Premières déceptions

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POV Alya

Je quittai la chambre d'Amine en ressentant encore cette petite pointe de regret de le laisser derrière moi, mais il fallait que je rejoigne mon équipe. Ils avaient besoin de moi, et j'étais prête à me concentrer sur le match à venir. Quand j'arrivai sur place, il y avait une tension palpable dans l'air, un mélange de stress et d'excitation. C'était notre premier match, et tout le monde le savait. Mais malgré cette petite dose de nervosité, je pouvais aussi sentir une certaine bonne humeur qui flottait parmi les gars. Ils s'encourageaient mutuellement, échangeaient des blagues pour détendre l'atmosphère.

Je les regardai avec un sourire rassurant et dis :

 
Alya : Les gars, c'est normal d'être stressés. C'est le premier match, donc c'est légitime. Mais une fois qu'on sera dedans, ça ira. C'est nouveau pour nous tous, alors autant en profiter et apprendre.

Ils hochèrent la tête, leur confiance se ravivant petit à petit. Nous arrivâmes enfin dans le bâtiment où aurait lieu le match. Les garçons furent conduits dans leur vestiaire, tandis qu'on me montra un endroit où je pourrais observer le match. Je ne pus m'empêcher de ressentir une certaine frustration. « Sérieusement ? » pensai-je. Je vais devoir regarder tout ça d'ici, sans pouvoir avoir de contact avec Paul... Ça m'agaçait. J'aurais vraiment aimé pouvoir discuter avec lui pendant le match, échanger des conseils, des impressions. Mais non, j'étais reléguée dans cette cabine, en hauteur, au-dessus du stade.

Je pris place dans la cabine qui m'était attribuée et remarquai que le président de l'autre équipe était un peu plus loin. Il me semblait important de faire preuve de fair-play, alors je me levai pour aller le saluer. C'était un homme d'une trentaine d'années, un Espagnol que je ne connaissais pas du tout. Mais il avait l'air sympathique, et après quelques échanges courtois, il me souhaita bonne chance. Il ajouta, avec un sourire :

L'espagnol : Que le meilleur gagne. 

Son attitude fair-play me mit du baume au cœur. Ça me rassurait de voir qu'il n'y avait pas d'animosité entre nous. Une fois de retour à ma place, j'aperçus Marc arriver, accompagné d'Emily, ma manageuse. Je fus ravie de les voir tous les deux. Marc avait toujours ce don de détendre l'atmosphère et de me rassurer. Lui et moi, on se connaissait depuis qu'on avait trois ans. Il savait exactement quoi dire pour apaiser mes angoisses.

Mark s'installa à côté de moi et me lança un regard complice.

Mark : Alors, prête pour le show ? demanda-t-il en plaisantant.

Je ris doucement.

Alya : Je suppose, on n'a pas vraiment le choix, hein ?

Le temps passait rapidement, et avant que je ne m'en rende compte, le match allait commencer dans cinq minutes. Je sentais l'excitation monter. Mark, fidèle à lui-même, décida de faire un petit discours pour encourager l'équipe. Il se leva, ajusta son blazer de manière théâtrale, et prit un air faussement solennel.

Mark : Mes chers amis, mes chers Belges, aujourd'hui, nous avons l'opportunité de montrer au monde ce qu'est la Belgique ! Ils ne savent même pas nous placer sur une carte, ces étrangers ! Ils ne savent même pas quelles langues on parle ici. Et pourtant, nous, on en parle trois ! On est des êtres humains supérieurs, les gars.

Les garçons éclatèrent de rire à ses propos. Ils savaient que Mark plaisantait, mais son discours, à la fois absurde et motivant, faisait son effet.

Mark : On a Eden Hazard avec nous, les gars. Eden Hazard ! C'est quoi Eden Hazard ? Ce n'est pas un simple joueur, c'est le roi de la Belgique. Le roi du monde ! On ne peut que gagner.

Son discours, mi-sérieux, mi-comique, arracha des rires et des applaudissements. Mais derrière ses blagues, il y avait un vrai message de motivation. Mark savait exactement quand passer du ton léger à des mots plus sérieux et inspirants. Il leur parla ensuite de la tactique à adopter, de l'importance de rester concentrés et de profiter de chaque moment.

