Les fragments de l'ombre

Chapitre 24 : La clé

La première chose que Willow fit en arrivant chez elle, après avoir mangé un peu, pris une douche et dormie fut de retrouver le petit coffre récupérer dans la boutique antique Italienne. Elle se souvenait qu'il y avait une clé avec le coffre, or dans son grimoire comme elle appelait désormais les feuillets rédigés au temple inca qu'elle avait relié elle-même, un passage parlait d'une clé. Le passage indiquait « Une clé peut ouvrir la vérité ou la destruction ». Maintenant qu'elle tenait le tout petit objet au creux de sa main elle doutait que celui-ci détienne un quelconque pouvoir, elle ne ressentait rien en la tenant au contraire des pierres qu'elle avait récolté et qui semblait vibrer. Willow resta immobile un long moment, ses doigts crispés autour de la clé. Il devait y avoir autre chose, une autre clé, quelque part peut être menant vers la pierre manquante...

La tempête se déchainait dans son esprit, le doute et les interrogations la rongeant de l'intérieur. Elle se tourna vers Fenrir, qui la regardait de ses yeux perçants puis vers Raven assis, silencieux à l'autre bout de la table de salle à manger. Elle se remémora tous les sacrifices qu'elle avait fait jusqu'à présent, la trahison de Yan, les deux jobs qu'elle avait perdu au cours de l'année, ses économies qui avait fondu à force de partir chercher des fragments magiques aux quatre coins du temps et de l'espace et son frère kidnappé. Et voilà qu'elle était plus seule que jamais et sans aucun plan viable face à elle.

Elle se mit à relire son nouveau grimoire. Donc son arrière arrière arrière etc grand-mère avait un jour piéger son propre mari dans une prison scellée par le sang de sa lignée. Mais le plus intéressant était la méthode employée, son ancêtre n'avait pas la puissance pour performer seule un telle rituel elle s'était ainsi entourée de 6 sorciers et sorcières chacun utilisant le pouvoir de leur lignée à venir pour sceller la prison. De plus chaque famille était dépositaire d'un fragment du rituel, seule la réunion de tous les fragments et donc l'accord de toutes les familles, ou descendants des familles permettrait de briser le sceau. C'était extrêmement ingénieux. Mais alors comment avait-elle pu récupérer déjà 3 fragments ? Quel était le fragment de sa famille ? Et où se trouvait les derniers fragments ?

Elle arriva de nouveau au passage qu'elle n'avait pas aimé en l'écrivait la première fois mais qui prenait un sens différent à la relecture. Il était écrit que sa famille était autant gardienne qu'hôte pour Uthor étant de son sang directement. Son frère était-il utilisé en ce moment même pour devenir un hôte ? Le cercle ne possédait qu'au mieux une à deux pierres maximum, elle devait donc s'assurer de protéger celle qui était en sa possession. Une angoisse monta en elle lui nouant l'estomac, l'idée de rassembler les pierres lui avait semblé bonne au départ mais et si cela ne faisait que faciliter la tâche du cercle de l'ombre qui n'aurait plus qu'à lui soustraire une fois sa quête terminée ?

Alors que Willow restait figée dans ses pensées, un bruit dans l'ombre la tira de sa torpeur. Elle se retourna brusquement, tendant l'oreille. Fenrir se redressa, ses crocs découverts, prêts à défendre sa maitresse. Raven, lui, émit un cri aigu, comme s'il sentait une présence invisible. On frappa alors à la porte. Qui pouvait avoir briser les sorts de protection entourant la maison ? Willow frissonna et jeta un œil par la fenêtre le plus discrètement possible.

La silhouette qui se tenait devant la porte lui semblait familière mais ce n'est que lorsqu'il tourna la tête vers la fenêtre qu'elle le reconnut : Alaric, son oncle Alaric. Elle le croyait mort depuis des années, elle ne se souvenait pas bien mais il avait tout simple disparut de leur vie et dans son esprit d'enfant il était forcément mort, elle avait grandi ainsi, sa mère ne parlait pas de son frère et Willow ne posait pas de question la dernière fois qu'elle l'avait vu elle devait avoir dans les dix ou onze ans. Ceci expliqua pourquoi ses barrières magiques l'avait laisser passer, il n'était pas un étranger, il était de la famille sang pour sang. Elle se précipita vers la porte.