31. Entre douceur et chaos

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21:18 - Fitz Road, Manchester

Le silence s'installait dans la voiture, et je restais allongée sur Tobias, ma robe à moitié redescendue, tandis qu'il remontait doucement son cargo.

Il passait ses mains sur mes hanches, comme s'il voulait pas que je parte et je restais là, profitant du calme.

- Je vais sûrement avoir droit à un interrogatoire en rentrant..., lâchai-je dans un murmure, ma voix à peine audible.

- Parce que t'as écourté ton date avec Monsieur Parfait ? demanda-t-il, un ton moqueur.

Je laissais échapper un léger rire, secouant la tête.

- Tobias..., je suis sérieuse, lançai-je en souriant..

Il rigolait doucement puis m'attirait légèrement plus près.

- J'savais pas que c'était possible de contrôler ce que Shani faisait, répondit-il un sourire aux lèvres.

Je relevais la tête pour le regarder en esquissant un sourire.

- Disons que ma mère a toujours eu un avis sur ce qui était... « bon pour moi », murmurai-je.

Son regard scrutait mon visage, et je me sentais étrangement vulnérable sous son attention.

- Et... c'est toujours le cas ? dit-il d'un ton neutre, sans provocation.

Je restais silencieuse un instant, hésitant à m'ouvrir. Mais il y avait quelque chose dans son regard, une sorte de curiosité sincère, qui m'encourageait à continuer.

- C'est compliqué..., avouai-je, je l'admire beaucoup et... pour une raison que j'ignore, ces choix semblent toujours être les meilleurs.

- Peut-être que ce sont les meilleurs... pour elle, dit-il, pas forcément pour toi.

Cette sincérité dans son regard me déstabilisait autant qu'elle me touchait.

- Peut-être... murmurai-je, mais c'est pas aussi simple.

- Ca peut l'être..., dit-il, si t'arrêtes de tout vouloir contrôler. Mais bon, Shani et le contrôle, ça doit être une histoire d'amour compliquée.

Je riais doucement malgré moi, secouant la tête puis reposait ma tête contre son torse.

- Tu peux pas t'en empêcher, lançai-je un sourire aux lèvres

- Avec toi ? dit-il, non trop dur de se retenir.

- On parle toujours la même chose ? demandai-je en rigolant

- J'te laisse deviner, dit-il en rigolant à son tour.

Je rigolais doucement.

- Et toi, alors ? demandai-je doucement, presque hésitante, comment sont tes relations... avec ta mère ?

Il restait silencieux un instant, ses doigts traçant des cercles sur mes hanches.

- Ma mère ? murmura-t-il enfin, son ton moins assuré que d'habitude, c'est... différent.

Je relevais légèrement la tête, intriguée par cette réponse vague.

- Différent comment ? insistai-je doucement, mon regard cherchant le sien.

PRESCOTT - cas particulier.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant