumière bleu du réacteur d'arc.

Tony sourit.

- Tu verras, si tu veux je te créerais une veilleuse avec un vieux réacteur.

Nate hoche la tête avec un sourire.

- Oui !

Puis il pose sa tasse vide.

- Tu en as mis partout ! Rit Steve en venant essuyer la bouche de son fils du bout de son t-shirt.

Nate rigole puis il vient se blottir contre son père tout près du réacteur d'arc qui bourdonne doucement.

- Je vous aime plus que trois fois mille... Il murmure.

Sa respiration se fait plus calme et plus régulière.

- Oh, c'est beaucoup ça ! S'exclame Tony en chuchotant. Je sais même pas si je sais compter jusque là.

Steve sourit, il repose les tasses et pose le plateau sur le sol. Il vient doucement embrasser les lèvres de son mari et tout deux, se couchent et s'endorment contre leur fils.