Chapitre 6 : La soirée

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Je suis enfin prête, je m'avance vers la salle de bain pour inspecter le travail de mes amis. Marco m'arrête dans ma lancée en m'attrapant par le bras.

— Non ma belle ! Je me retourne vers lui. Ferme les yeux, je vais chercher la psyché dans le hall.

Il sort de la chambre et réapparaît dix secondes plus tard. Je ferme les yeux dès que je l'aperçois dans mon champ de vision, je ne peux m'empêcher de sourire. Je les entends installer le miroir devant moi, je suis impatiente malgré la crainte qui naît en moi, à l'approche de la soirée.

— Tu peux ouvrir les yeux ! S'enthousiasme Cassandre.

J'ouvre les yeux, je suis ébahie par mon reflet dans le miroir.

— Tu es sublime Éva, me dit Marco en réajustant ma robe.

Je n'ai pas les mots pour décrire ce que je vois, je suis métamorphosée. Mes longs cheveux blonds descendent en une cascade de boucles, mes yeux bleus sont mis en valeur avec du fard sombre et un trait de liner, et mon rouge à lèvres d'une couleur cerise se marie parfaitement avec ma robe. Elle est splendide, d'un rouge profond à fines bretelles et légèrement fendue. Elle laisse apparaître la naissance de ma cuisse.

— La touche finale, s'exclame Marco.

Je me retourne vers lui, il me tend un petit sac. Je l'attrape et l'ouvre, j'en sors des escarpins argent. Je les chausse avant de m'observer dans le miroir, le résultat est incroyable.

— Nous devons y aller, nous dit Cassandre.

Nous nous regardons dans le silence, je baisse les yeux vers le sol, Cassandre me prend dans ses bras.

— Ne t'inquiète pas, ça va bien se passer, comme à chaque fois. Me murmure mon amie pour me rassurer.

Nous nous rendons dans le grand salon pour écouter les consignes de Carole, je ressens les inquiétudes qui pèsent dans la pièce. Nous sommes toutes habillées et maquillées pour la soirée, certaines filles sont plus dénudées. J'aperçois Jamie dans l'angle de la pièce, elle est adossée contre le mur avec les bras croisés, elle me dévisage. Je ne comprends vraiment pas cette fille, elle est odieuse malgré les punitions qu'elle subit. Carole pénètre dans la pièce, elle est sublime avec son masque vénitien noir. Elle est vêtue d'un bustier qui met sa poitrine en valeur, d'un short en cuir moulant avec une fermeture éclair sur l'avant, et des escarpins avec des talons aiguilles d'environ dix centimètres. Elle a le charisme d'une femme fatale, d'une femme dominante, et elle le sait.

— Ce soir, nous allons accueillir une centaine de personnes, vous connaissez vos missions, donc pas d'idiotie, annonce Carole. Allons-y.

Nous la suivons dans un hall qui m'est inconnu, il est moins spacieux que les autres et plus sombre. Nous arrivons dans la grande salle de réception, par le côté droit du bar.

— L'accès des doubles portes est pour les clients, vous passerez par ce couloir lors des soirées avec accès à la loge, explique le dragon.

Gary nous attend. Il descend les marches de l'étage pour nous rejoindre. Il se tourne vers Carole, leurs regards se croisent.

— Est-ce que tout est en place pour ce soir ?

— Oui, toutes les hôtesses sont présentes et elles connaissent leurs missions.

— C'est parfait !

Il balaie son regard vers l'ensemble de la pièce et s'arrête sur moi. Il me détaille en s'attardant sur ma silhouette, il scrute ma robe, mes jambes, mon corps sans retenue. Un frisson parcourt ma colonne vertébrale, j'ai envie de fuir, il le sait, il esquisse un infime sourire avant de quitter le salon.

Double jeu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant