Chapitre 3

5 2 0
                                    


Téa secoua de plus belle Iloan. Le garçon finit par se réveiller, encore tout groggy de fatigue.

— Téa ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne dors pas ?

Téa ne répondit pas. Elle était occupée à tirer les autres de leur sommeil.

— Les Rouges arrivent ! Dépêchez-vous ! répétait-elle en boucle.

— Les Rouges ? demanda Eloe, comment ont-ils eu notre trace ?

— On y réfléchira plus tard maman ! s'écria Asha

Iloan prit Délia dans ses bras et se mit à courir à l'opposé des Rouges. Les autres ne tardèrent pas à l'imiter.

Les minutes qui suivirent furent silencieuses. Tous étaient trop occupés à mettre un pied devant l'autre pour parler. Seules leurs respirations laborieuses troublaient le silence. Cela et le martèlement régulier du pas des Rouges. Toujours plus proche. Iloan finit par s'arrêter, à bout de souffle.

— Je ne peux plus continuer Délia, soupira-t-il, les yeux brillants de larmes.

Cordélia le regarda, les yeux ronds. Elle peinait à comprendre. Iloan ne pouvait plus la porter ?

— Continuez sans moi, supplia son frère à l'intention de ses compagnons qui étaient revenus sur leurs pas.

Eloe prit Cordélia sur son dos.

— Allez gamin ! Tu peux le faire ! s'exclama-t-elle.

— Mais jusqu'à quand maman ? murmura Asha, découragée, pourquoi s'épuiser à courir vers un lieu inexistant ?

— Vu la direction d'où venaient les Rouges, nous sommes tout près d'Oasis, intervint Téa.

Alors qu'Iloan allait protester, des chants lointains s'élevèrent. Ils n'échangèrent qu'un regard et se comprirent.

Le pas des Rouges se pressa. Le tempo du martèlement accéléra par trois fois. Les cinq fugitifs entrèrent dans une course d'autant plus effrénée.   

NOVA [Nouvelle version]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant