chapitre 17

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( PDV Jayden )

- T'as été dur avec elle, me dit Aaron.

Je hausse les épaules. Évidemment que j'étais dur avec elle. J'ai eu tellement peur. Elle aurait pu se faire tuer à sortir dehors comme ça sans aucune protection !

J'étais déjà bouleversé par Ayem, c'est ma meilleure amie et je l'aime beaucoup ! Peut-être même plus qu'une amie...

Bref, j'étais à cran, et quand j'ai vu que ma petite sœur, alias ma seule famille désormais, avait disparu, j'ai flippé.

Littéralement. Je suis monté dans ma chambre et j'ai explosé presque tous mes objets.

Quand elle est arrivée... Je l'ai giflé. Et putain, qu'est-ce que je regrette...

Je n'ai jamais levé la main sur ma petite soeur. C'était la première et la dernière fois. J'ai tellement honte...

Je lui ai dis des choses que personne ne devrait entendre. Je lui ai fait du mal.

- Tu sais, Jay, dis Aaron, à côté de moi en train de fumer. Ta sœur ne va pas bien. Elle est encore plus mal que tu ne le pense. Mais c'est une gentille fille. Une bonne personne à qui il est arrivé de mauvaises choses... Elle n'y peut rien si elle est ce qu'elle est.

Je me tourne vers lui. Aaron est toujours de très bon conseil. Il voit les gens tels qu'ils sont et non tels qu'ils prétendent être.

- Elle a un grand coeur mais beaucoup de colère, continue-t-il. Et de culpabilité aussi. Elle s'est... Confié à moi, tout à l'heure, on va dire...

Je ne suis pas étonné. Moi-même, je sais ce que c'est que de parler à Aaron. Il remet tout en question. Voit ce que les autres ne voient pas. Il sait aider comme personne et parfois... Il oublie de s'aider lui même. Mais moi et la bande, on est là.

Toujours. Parce qu'il est toujours là pour nous mais jamais là pour lui. Syndrome du sauveur. Aaron.

- Je pense que tu devrais t'excuser, dit-il encore. Angelina vit sans cesse avec ses pensées. Elle se sent coupable de tous les malheurs du monde. Ce que tu lui as dit ne va pas l'aider. Alors explique toi avec elle...

Je réfléchis pendant quelques secondes. Il a raison, comme toujours.

- Merci mec, dis-je en écrasant ma cigarette sous mon pied avant de me diriger vers la villa. T'es génial.

- Jay, attend ! m'interpelle Aaron. S'il te plaît, ne lui dis pas que c'est moi mais... Regarde ses bras et pitié, empêche la de faire ce qu'elle y fait.

Hein ? C'est quoi ce charabia.

- De quoi tu parles ? demandai-je.

Il hausse les épaules.

- Fais juste ce que je te dis...

Je ne répond rien et continue ma course jusqu'à la maison.

La pluie tombe plus fort que jamais, mais heureusement, le porche est un abri formidable.

J'enlève mes chaussures dans l'entrée et adresse un sourire à Ayem, allongée sur le canapé, un énorme pansement recouvrant son ventre.

- Tu vas mieux, princesse ? demandai-je.

Elle me sourit en rougissant, comme à chaque fois que je l'appelle par ce surnom.

- Je vais bien, ne t'inquiètes pas, répondit-elle de sa voix douce et claire. C'est les risques du métier de toute façon !

Un rire léger s'échappe de ma gorge et je dépose un petit baisé sur son front.

- Je dois voir ma sœur, je reviens, dis-je en lui souriant.

Elle acquiesce et je pars vers l'escalier, un peu inquiet à l'idée de la discussion qui va suivre.

Je sais d'avance que je vais voir ma sœur pleurer. Mon dieu, je déteste ça...

Je rentre dans sa chambre.

- Ange ?

Pas de réponse.

Elle est peut-être dans la salle de bain ?

Je toque à la porte.

- Ange, tu es là ?

Toujours pas de réponse.

Je n'entends pas la douche couler.

Et si elle pleurait.

J'ouvre la porte qui, Dieu merci, n'est pas fermée à clé.

- Ange, tu es l...

Ma voix s'éteint.

Ho putain...

Mes mains tremblent tandis que je me jette le plus vite possible à ses pieds. Il y a du sang, beaucoup trop de sang.

Ses bras sont taillés de mille coupures et elle est là, allongée sur le carlage, les yeux clos, baignant dans son propre sang.

- ANGE, ANGE RÉVEILLE-TOI !

Je ne sais même pas ce qu'il se passe.

Je hurle.

Pourquoi elle ne se réveille pas ?

- ANGE ! ANGELINA !

Je vois Aaron débarquer brusquement à côté de moi.

- Ho putain, jure-t-il.

Il ressort en courant et me laisse là, seul, à secouer ma pauvre sœur inerte pour qu'elle se réveille.

- Ange, réveille toi, s'il te plaît, j'ai besoin de toi, pleurai-je.

Ayem apparaît alors à son tour.

Elle tremble, sous l'effort qu'elle doit faire pour rester debout, et tombe à mes côtés.

Je n'entends pas ce qu'elle dit. Je sens mes paupières papillonner. J'ai peur. Je ne veux pas perdre ma sœur.

Je ne me sens pas bien. Ma tête heurte quelque chose. Ou plutôt quelqu'un.

Je me sens perdre connaissance. L'odeur du sang, les cris, mes sens et ma douleur... Tout disparaît...

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NDA : Fin.

Ça va, je rigole !

On rentre à peine dans le vif de l'histoire !

Chapitre un peu court, mais nécessaire !

J'espère que cette histoire vous plaît, et je vous remercie infiniment de la suivre !

À bientôt, bye

                              Amandine Dauchelle

Angelina Où les histoires vivent. Découvrez maintenant