Mark : Amusez-vous, surtout soyez fiers de représenter votre pays. Peu importe le résultat, ce qui compte, c'est de tout donner et de sortir la tête haute.

Je ressentis une vague de fierté en entendant ces mots. Mark avait raison. L'important était de se donner à fond, peu importe l'issue du match.

Le coup de sifflet résonna enfin. Le match venait de commencer, et je pouvais à peine contenir mon excitation. À chaque action, mon cœur battait plus fort. Les premiers échanges étaient serrés, mais je voyais que notre équipe tenait bien. Le coach, Paul, restait concentré, observant chaque mouvement avec attention. Même s'il n'était pas à mes côtés, je pouvais sentir sa présence et sa confiance en l'équipe.

Tout semblait se dérouler sans accroc, jusqu'à ce qu'un des arbitres s'approche de moi.

Inconnu : Mademoiselle, vous allez devoir venir tirer un pénalty.

Je le regardai, abasourdie.

Alya : Quoi ? Moi ? Je suis juste la présidente...

Inconnu : Oui c'est le penalty du président, c'est votre carte bonus. Soit vous le tirez vous-même, soit vous pouvez choisir l'un de vos joueurs pour le faire à votre place.

Je me tournai vers Mark, cherchant désespérément du soutien.

Alya : Je ne me vois pas le faire, Marc. Je suis trop stressée.

Mark me fixa avec son regard habituellement espiègle, mais cette fois, il était sérieux.

Mark : Alya, fais-le. C'est une chance unique. Vas-y, profite du moment. Au pire, tu rates, et alors ? Personne ne va mourir.

Ses mots me firent réfléchir. Il avait raison. C'était une opportunité que je ne pouvais pas laisser passer. Si je ne le faisais pas, je regretterais sûrement plus tard. Je pris une profonde inspiration et décidai d'y aller. C'était maintenant ou jamais.

Je descendis sur le terrain, mes jambes tremblant légèrement. Paul, qui m'avait vue arriver, m'adressa un signe de la tête.

Paul : T'inquiète pas, tu gères. Vas-y, fais-toi plaisir.

Je pris place devant le but. Le gardien, je ne le connaissais pas, mais il ne me connaissait pas non plus. Il ne savait pas comment j'allais tirer, et c'était à mon avantage. Je me concentrai, bloquant tout le reste. Je visualisai le tir parfait, et dans un élan de détermination, je frappai.

Le ballon fila droit dans le coin du but. Je n'y croyais pas. C'était un but ! L'explosion de joie qui suivit fut instantanée. Mon équipe se précipita vers moi pour célébrer, comme si on avait déjà gagné le match. Je savourai chaque seconde de cette euphorie collective.

Quand je retournai dans ma cabine, je vis Marc qui m'accueillait avec des applaudissements et des cris de joie exagérés.

Mark : Bravo, Alya ! Tu es la reine du foot maintenant ! Il fit même des youyous pour m'embarrasser un peu plus.

Alya : Mark, arrête ! dis-je en riant, rouge de timidité.

Le président de l'autre équipe s'avança à son tour pour tirer un pénalty. Mais contrairement à moi, il le rata. J'étais aux anges. Non seulement j'avais marqué, mais en plus, mon adversaire avait échoué. C'était un petit triomphe personnel, même si, au final, ce n'était qu'une égalisation.

Le match continua, et malgré tous nos efforts, nous perdîmes. Une défaite amère, certes, mais je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une certaine fierté. Nous avions bien joué. Nous avions tout donné.

De retour dans les vestiaires, Paul nous adressa quelques mots d'encouragement.

Paul : Ce n'était que le premier match. On apprend, on s'améliore, et on gagne le prochain. Soyez fiers de vous, vous avez fait un super boulot.

Emily, Mark et moi restons un moment avec l'équipe pour les soutenir. Même si la victoire n'était pas au rendez-vous, nous savions que ce n'était que le début.


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NDA : Coucou à tous ! Merci d'avoir lu. Si vous avez aimé, pensez à liker et à commenter. Je suis curieuse d'avoir vos retours et conseils !

Rencontre à la Kings League - AminematueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant