La chronique de Sana: « On se reverra si Dieu veut »

10.

Les jours s'écoulaient et moi je rentrais dans une routine qui me plaisait pas trop. Je stressais de pas réussir en cours wallah que j'voulais sortir de la misère donc j'me donnais fond. C'était la dernière semaine avant les vacances et depuis l'autre jour j'avais plus parler à Mehdi.

Ce lundi soir il est rentré dans ma chambre. Il s'est assis sur mon lit et y'avait vla les habits ducoup il s'amusait à me les lancer dessus.

Moi: Vasy arrête tu me soules là
Mehdi: Mhhhhhh

Il est trop chiant quand il veut s'excuser. J'vous promet quand il devient gênant c'est qu'il va s'excuser.

Mehdi: Sana
Moi: Mmh
Mehdi: Semhilia j'ai abusé la dernière fois
Moi: Me3lish
Mehdi: Nan y'a pas de me3lish t'es là meilleure chose qu'il nous soit arrivé t'es parfaite wallah j'aurais pas dû dire ça chui un hmar
Moi: Oui
Mehdi: Wsh t'es sérieuse

La d'un coup il m'a porté sur son épaule et moi jmettoufais de rire. Il me faisait tourner j'ai cru j'allais vormir, jusqu'à je me suis prise le mur en pleine tête. Là au lieu de me déposer en douceur le mec il a tellement eu peur qu'il m'a jeté par terre.
J'avais mal mais je pleurais de rire parce que ma mère elle est venu elle l'a frappé.

Mama: A wiliiiii glebti deriaaaaa (t'as retourné la gamine)
Mehdi: C'est elle elle est tombé cte bagra
Mama: Lhmar tan chedek (attend que jtattrape)

Mdrrr c'était trop drôle ces deux là. Bref je vais vous passer les détails de la semaine parce qu'il s'est rien passé d'important.

Donc mercredi j'étais pas allée en cours parce que ma mère elle avait un boulot ce jour là et c'était dure. En gros elle faisait le ménage dans une grosse baraque tous les mercredis et souvent j'allais pas en cours pour l'aider. Ducoup j'étais fatiguée et j'ai même pas pu dormir mercredi aprem parce que j'ai dû enchaîner avec notre maison après toute seule.

Jeudi matin j'avais le dos cassé vraiment et SubhanAllah je crois qu'Allah m'a entendu parce qu'en marchant pour aller au bus devenez qui s'est pointé... Yanis.

Ça faisait longtemps qu'on s'était pas vu et en vrai j'voulais pas trop répondre aux messages. En gros jvais vous expliquer. Quand je me mets vraiment en mode travail et tout bah je sors plus et j'me renferme énormément sur moi-même. Je suis une stressée de la vie vraiment je veux sortir de la hess donc je me mets des pressions énorme vraiment. Donc je coupe les ponts avec tous le monde et je reste seule à pleurer fin bref. Et c'est pour ça que Sofiane il est trop gentil avec moi, c'est pour ça qu'il m'incite à sortir de ma bulle un peu parce qu'il sait que je me rends malade. Ducoup les seules fois où je sors il est trop content mskine il s'inquiète pour moi.

Yanis s'est arrêté à mon niveau.

Yanis: Tu vas prendre le bus ?
Moi: Nan nan jvais au lycée à pieds c'est mon kiff
Yanis: Eh vas-y monte

J'vous promet j'ai pas cherché à comprendre et je suis montée parce que j'avais un mal de dos énorme.

Yanis: Salem
Moi: Salem
Yanis: Qu'est ce que t'as ce matin on dirait tu t'es pris un camion
Moi: C'est gentil
Yanis: T'as mangé ce matin
Moi: Nan

Ducoup j'ai raté la première heure et il m'a emmené dans une boulangerie. J'ai mangé hhhh j'en avais tellement besoin. Mais on avait pas trop parler et ca m'avait fait le plus grand des biens. On était là sans être là, chacun pensait à ses problèmes. Il me faisait d'la peine et même moi je me faisais de la peine enft.

Pas longtemps après j'ai reçu un coup de fil et c'était ma mère.

Maman: Benti aji ldar (viens à la maison)