43. Crois-moi...!

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Il fait quasiment taille du chapitre "Absolu"...~45min de lecture vous attendent, d'après Wattpad.
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Bonne lecture !

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Après une bonne douche, Gabriel avait revêtu une simple chemise blanche qu'il n'avait pas pris la peine de boutonner entièrement, laissant apparaître un soupçon de peau au niveau de son torse. Il portait un pantalon noir confortable, bien que toujours élégant, symbole de son besoin de contrôle même dans ses moments de faiblesse.

Il avait pris une décision : passer une nuit blanche et se noyer dans le travail.

La nuit, à cet instant, lui paraissait être sa pire ennemie. Pour fuir ses pensées, il s'était replongé dans ses dossiers, s'abritant derrière ses obligations politiques, cherchant une distraction dans chaque ligne de texte, chaque chiffre qu'il analysait avec ferveur.

Les volets étaient fermés, les portes verrouillées, pour se protéger du monde extérieur. Son isolement était complet, la lumière tamisée de son bureau renforçant cette atmosphère presque funèbre. Il était ainsi seul dans les quartiers qui lui étaient réservés.

En fond, une enceinte diffusait une musique alternant entre des sons abrasifs de metalcore et des mélodies mélancoliques au piano et violon, chaque changement de sonorité cherchant à provoquer une émotion qu'il n'arrivait pas à nommer. L'intensité des guitares électriques laissait place à des notes de piano lentes, comme s'il cherchait à se perdre entre rage et tristesse, cherchant le ressenti le moins douloureux.

Entre deux dossiers, Gabriel s'était permis un moment de pause. Il ouvrit son tiroir et ressortit le fameux collier. Cet objet, jadis plein de signification, n'était plus qu'un poids métallique dans sa paume. Il le fixa un instant, les yeux voilés par un mélange de déception et de douleur. Puis, d'un geste brusque, il l'envoya sur son bureau, là où il gisait, inerte, à côté de son pot à crayons.

La sonnerie du téléphone posé sur sa table retentit soudain, brisant l'atmosphère de fausse sérénité. Un coup d'œil rapide à l'horloge lui confirma que la nuit était bien avancée, pas loin de minuit. Il décrocha, sa voix cassée par la fatigue.

- Oui ?, répondit-il, un peu trop abruptement.

A l'autre bout du fil, la fois du gardien de nuit retenti :

- Monsieur le Premier Ministre, un homme demande à vous voir. C'est M. Bardella. Il affirme que vous lui avez demandé de venir pour un dossier urgent.

Gabriel avala de travers, la tension montant d'un cran.

« Il ne va pas me lâcher putain...Il va vraiment me casser les couilles jusqu'au bout celui-là. » pensa t-il, acerbe.

Peut-être était-ce l'occasion de crever l'abcès une bonne fois pour toutes.

- Oui. Faites-le entrer, lança-t-il, la voix basse mais tranchante.

Il prit juste le soin de déverrouiller sa porte, allant ensuite l'attendre dans son fauteuil de bureau, sa cigarette électronique à la main et le regard sombre, se préparant mentalement à la venue de son convive indésirable. La lumière tamisée de sa lampe de bureau, créait des ombres autour de lui, renforçant l'atmosphère lourde et intense. Ses yeux étaient rivés sur l'entrée, son esprit bousculé entre colère et résignation.

Quelques minutes plus tard, trois coups légers frappèrent à la porte.

- Entre, fit froidement Gabriel en tirant sur sa cigarette.

La France brûlera pour Nous, Le Monde brûlera pour ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant