chapitre 16

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TW ⚠️ tentative du suicide, âme sensible s'abstenir !

Je ne manquerai à personne de toutes façons. Les autres seront bien mieux sans moi. Je suis une déception.

J'ai tué mes parents. Je ruine la vie de mon frère. Je suis un poids.

Je ne suis pas capable. Je n'ai rien à faire sur terre. Je ne suis même pas capable de me nourrir correctement.

Je me déteste. Je déteste mon corps. Je déteste ma façon de pensée. Je déteste le monde dans lequel je vis.

J'aimerais devenir un oiseau, pouvoir m'envoler, très haut.

J'aimerais que tout disparaisse autour de moi, j'aimerais en finir.

J'aimerais mourir, sentir mon corps perdre la vie, sombrer petit à petit dans ce trou noir du quel je ne ressortirai pas.

Je veux laisser à mon frère une chance de vivre, et il n'y parviendra pas si je suis à ses côtés.

Je le laisse aux bonnes mains de ses amis.

Eux aussi, d'ailleurs, je leur souhaite le bonheur.

Je souhaite le bonheur à mon frère.

Je souhaite le bonheur à Ayem.

Je souhaite le bonheur à Eden.

Je souhaite le bonheur à Thiago.

Je souhaite le bonheur à Miro.

Je souhaite le bonheur à Eva.

...

Je souhaite le bonheur à Aaron.

Je souhaite le bonheur à mes parents. Même s'ils ne sont plus là. J'espère ne pas trop les avoir déçus, où qu'ils soient.

Je ne les rejoindrai pas.

Ma place n'est pas à leurs côtés.

Elle est loin, loin, très loin, seule, là où je ne pourrai plus jamais faire de mal à personne.

Là où aucune lame ne me taillera les veines.

Je me sens partir.

Je suis de plus en plus faible.

Je meurs.

J'aime ça.

Mon sang coule tout le long de mon bras.

J'ai atteint les veines.

Je suis à la fin de ma vie.

J'ai chaud.

Nan, en fait j'ai froid.

J'ai très froid.

Où est-ce que je vais ?

Vais-je être enfin heureuse ?

D'ailleurs, pourquoi n'ai-je jamais été réellement heureuse ?

J'ai toujours eu l'impression qu'il manquait quelque chose.

Je n'ai donc jamais réellement vécu ?

Je me souviens encore de la première fois où j'ai fait du vélo.

C'est mon grand frère qui me tenait.

Je lui ai dis qu'il pouvait me lâcher maintenant.

Que je pouvais rouler seule.

Il m'a répondu que même s'il me lâchait, il serait toujours là pour me rattraper.

Angelina Où les histoires vivent. Découvrez maintenant