Du bonheur dans les yeux, du chagrin dans la voix

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Trent

J'avais sous-estimé la joie qu'un simple personnage pouvait procurer à une enfant, je crève de chaud dans ce costume et pourtant, pour rien au monde je n'échangerais ma place. Les yeux d'Iris pétille de bonheur et je sais que si j'ai la chance de la voir encore longtemps, je ferais en sorte que jamais son sourire ne fane. Aly est partie , après avoir compris la supercherie, j'ai pas trop su interpréter son regard, mais pour l'instant je préfère me consacrer à Iris.
Alors en parfait Olaf je fais le pitre ce qui en soit n'est pas bien compliqué puisque dans ce déguisement j'en suis un naturellement. La petite princesse me fait découvrir ces jouets, elle ne s'arrête plus de parler, encore et encore et moi ? Je ne m'en lasse pas, je finis par lui proposer de lui lire une histoire. Sa petite voix raisonne peu de temps après le début.

- Tu sais le papa et la maman d'Elsa et ben ils ont disparu, du coup je suis un peu comme elles.

- Il me semble bien l'avoir entendu te parler.

- Oui mais je n'ai pas de papa. Il y a Trent mais il n'est pas là pour mon anniversaire, alors peut-être qu'il ne veut pas être mon papa. Dis Olaf tu penses que c'est parce que Maman est fâchée contre lui ?

- Je pense qu'il est peut-être juste en retard, il faut que tu saches que les histoires d'adulte ça peut-être très compliqué tu sais, et toi, tu dois déjà te battre très fort contre la maladie, alors je ne tracasse pas avec ça, et reste pour toujours une petite fille merveilleuse et je peux t'assurer que quoi qu'il se passe entre Trent et ta maman, ils seront toujours très fiers de toi, je suis sur qu'il t'aime très fort aussi.

Je la prends dans mes bras enfin j'essaie, j'ai un peu l'air obèse dans ce bonhomme de neige, et nous finissons l'histoire. Après ça, j'annonce à Iris qu'il est temps pour moi de rejoindre Elsa et son royaume, elle claque un gros bisou sur mon espèce de joue de glace. Je lui montre le cadeau qu'Olaf lui a apporté et lui demande de l'ouvrir lorsqu'il sera parti, en même temps qu'elle, ouvrira les autres. Je saurai bien vite si cette chipie a tenu sa promesse. Nous rejoignons les autres, Iris leur annonce que je pars, enfin Olaf ! Chacun me remercie, enfin remercie le bonhomme de neige d'être venu et je passe la porte en forçant un peu. Maintenant, je me retrouve dans la merde pour enlever ce machin avant d'arriver à la voiture où je vais le ranger. Le mec de l'accueil et le gars de la sécurité me regardent bizarrent quand ils me voient sortir de l'ascenseur. J'enlève le haut du costume et lorsqu'ils me reconnaissent ils retiennent difficilement un fou rire.

- Est-ce que l'un de vous aurait l'amabilité d'enlever ce machin infernal ? S'il vous plaît, et je tiens à préciser que je suis habillé en dessous, rigolais-je.

- Suivez-moi, me dit l'agent de sécu. Vous êtes là pour Iris ?

- Elle-même. Mais je dois y retourner.

- Laissez ça ici si vous le souhaitez, vous le récupérerez en partant.

- Merci, vous avez des enfants ?

- Trois filles, monsieur.

- Alors je vous l'offre.

- Je ne peux pas accepter Monsieur, cette chose doit quand même coûter un bon billet.

- Faire plaisir à des enfants n'a pas de prix, prenez-le.

- Merci, Monsieur. Dites, on a su pour la petite Iris, est-ce qu'elle peut recevoir des visites ? Je m'en excuse si je dépasse ma fonction, mais, j'en ai parlé à ma femme et elle serait ravie de faire une sortie avec nos filles, Iris et sa maman. Elle a pensé qu'elle ne devait pas aller à l'école vu les circonstances et que peut-être, voir des enfants lui ferait du bien.

- J'en parlerais a Aly, remerciez votre femme pour ce geste, ah et au fait, je m'appelle Trent.

- Will, me dit-il en me tendant la main.

- Enchanté Will, et bon courage avec ça, lui répondais-je en pointant Olaf du doigt ce qui le fait rire.

Je remonte à l'appartement, la gorge serrée, je ne sais pas comment cela va se passer avec Aly, elle m'a plutôt ignorer jusqu'à maintenant et même si ça fait mal, pour Iris je ferais comme si de rien était. Ash m'ouvre la porte en me lançant un clin d'oeil, je vois ma petite princesse tourner la tête et ces paroles de tout à l'heure me reviennent en tête. Peu importe l'avenir ou non que j'aurai avec Aly, je me promets d'aimer cette gamine comme la mienne.

- TRENT !!!!!!

- Hey salut princesse. Joyeux anniversaire !! Je me mets à sa hauteur pour la prendre dans mes bras, desquels elle se sauve presque aussitôt tant elle semble pressée de parler.

- Merci, hé Trent, t'as tout loupé, je suis trop, trop, trop contente ! Tu sais qui est venu me voir ?

- Non, mais mon petit doigt me dit que tu vas bientôt me le dire !

- Olaf !! Il était caché dans ma chambre, en plus on a joué, il a lu une histoire !

- Trop fort ce Olaf, c'est une sacrée surprise, tu penses qu'il pourra venir pour mon anniversaire à moi ?

- C'est mon ami maintenant, je lui demanderais, mais je dois te dire un secret...

- Je t'écoute.

- Il parle un peu bizarrement Olaf, il a une voix comme ça... Me dit-elle à voix haute en imitant une voix grave, ce qui déclenche mon fou rire.

- Je ne lui dirais rien, promis. Je vais saluer tout le monde, et après tu me fais découvrir cette magnifique décoration ?

Elle acquiesse et je fais le tour, Aly comme je m'y attendais, c'est réfugiée dans la cuisine où je la rejoins. Son corps réagit à ma présence, pense-t-elle elle aussi à ce qui c'est passé dans cette même pièce ? Chaque moment me revient en tête, je ressens encore chaque instant, chaque émotion qui m'onr envahit à ce moment là. Je m'approche d'elle, elle ne recule pas, au contraire sa voix s'élève.

- Merci pour elle.

- Tu n'as pas a me remercier. Elle mérite le meilleur, comme toi.

- Trent, commence-t-elle, mais elle s'interrompt quand mon doigt carresse sa joue.

- Ces dernières semaines et ce soir surtout m'ont fait comprendre quelques chose. Je n'ai plus peur Aly, je vous veux dans ma vie Iris et toi, mais tu as raison, pour vous offrir le meilleur, je dois guérir. Et je te promets que quand ce sera le cas, je viendrais vous chercher, et si je dois ramer pour vous retrouver, je le ferai et je passerai le reste de ma vie à me faire pardonner. Toi et moi, on va rejoindre les autres et profiter de ce magnifique anniversaire, mais avant ça, je tiens à t'offrir ça, pour que ces souvenirs soient a jamais figés.

Je lui tends un joli appareil photo, je sais à quel point Aly tient à créer des souvenirs, parce qu'elle à raison, c'est ce qu'on a de plus précieux dans les moments où rien ne va, elle verse une petite larme que j'essuie de mon doigt et me remercie, puis comme prévu, nous rejoignons le reste de la troupe pour célébrer l'arrivée dans ce monde de la plus merveilleuse des petites filles. 

Pour les yeux d'Iris Où les histoires vivent. Découvrez maintenant