Rencontre à la Kings League - Aminematue

Retour à la réalité

POV Alya

Quand je me réveille, la lumière douce filtre à travers les rideaux, et je commence doucement à reprendre mes esprits. Mais quelque chose est différent. La première chose qui me frappe, c'est la chaleur contre mon dos. Amine est là, tout près de moi, et je sens son bras autour de ma taille. Mon cœur rate un battement. C'est la première fois qu'on est aussi proches, si intimes.

Je prends un instant pour réaliser : si quelqu'un entrait maintenant, il pourrait croire qu'on est un couple, limite marié. Mon cœur bat plus fort. Ce n'est pas juste une simple proximité physique ; c'est bien plus que ça. Et même si ça me surprend, je ne regrette pas. Rien ne s'est passé entre nous, juste une nuit dans ses bras. Et je sais qu'il est respectueux, je ne risque rien avec lui.

Mais il faut qu'on se lève, on a un vol à prendre. Doucement, j'essaie de me dégager, mais il resserre son étreinte, comme s'il voulait me garder près de lui. Et je comprends que ça ne sert à rien de résister ; il est bien plus fort que moi. Je me résigne à attendre qu'il se réveille. J'attrape mon téléphone et scrolle un peu, profitant de cette douce proximité.

Après une vingtaine de minutes, son réveil se met à sonner. Amine grogne un peu, se tourne pour éteindre l'alarme, puis revient aussitôt dans la même position, son bras fermement autour de ma taille. Il ouvre enfin les yeux, encore un peu confus.

Amine : Alors, bien dormi ? J'ai pas trop ronflé, j'espère.

Je ris doucement.

Alya : Franchement, j'étais tellement crevée, j'ai rien entendu. En tout cas, si t'as ronflé, je m'en suis même pas rendu compte.

Amine : Putain, on est proches quand même. Là, il suffirait juste que tu te retournes et tu verrais ma gueule de mec à moitié réveillé.

Alya : C'est pas la première fois que je te vois fatigué, Amine. Et toi aussi, tu m'as vue dans tous mes états. On s'en fout de ça.

Je décide de me retourner. Amine relâche légèrement son bras, et je me retrouve face à lui. Il a l'air vraiment épuisé, et je réalise que nous aussi, on a besoin de rentrer, de se reposer. Je me blottis contre lui, et il me serre doucement, posant un baiser sur mon crâne. Puis, un souvenir me revient en tête : la veille, je l'ai entendu me murmurer qu'il m'aimait. Mais il pensait que je dormais. Était-ce un rêve ? Je dois savoir.

Alya : Attends... hier soir, j'ai cru entendre quelque chose, mais je suis pas sûre. Tu m'as dit que tu m'aimais ?

Amine feint l'étonnement, son regard se faisant malicieux.

Amine : Quoi ? Non, non, t'étais même pas en train de dormir, avoue ! Tu faisais semblant juste pour que je te le dise.

Alya : Mais non, Amine, attends ! Je te jure que je dormais. C'est juste que ça m'a réveillée quand tu m'as repositionnée, j'ai entendu ce que t'as dit.

Amine : Non, vas-y, moi je suis un bonhomme, j'ai pas de cœur, tu le sais bien.

Il se lève du lit, simulant un air agacé. Je ne peux m'empêcher de rire.

Alya : Amine, c'est bon. Moi aussi je te l'ai dit hier. Maintenant, c'est mutuel, non ?

Amine : Ouais, mais je voulais pas te le dire comme ça.

Alya : Franchement, c'est la manière la plus romantique dont tu pouvais le faire.

Il se retourne vers moi, sourire en coin.

Amine : Ouais, pendant que tu dors.

Alya : Eh, au moins c'était un moment intime, juste nous deux. J'ai pas besoin de plus que ça.