Chapitre 13 : Le balcon

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Je me sens merveilleusement bien, une coupe de champagne à la main, et mes amis qui m'entourent. Nous sommes sur mon balcon, dans les coussins et les couettes que nous avons amassé. Cassandre a récupéré des mignardises au buffet de ce soir, et Sofian a rajouté des coupes dans le sac contenant la bouteille de champagne. Mon amie est vêtue d'une simple tenue, bas de jogging et débardeur, comme moi. Nous avons toutes les mêmes tenues, dans les armoires de cette demeure. Elle rit aux éclats en entendant les blagues de Marco, son rire est contagieux, nous ne pouvons pas nous empêcher de faire comme elle. J'entends quelqu'un qui frappe à la porte, Marco se lève pour aller ouvrir, je l'observe se déplacer. Il a beaucoup de charme, avec ses longs cheveux bouclés, qui retombent sur ses épaules. Sofian a fini son service. Ils arrivent avec un grand sourire aux lèvres et un sac à la main, il sort une nouvelle bouteille avant de la tendre à Marco, nous l'applaudissons.

— Viens avec moi, je vais la mettre au frais, en attendant que nous finissions celle-ci, dis-je en montrant la bouteille du doigt.

Il acquiesce d'un signe de tête, je me lève pour lui indiquer la salle de bain, nous laissons les deux plaisantins tout seuls.

— Ici, nous serons tranquilles pour parler. Que voulais-tu me demander ? questionnai-je en prenant la bouteille dans le sac.

Je laisse couler l'eau froide dans le lavabo en fermant la bonde, pour y déposer la bouteille. Sofian est perdu dans ses pensées, je claque des doigts pour le surprendre.

— Oui, pardon. Euh... pourrais-tu faire passer un message, à Misha ? demande-t-il en passant la main dans les cheveux.

— Bien sûr, Sofian, nous sommes amis.

Il met sa main dans sa poche, et il en sort un papier plié en quatre.

— Je lui ai écrit un message, je voudrais...

— Je le lui transmettrai demain matin, sans faute. Je lui fais un clin d'œil. Je prends le papier dans la main, j'ouvre le tiroir sous le plan de travail, et j'y dépose la lettre.

— Merci, Éva, c'est vraiment gentil, je ne savais pas comment lui parler.

Je lui souris, il a des sentiments pour Misha, c'est flagrant.

— Pourquoi ne vas-tu pas lui parler directement ?

— Nous étions ensemble, mais Carole nous a vus. Nous n'avons plus le droit de communiquer, explique-t-il, l'air agacé par cette interdiction.

— C'est vraiment un dragon, cette femme. Je ne l'aime pas beaucoup, avec ses airs de mégère.

Sofian se met à rire, en entendant les mots que j'emploie.

— C'est une image ressemblante, répond-il en essuyant ses larmes de rire.

— Retournons sur le balcon, les autres vont se poser des questions, dis-je en lui posant la main sur le bras, pour l'inviter à avancer.

Nous rejoignons nos amis, dans le nid douillet, que nous avons confectionné à l'extérieur. Ils n'ont pas bougé, je m'assois avec eux, et j'invite Sofian à faire de même. Marco remplit les coupes de champagne, avant de nous les faire passer. Le ciel est magnifique, je contemple les étoiles en me délassant dans les coussins. Les hommes cherchent la Grande Ourse, tandis que Cassandre ferme les yeux.

— Que s'est-il passé avec Jamie, aujourd'hui ? questionne-t-elle.

Elle a ouvert les yeux, elle est en position fœtus, tournée vers moi.

— Je ne sais pas trop. Comment aurais-je pu lui voler son contrat ? Quels sont les termes de ce contrat ? Et avec qui ? dis-je à haute voix.

— Ça fait beaucoup de questions, me dit Marco.

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