Chapitre 2

7 2 0
                                    


Le froid envahissait ses moindres extrémités. Du bout de ses doigts jusqu'aux racines de ses cheveux, l'enfant avait l'impression que le gel la gagnait. Lorsqu'elle entrouvrit les yeux, un visage flou apparut. Le vieil homme la saisit par le bras.

— C'est l'Élue ?

— Oui, Professeur Sheo.

— Cette petite chose immonde est l'Élue ?

— Absolument, Professeur.

— Vous en êtes sûr ?

— Je vous l'assure, Professeur.

—Très bien. Amenez-la dans mon bureau déporté.

— Où donc, Professeur ?

— Le bureau décentralisé dans la base de Farlig.

— Professeur je regrette mais je n'ai aucune information sur une base à Farlig...

— Ne faites pas le malin !

— Très bien mais...il ne faudrait pas que...enfin...

— Pas devant cette chose, imaginez qu'elle nous entende !

Les sons se firent faibles à partir de cet instant. Un jeune homme tenait une seringue entre ses doigts. Le feu se répandait dans ses veines.

— Je suis désolé Téa, lui souffla la voix.

Tous ses sens se troublèrent. Le noir fut le premier. Et le silence se fit.

Téa se réveilla en sursaut. Un battement lui parvint. Elle suait malgré le froid de cette nuit étoilée. Son regard se perdit dans les rayons de la pleine lune. Le battement revint, s'amplifia, constant comme le son d'un tambour. Elle chercha lentement à renouer avec la réalité. Encore un cauchemar. Elle bailla. Son dos la faisait souffrir et ses pieds restaient sans repos. Ses nuits cauchemardesques n'aidaient pas. Téa se leva en s'étirant au plus qu'elle le pouvait. Alors qu'elle relâcha tous ses muscles, se laissant s'affaisser légèrement vers le bas, Téa eut un drôle de mirage. Elle frotta ses yeux, d'une manière qu'elle aurait jugée assez caricaturale dans une toute autre situation. L'image resta la même et le battement se fit de plus en plus présent. C'était une escouade de Rouges. Venue du nord-est. Téa s'étonna.

— Comment ? se demanda-t-elle.

Puis la panique intervint.

— Il faut partir, susurra-t-elle.

Elle se rua sur Ilo. Elle s'arrêta à quelques centimètres du garçon endormi. Elle effleura sa main. Ceci ne suffit pas à le sortir de son sommeil. Elle posa sa main sur son épaule et le secoua avec le plus de douceur qu'elle pouvait malgré sa panique grandissante.

— Ilo, souffla-t-elle.

Son appel resta sans réponse.

— Ilo ! Iloan ! Iloan Ueki ! s'exclama-t-elle à mi-voix. Réveille-toi Ilo ! 

NOVA [Nouvelle version]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant