Aly
Ça fait vingt minutes que je suis rentrée et tout autant de temps que j'essaie de remonter le moral d'Andrew. C'est la première fois que je le vois aussi mal et je me sens impuissante. Je sais combien la douleur que l'ont éprouve lorsque l'ont vois un proches mal en point, nous broie de l'intérieur. J'aimerais trouver les mots mais je suis consciente qu'ils ne servent à rien, qu'ils ne sont que des paroles toutes faites face à l'incompréhension, face à la mort qui nous guette. Parfois, seule une oreille attentive et une bouche qui se tait sont nécessaire, une présence muette qui ne vous demande rien, qui attend seulement. Que puis-je faire d'autre quand, je traverse moi-même ce moment, cette tourmente, ces questions sans réponses, l'appréhension d'un après, si au moins il existe ?
Je suis assise sur le canapé à ces côtés, il a sans aucun doute essayé de soigner ces maux dans l'alcool, j'aimerais lui dire que ça n'arrangera rien, que demain la douleur sera toujours là, plus vive encore, qu'il faut se battre lutter. Mais qui suis-je pour lui enlever ce qui lui offre un instant de répit ?
Je m'apprête à me lever pour me servir à boire quand il me colle à ses côtés, j'essaie de me défaire de sa prise mais il insiste. Je parviens à me dégager et me lever, j'attrape mon téléphone et fait mine de parler à quelqu'un , veine tentative d'occulter le comportement oppressant de l'homme face à moi et d'essayer de la ramener à la raison. Son regard est changeant, ses gestes incertains, il n'a jamais eu de comportement comme ça, mais je sais que l'alcool peut changer le plus doux des anges en véritable diable. Je ne me sens plus en sécurité en ces murs, alors je tente d'envoyer un SMS à Trent, pas de réponses, j'en tente un deuxième, espérant qu'il parviendra à le réveiller.- À qui est-ce que tu envoies des messages ?
- À Trent, je prends des nouvelles d’Iris.
- Il est deux heures du matin, ne me prends pas pour un con Aly. Il te saute c’est ça ?
- Ce qui se passe ou non entre Trent et moi ne te regarde pas, Andrew.
- Alors parce que tu découvres du jour au lendemain que c’est le père de ta gamine tu ouvres les cuisses ?
- Andrew, arrête, tu ne sais pas de quoi tu parles.
- Non, moi ce que je vois, c’est que ça fait des semaines que je vous héberge ta gosse et toi pour pas qu’elle crève, et que je n’ai droit à rien, pourtant je vous ai bien accueillis, j’ai même fait une chambre de princesse à ta gosse.
- J’ai beaucoup de patience, Andrew, mais, j’ai mes limites, je te conseille d’arrêter tes conneries parce que tu n’aimerais pas me voir énervée, ma fille est intouchable. Je vais mettre tout ça sur le compte de l’alcool que tu as ingurgité ce soir. Demain, je récupérerais nos affaires et Iris et moi, on te laissera tranquille. Bonne nuit.
Je ne le comprends pas, je ne sais même pas comment notre conversation a pu prendre cette tournure. Je vois, ce soir, le second visage du frère de ma meilleure amie, et, même si je n’ai pas baissé la tête face à lui, je flippe. Trent ne m’a pas répondu, enfin, je ne crois pas, j’ai laissé mon téléphone au salon et je n’ai aucune envie de faire demi-tour. À peine ai-je fermé ma porte, qu’elle se réouvre. Andrew entre sans me demander mon avis et me pousse sur le lit avant de se jeter sur moi de tout son poids.
- Andrew, tu me fais mal, arrête. J’essaie de le repousser, mais il est bien trop lourd.
- Si tu ne me donnes pas ce que tu me dois de ton plein gré, je le prendrai de force Aly, il ne tient qu’à toi de te montrer reconnaissante.
- Tu rêves, dégages, putain !
- Comme tu veux, chérie. Mais ce soir, tu es à moi, il n’y a personne pour te sauver, personne qui se soucie de toi, jamais. Il ne t’aime pas, il veut juste te baiser, tu penses qu’il acceptera de passer après moi ?
- Je ne suis pas à toi et je ne le serais jamais espèce de vieux pervers.
- Je suis bien plus que ça, chérie. Je vais te prendre si fort que personne ne pourra plus jamais me remplacer.
Il déchire mon haut, descend mon soutient gorge avec sa main puis empoigne mon sein gauche, il le lèche, et le mort à m’en faire mal. Je crie, je hurle, mais rien ne l’arrête, il frotte son entrejambe et je suis sur le point de quitter mon corps quand, la force dont fait preuve ma fille me rappelle que je n’ai pas le droit d’abandonner. Je lui balance un coup de tête qui le fait reculer, j’en profite pour me relever, mais il m’attrape par l’épaule et me balance à nouveau sur le lit, cette fois, il s’assoie sur moi le temps de m’attacher à l’aide du drap posé sur le lit. Il m’ouvre la bouche de force pour y entrer un tissu sorti de je ne sais où. Il reprend d’assaut ma poitrine, je me débats et me tortille, de mes yeux dévalent des milliers de larmes, de haines, de tristesses, de désespoirs, mais surtout de colère envers moi-même. Il prend soin de ne jamais me défaire de son poids tout en descendant sur mes jambes, il m’enlève mon bas, je balance les pieds comme je le peux, je crois le toucher quelques fois, mais ma vue brouillée ne m’aide pas.
- J’ai rêvé tant de fois de cette petite chatte.
Avant que je n’aie le temps d’agir, je sens l’un de ses doigts me pénétrer, je hurle à travers mon bout de tissus, il en ajoute encore un, il arque sa phalange qui semble trouver ce qu’elle cherchait. Il semble se passer une éternité pendant qu’il continue de jouer de ses mains, jusqu’au moment où je le vois déboutonner son jean et le baisser. Sa bite pointe vers moi, elle me cible et me promet mille et une tortures, il la prend en main et se branle, de l’autre, il me pénètre à nouveau. Son sexe durci au fur et à mesure qu’il me prend de force, je sais que bientôt, c’est elle qui entrera en moi contre mon gré. J’essaie de m’évader, mais je n’y parviens pas, il semble s’assurer que je reste bien dans l’instant que je n’en loupe aucun moment. Pour la première fois de ma vie, j’ai envie de mourir, qu’il m’arrache le cœur à main nue après en avoir fini avec moi, car il m’a déjà tout pris. Il s’approche, s’allonge de tout son long sur moi, ça bite titille mon entrée, je ferme les yeux en continuant à me débattre. Ça ne changera rien au résultat, mais je refuse de lui faciliter la tâche, et je jure qu’après ça, quand il m’aura dépouillé de tout ce que je suis, c’est un homme mort.
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Pour les yeux d'Iris
Romance~TERMINÉ, NON CORRIGÉ~ Je m'appelle Aly Orford, j'habite dans la merveilleuse ville de Greenport dans l'état de New-York. J'y menais une vie tranquille, jusqu'à ce que je souffle ma dix-huitième bougie ce soir du 13 mars 2020 et que je découvre troi...