Chapitre 29 : Le fouet de vénerie

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— Lâchez-moi !

Je me débats contre des personnes qui sont entrées en douce dans ma chambre, durant la nuit. J'essaie de me redresser, mais le poids d'un corps m'en empêche, permettant à un autre agresseur de me bâillonner, et de me mettre un tissu devant le regard. Mes assaillants me relèvent avec difficulté, je continue à m'agiter pour les en dissuader. Je me fige en recevant une piqûre dans mon bras, je commence à ressentir les effets rapidement qui m'emmènent dans un profond sommeil.

— Réveille-toi ! s'exclame une voix féminine.

Je cligne des yeux dix secondes avant de les écarquiller, je reconnais Jamie, Nadia et une hôtesse que je n'ai jamais rencontrée. Je suis attachée contre un mur en pierre, avec des menottes en métal, je suppose être dans le lieu que j'ai découvert la veille. La pièce ressemble à un donjon, accompagnée d'un sol en lames de bois, des petits salons sont placés de part et d'autre, sur un immense tapis aux nuances orangées. Les filles m'ont dénudée avant de me ligoter, je panique en tentant de tirer sur les chaînes, en vain.

— Ce n'est pas drôle, détachez-moi, demandé-je en fixant Jamie.

Elle s'avance vers une colonne contenant des éléments de torture, elle attrape un fouet de vénerie qu'elle caresse avec insistance. Elle s'approche de moi en faisant claquer l'objet sur le sol, je cligne des yeux en sursautant. Elle lève mon visage avec son doigt, avant de planter son regard sombre dans le mien.

— Tu n'iras nulle part, c'est à mon tour de te punir.

Elle s'éloigne à bonne distance, pour m'infliger un premier coup avec violence, je me fige en hurlant à pleins poumons. Je pleure à chaudes larmes, en constatant la marque sur mon abdomen que le fouet a laissé.

— S'il te plaît, Jamie, dis-je en bégayant.

— C'est hors de question ! Tu peux continuer à chialer, rétorque-t-elle.

— Tu vas te mettre ton maître à dos, si tu me fais du mal.

— Crois-tu vraiment que je crains les réprimandes ? m'interroge-t-elle en riant.

Nadia et son amie se tournent vers Jamie avec étonnement, il semble qu'elles n'ont pas été informées de certains détails. Je dois profiter de cette occasion, pour tenter une approche avec les filles.

— Qui vous a donné l'ordre de me flageller ?

— Qui te l'a demandé ? Insiste Nadia.

Jamie se retourne vers elle en lui fournissant le fouet, la jolie Sud-Africaine ne bouge pas, elle attend une réponse. Jamie me toise avec mépris, elle déplie son jouet pour me battre à nouveau, me laissant une deuxième marque sur le corps. Nadia attrape le poignet de ma tortionnaire pour l'arrêter, la grande brune n'apprécie pas son geste.

— Elle a besoin d'être corrigée, elle ne respecte pas les règles, hurle Jamie.

— Jamie, est-ce que cette décision vient de toi ?

— Tu ne risques rien, ne t'inquiète pas. Carole nous couvrira pour cette initiative, elle lui en veut autant que nous.

— Non, je ne compromettrai pas ma vie pour une vengeance personnelle. Que souhaites-tu faire Léonie ?

— Je suis d'accord avec toi, je ne désire pas avoir de problèmes avec le maître.

— Vous ne pouvez pas me faire ça. J'ai besoin de vous, supplie Jamie.

Les filles récupèrent leurs affaires, avant de quitter la pièce, me laissant seule avec cette femme en colère. Je suis pétrifiée à l'idée qu'elle se déchaîne sur mon corps, je regrette les coups de martinet que je recevais lors des soirées, ils étaient moins douloureux.

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