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On est rentrés dans un silence, vraiment c'était horrible. Mehdi il a rien dit il a juste aidé Sofiane à s'allonger, ma mère a commencé à désinfecter ses plais avec des chiffons et les moyens du bords. Je me suis assise sur une des chaises à la cuisine et je suis restée là. Je voyais ma mère passer par ci par là fin c'était calme mais en même temps dans ce calme chacun de nous bouillonnait.

J'étais encore là quand ma mère m'a regardée, elle m'a pas parler, elle m'a embrassée le front puis elle est partie dans sa chambre. Quelques minutes après j'ai vu les lumières s'éteindre et moi j'étais toujours là dans la cuisine.

Je repassais tous ces moments, quand dans la nuit j'ai vu Sofiane assis et totalement perdu, quand ça a commencé à tiré et que je voyais flou, je savais même plus où j'allais je voulais juste que mon frère reste en vie. Les bruits de balles ne partaient plus de ma tête. J'ai dû rester 2h comme ça a réfléchir au moment où Yanis est arrivé et quand j'ai cru que j'allais le voir mourir sous mes yeux. Quand je suis rentrée dans la voiture et que j'étais soulagée de voir que ma mère n'avait rien. J'avais des flashback qui ne voulaient plus sortir de mon esprit. Je transpirais, j'avais les larmes qui coulaient tout. Puis je me rappelle ce moment où Yanis m'a juste prise dans ses bras et que j'ai enfin compris qu'il était là, auprès de moi.

J'ai craqué encore et là j'ai encore pleuré, dans le silence on entendait que moi. Je suis sortie et je suis montée en haut dma tour, je pleurais je tremblais je voyais flou j'arrivais même plus à marcher. J'ai fumé clope sur clope.

J'ai appelé Yanis.

Moi: Tu dors ?
Yanis: J'arrive pas
Moi: J'peux venir
Yanis: Viens c'est ouvert

J'ai marché jusqu'à chez lui, puis j'ai ouvert la porte. Je me suis faufilée jusqu'à sa chambre sans faire de bruit et je l'ai trouvé là debout en train de m'attendre. Il m'a reprise dans ses bras. J'allais mal vraiment et il m'avait vu, mes yeux étaient gonflé et rouges, j'avais la tête ailleurs totalement.

On s'était allongé et je suis juste restée dans ses bras mais putin je voulais dormir et j'arrêtais pas de repenser à ce qu'il s'était passé. J'avais mal j'avais mal à la tête j'avais l'impression qu'on me frappait c'était horrible.

Je me suis couverte parce que j'avais froid et zbi j'avais encore froid.

Yanis: Putain Sana ça va pas du tout t'aurais pas dû voir ça

Pourquoi c'est de lui donc je suis tombée amoureuse ? Je me posais cette question et pourtant dans ses bras j'ai l'impression que le temps s'arrête. Il m'apaise, fin je sais même pas comment expliquer et de toute façon c'est tellement compliqué que vous me comprendrez pas.

Vous devez vous dire juste quitte le parce qu'il va te mettre dans la merde mais enfaite je peux pas. Chaque seconde de ma journée je pense à lui. Et quand je vous dit que tout à l'heure j'aurais préféré me prendre une balle plutôt que lui, je pense que vous comprenez ce que je veux dire.

Il passait sa main sur mes cheveux et petit à petit je commençais à me calmer. J'étais triste mais j'étais avec lui.

Pas longtemps après j'ai senti mon téléphone vibrer et j'ai reçu un message.

Mama: T'es où ?
Moi: Je suis sortie prendre l'air tout va bien
Mama: Je laisse la porte ouverte ?
Moi: Non tu peux fermer
Mama: Fais attention
Moi: Tkt pas

Si elle savait ou j'étais mskina... elle s'inquiétait pour moi en plus rien que de l'imaginer ça m'a fait mal et je m'en suis voulue. Mais bref j'ai même pas eu beaucoup de temps pour réfléchir parce que j'ai dormi. J'étais épuiser j'avais l'impression que j'avais plus aucune force.

La chronique de Sana: « On se reverra si Dieu veut »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant