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Ce matin je me levée dans une autre optique. Je sais pas pourquoi mais tout avait changé dans mon cerveau. J'ai couru à ma perte et là il faut que je me rattrape, pour se rattraper il faut laisser les choses là où elles sont le mieux.

Pourtant, j'ai encore l'image du visage d'Aymen, en sang me disait que je mérite mieux. Et au fond de moi, je le sais bien.

Ma vie elle a toujours été détruite, j'ai jamais tellement eu quelque chose de positif, ça sert à rien de s'en rajouter avec Yanis et des histoires futiles. Plus ça va plus il me dégoûte, les histoires comme ça ne mènent à rien.

J'ai blessé quelqu'un que j'appréciais et pour ça, je m'en veux sincèrement. Maintenant, je sais que y'a pas de retour en arrière, mais je peux toujours aller de l'avant.

Je me suis levée pour le fajr et je suis allée seule à la mosquée. Quand je suis sortie de la maison, il y avait encore l'air frais du matin. Tsais la fille qui fait la poète ze3ma. J'y suis allée à pieds car on gagne des hassanats, et quand je suis retournée à la maison je me suis sentie mieux.

J'ai aidé ma mère, j'ai fait pleins de trucs, du genre ranger mon armoire etc. Je voulais penser à rien, surtout pas au scandale qu'il y a eu.

Après j'ai appelé ma soeur parce que dans pas longtemps on va au Maroc. Franchement je suis contente parce que je vais pouvoir me déconnecter, avec tout ce qu'il s'est passé, penser à autre chose. J'ai une boulé au ventre qui est terrible, j'arrive plus à me supporter. Partout où je vais, je me sens mal, oppressée, c'est comme si j'étais lourde au fond de moi.

Maissa: Allô ?

Moi: Wsh mche3ka tu dates !!!

Maissa: C'est toi tu dates !!

Moi: Vasy bref c'est quand on voit ta vieille tête d'arabe ??

Maissa: Dans pas longtemps.

Ih, je fais genre la meuf dure mais en vrai je suis trop heureuse de revoir ma soeur. Elle me manque tellement.

Moi: Ah ouais, tu m'fais la mystérieuse..

Maissa: Tu verras wsh. Maman elle va bien ?

Moi: Tu connais comme avant tous les voyages mdrrr.

Faut pas oublier que ma mère avant les voyages elle devient hystérique, c'est trop drôle.

Maissa: Elle est ze3ef (énervée) ??

Moi: A fond.

Maissa: Ahh ouaissss, toujours quand je viens y'a des problèmes.

Moi: Ah gars, crois-moi t'as encore rien vu.

Maissa: Quoi ?

Moi: Rien jte dis quand tu viens, c'est pas des trucs à dire au téléphone.

Évidemment, vous voyez de quoi je parle.

Maissa: Dis je rigole même pas avec toi.

Moi: T'inquiète, bon les billets c'est bon ou pas ??

Maissa: Ouais frère, toujours à moi de m'occuper des papiers, ça y est t'as grandi c'est ton tour un peu.

Moi: Ça y est wsh, t'as pris deux billets tu crois t'es ministre, crois pas.

Maissa: Eh vasy j'ai même pas envie de voir ta tête.

Moi: Moi aussi je t'aime fort ma vie.

Maissa: Nan en sah..

Moi: Quoi ?

Maissa: Tu me manques trop...

Moi: Moi aussi Wallah, a chaque fois tu pars j'ai l'impression on m'arrache ma moitié.

La chronique de Sana: « On se reverra si Dieu veut »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant