Une lueur apparut dans l'obscurité. Les yeux de la fillette s'ouvrirent. Encore ce maudit plafond blanc. Des vautours affamés tournaient autour d'elle. Ils lui picoraient les bras. Leurs serres lui coupaient le souffle. Elle n'arrivait pas à respirer. Mais il semblait qu'elle n'en avait pas besoin. Des sons se firent entendre. Les vautours étaient bruyants. Très bruyants. L'un d'entre eux s'avança vers elle. Il avait un bec particulièrement pointu. Quand celui-ci s'enfonça dans son cou, il sembla à la jeune fille que le monde volait en éclats. Des fragments brisés lui parvinrent. Un visage de vautour. L'horrible bec. Des aiguilles. Le silence fut le premier à arriver, avant que le noir, comme à son habitude, ne se fît.
Téa ouvrit les yeux. Elle tenta de s'asseoir.
— Non ! s'exclama Iloan. Reste allongée, on ne sait jamais.
Elle s'appuya contre un mur, sous le choc. Des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues.
— Hé, souffla-t-il doucement, Téa tu te sens bien ? Tu veux un verre d'eau ?
— Non, balbutia-t-elle. Je...
Iloan approcha ses doigts de la larme qui perlait sur la peau de la jeune fille. Quand ses doigts entrèrent en contact avec la joue de Téa il la sentit se contracter. Il retira sa main aussi vite que s'il se fût brûlé. Il prit un mouchoir en tissu et le tendit à la jeune fille. Elle lui accorda un sourire, s'en empara et s'épongea le coin des yeux.
— Téa, je...
Iloan se ravisa et ravala les mots qui lui brûlaient les lèvres. Il respira d'une saccade incertaine. Il se releva. Il frotta ses mains sur son pantalon, cherchant à chasser une poussière invisible. Gêné, il tenta de combler le silence. Les mots ne venant pas, il tendit sa main à Téa. Elle la saisit. Il aida précautionneusement la jeune fille à se relever.
— Allez, il est temps pour toi de rentrer. Ça fait plaisir de t'avoir vue, mais là, il faut que tu ailles te reposer.
— Je vais bien Iloan...commença-t-elle.
Le garçon commençait à l'attirer vers la sortie. Il fit un signe de la main à un de ses camarades de chambre. Son air déboussolé exprimait bien plus que ses cheveux ébouriffés son récent réveil. Il interrogeait silencieusement Iloan. Il le regardait fixement, les iris pleins de questions. Certainement au sujet de la présence de Téa. Iloan le fit taire d'un regard fulgurant. Il saisit le bras de Téa et le tira légèrement, cherchant à la presser. Son air exaspéré, montrant bien sa fermeture à toutes discussions.
— J'ai encore des choses à te dire ! tenta Téa.
Iloan s'arrêta brutalement.
— Téa, le jour se lève tôt en ce moment, vers quatre heures et demie. Ayden risque de paniquer sévère si tu n'es pas dans ta chambre. Je ne tiens pas à me faire guillotiner si tu vois ce que je veux dire !
— OK, soupira Téa.
Iloan attrapa une veste et l'enfila rapidement. Alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la porte, ses doigts effleurèrent accidentellement le poignet de Téa.
— Tu es brûlante, s'inquiéta-t-il. Tu te sens bien ?
— J'ai froid, admit-elle.
— Avec ce gros manteau ? C'est bizarre. Tu es sûre que tout va bien.
Téa acquiesça, mais ses propos furent démentis à l'instant où elle fut prise d'un violent vertige qui la força à se maintenir à la porte.
— Je t'emmène à l'hôpital ! s'exclama Iloan.
— Non, non, pas l'hôpital ! supplia Téa.
— Ne t'inquiète pas, c'est juste...
— Là n'est pas le problème ! Tu sais, par rapport à ce que je t'ai dit, tout à l'heure... tenta-t-elle d'expliquer.
— Ah oui c'est sûr vu que tu es...
Téa se força à tousser.
— Quoi ? s'étonna Iloan à voix basse.
Téa lui montra ses amis du regard.
— Ok bah...euh...je t'emmène chez ta copine Asha. Si elle vit à Erudycja, un de ses parents doit bien être un Savant.
— Oui, Eloe, sa mère.
Iloan acquiesça. Il se tourna, en direction du garçon assis sur son lit.
— Adi, tu t'occupes des gamins qui sont ici compris ? Et va réveiller Cordélia dans une demi-heure ! Merci mec, sourit-il.
— Vas-y Ilo, court sauver ta princesse, sourit son pote.
Ta princesse ? pensa Téa. Son esprit était trop brumeux pour qu'elle ne pût comprendre cette phrase. Iloan était écarlate.
— Iloan ? Tu es sûr que tu te sens bien ? demanda Téa d'une voix étrange.
— Moi oui, mais toi ? s'inquiéta-t-il alors que la jeune fille commençait à vaciller.
— Très bien, dit-elle d'un ton goguenard.
Elle tangua un instant avant de s'évanouir.
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NOVA [Nouvelle version]
Science FictionEn l'an 6615, des astrohistoriens de la civilisation néo-terrienne de Nova découvrent la dernière relique de la vie terrienne "antique": un livre ! On l'estime datant du XXIe siècle et il est écrit en "paraglyphes". Cette découverte sera déterminant...