Double jeu ?

Chapitre 35 : Retrouvailles

Je me réveille en sursaut, Gary est au téléphone sur le balcon, je l'entends hurler bien que la baie vitrée soit fermée. Je reste immobile en tendant l'oreille, il semble se disputer avec un client concernant les termes d'un contrat.

– Tu n'es pas mon patron, je ne te dois rien... j'ai respecté les conditions, et, je n'ai rien à prouver... tu as profité de mon absence... VAS TE FAIRE FOUTRE, crie-t-il en raccrochant.

Je referme les paupières sans bouger, il s'allonge à côté de moi en me caressant les cheveux. Je me retourne pour lui faire face, ses yeux sont plantés dans les miens, il frôle ma joue avec son pouce en me regardant tendrement.

– Perds-toi en moi, imploré-je.

Il pose son doigt sur mes lèvres en avançant sa tête, il s'empare de ma bouche en m'attirant contre lui. Je le bouscule sur le dos d'une main, pour lui grimper dessus, il me laisse faire. J'enroule mes phalanges autour de sa verge, en approchant mon visage, je la lèche avant de la gober. Il empoigne mes cheveux en contractant ses cuisses, pendant que je me concentre sur son gland. Il me saisit brusquement par les bras, me forçant à arrêter, j'espère qu'il ne va pas couper nos préliminaires. Il m'allonge sur le dos, il prend son érection dans sa main, titillant mon sexe et mon clitoris. Je me cambre en gémissant, il s'enfouit alors complètement en moi en restant immobile un instant. Il colle son front contre le mien, je fixe son regard plein de désir pour moi, avant de l'embrasser avec tendresse. Il appuie ses paumes contre le matelas pour se remonter, il commence ses va-et-vient, avec un rythme langoureux. Ses paupières à demi closes, il savoure ce moment en relevant la tête vers le plafond. Je gesticule pour m'accorder à ses mouvements, frottant mon clitoris contre son bas-ventre. Il se redresse sur les genoux, en m'empoignant les cuisses, il soulève mon bassin pour m'empaler lentement. Je ne contrôle plus rien, cet homme a le don de m'hypnotiser, je me sens enfin comblée. Je m'agrippe aux draps en retenant mon souffle, une explosion de plaisir parcourt mes veines, me laissant dans un état second. Il s'allonge sur moi en se figeant, se libérant de sa semence, avant de s'effondrer de tout son poids. Je passe mes mains dans ses cheveux, pendant que nous retrouvons une respiration plus calme. Il roule sur le côté en me prenant dans ses bras, il m'embrasse dans le cou en remontant jusqu'à mon oreille.

– Tu m'as envoûté, ma beauté, murmure-t-il en me serrant plus fort.

– Je ressens la même chose.

Je m'endors en toute sérénité en repensant à cette intimité que nous venons de vivre, mon sentiment de frustration s'est évanoui.

Je tapote le matelas en ouvrant les yeux, cherchant mon amant, mais il a déjà quitté le lit pour s'évaporer dans la nature. La chambre est éclairée par les rayons du soleil, qui donnent des nuances plus claires aux meubles. Je me lève en m'étirant les bras, je m'enveloppe avec ma nuisette et le peignoir de Gary, pour profiter de la chaleur sur le balcon. Je pose mes coudes sur le balustre en me penchant en avant, j'admire la propriété, comme une impression de la découvrir à nouveau. Je sens des bras qui m'entourent pour me câliner, je reconnais l'odeur de cet homme, avec qui je viens de faire l'amour. Je me laisse aller contre son torse en fermant les yeux, je flaire une nouvelle pulsion qui monte en moi. Je me retourne pour lui faire face, je me lève sur la pointe des pieds pour l'embrasser, il me dévore avec passion. Il relâche son étreinte en posant ses mains sur mes épaules, je lis une inquiétude dans son regard.

– Je dois partir ma beauté.

– Vous vouliez m'annoncer une mauvaise nouvelle, rappelé-je en soutenant son attention.

– Je t'en parlerai plus tard, ce n'est pas très grave, dit-il en me baisant mon front, avant de quitter la pièce.

Je reste figée sur le balcon en scrutant la porte, en me demandant si je viens de rêver. Je rejoins ma chambre pour prendre une douche avant de descendre à la cuisine, je me délecte un long moment sous l'eau chaude. J'ai passé un instant magique avec le maître, et mon corps en souhaite encore. Je termine de m'habiller pour retrouver Denise, elle tente de réparer un vase avec de la glu.