Pour les yeux d'Iris

Combat de coq

Aly

- Je pensais qu'il serait parti. Dis-je à mon nouvel ami, en ignorant le con dans sa cuisine.

- Il est encore là. Réponds justement monsieur le con.

- Un café Ash ? Attends, c'est quoi ça ? Dis-je en voyant le sang couler de son nez.

- Notre façon à nous de nous dire bonjour.

- Pourquoi t'as fait ça ? Dis-je en m'approchant de Trent. Oh je sens qu'il va passer un mauvais quart d'heure, il fait ressortir ce qu'il y a de mauvais en moi à n'en pas douter.

- Pourquoi t'es là ?

- Oh bordel, arrête de faire l'enfant à répondre à une question par une autre.

- Réponds à ma question, qu'est-ce que tu fous ici ?

- Oh ben peut-être qu'hier j'étais tellement mal à cause de ta sale gueule qu'il m'a été d'un soutien dont tu n'aurais jamais été capable ?

- Il t'as baisé ? Me dit-il, et le petit rire qui sort de ma bouche est signe d'orage.

- Dans tout les recoins de cette pièce, il m'en a fait oublier ton visage, ton nom, et même le mien. J'en ai redemander encore et encore. Et tu veux savoir un truc ? J'ai jouis autour de sa queue comme jamais tu n'arriveras à faire jouir une femme. Maintenant casse-toi, Trent. Maintenant j'ai dit.

Mais avant de saisir l'ampleur de ce que je venais de dire, Trent à sauter sur Ash, le diable en personne se prosternerait face à ma connerie.

- Putain mais arrêtez vous !

Ils m'ignorent littéralement, comme si je n'étais pas là, ils continuent à se rendre coup pour coup, Trent pour se venger d'une chose qui ne le regarde pas et Ash semble vouloir faire payer à Trent ce qu'il s'est passé hier soir. J'en ai marre. J'attrape mon café, je m'assois sur la chaise et les regardes continuer en espérant qu'ils arrêtent de salir ce joli tapis couleur crème. J'ai l'impression de revoir Trent et Matt étant ado, mais très vite la stupidité de la situation me frappe à nouveau. Je remplis ma tasse, rip pauvre café bien chaud, et en espérant que ça les arrête, je leur verse dessus. Au grand mot les grands remèdes. 

- Putain mais t'es folle hurle Trent.

- T'es complètement taré, lance Ash

- Vous savez régler les choses par autre chose que la violence ?

Ils m'ignorent encore, allongés comme des ados sur le sol à essayer de reprendre leurs souffles.

- Bien, maintenant buvez vos cafés, moi je me casse. J'ai mieux à faire que de surveiller une cour de récré. Ash, on se voit taleur ?

- Alors c'est ça ce que t'es devenu ? T'ecarte les cuisses au premier venu ? Me lance Trent, la voix teinté d'une haine profonde.

- J'écarte les cuisses avec qui je veux Trent, et dieu sait que je préférerai les écartés pour la terre entière plutôt que de vivre ce que je vis à l'heure actuelle. Alors tes putains de jugements après plus de quatre ans d'absence, tu ferais mieux de te les garder avant que je te les face avaler. Parce qu'une chose est certaines, celui de nous deux qui a été pris en flagrant délit les cuisses écartées c'est pas moi.

- Est-ce que ton mec sait que tu te fais sauter pendant que t'es à New-York, d'ailleurs il est où lui ?

- Aly, s'il te plaît. Me lance Ash. Vous avez tout les deux besoin d'avancer dans vos vies, mais pour ça, vous devez crever l'abcès. Vous n'allez pas pouvoir continuer à vous bouffer comme ça.

- Très bien crevons l'abcès. Mets ta veste et surtout n'ouvre pas la bouche parce que je jure sur ce que j'ai de plus cher au monde que je te laisse sur le bas côté. Ah et une dernière chose, après ça, promets moi que tu te tiendra loin de moi, tu n'es plus mon combat Trent.

- Je te le promets.

- Je vous laisse y aller tout les deux, on ira demain ensemble si tu veux. Tu m'appelle quand tu sors ? Ok ? Je le lui le promet et claque une bise sur sa joue.

- Merci Ash. Merci pour tout.

- Fait pas le con. Dit-il à Trent.

Je ne sais pas ce que je fais, ni pourquoi je le fais. Je m'étais juré de garder Trent hors de ma vie, loin d'Iris. Mais, peut-être qu'Ash à raison. Nous allons devoir travailler ensemble encore quelques semaines, mon esprit doit être focalisé sur Iris et sur rien d'autre. Nous devons avancer et pour cela brisé tout les non-dits. Trent est stressé, je reconnais ses mimiques, il a gardé les mêmes et me retrouver enfermé dans cette voiture seule avec lui fait ressurgir tout ce que je ressens pour lui, ça me tétanise, me glace le sang, quoi que je fasse, je me sais, mon cœur et mon âme seront toujours sien. L'amour à sens unique vous brûle les ailes, vous empêche de les déployées vers de nouveau horizon. Plus que quelques semaines et Iris et moi nous en iront.

- Qu'est-ce qu'on fait là ? Me demande Trent quand on arrive. C'est ta mère ?

- Tu voulais savoir pourquoi je suis à New-York ? Ce que je suis devenue depuis plus de quatre ans ? Tu vas le découvrir et après ça Trent, on va continuer nos vies chacun de notre côté, d'ici quelques semaines je serait parti de toutes façon.

Je ne regarde pas s'il me suit et j'avance. La dame de l'accueille m'attends comme toujours, nous sommes en dehors des heures de visites mais elle sait que dans tout les cas je n'attendais pas. Je vois Trent regardé de partout autour de nous, comme pour trouver des réponses à toutes les questions qui lui passent par la tête. Lorsqu'on arrive près de la chambre d'Iris, j'ai tendance à vouloir entrer au lieu de ça, j'ouvre la petite porte d'à côté, celle qui nous mène à la vitre. Trent ne parle pas, il observe et attends.