« Est-ce nécessaire d'aimer ? » [II].

33.

PULCHERRIMAA_ PRODUCTION ©️.

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Ça fessait exactement cinq jours que mes enfants étaient chez ma mère.

C'est comme si je les avais abandonné mais j'avais besoin d'être seule et d'avoir l'esprit tranquille.

Grace à Emmanuelle, j'avais obtenu un arrêt de travail d'une semaine. Elle avait pas réussi à me faire sortir les verres du nez mais je l'avais supplié de m'en faire un.

Ma santé mentale était en train de prendre un gros coup et je ne savais pas si j'allais réussir à surmonter cette épreuve.

J'évitais tout le monde. Mes parents, mes frères, ma sœur et même mes amis. Je ne voulais parler à personne tellement j'avais honte d'avoir pu faire tout ça tout en étant mariée coutumièrement à un homme.

Mes enfants me manquaient certes mais ça me permettait aussi de souffler aussi.

J'avais prévu d'aller au cabinet d'Emmanuelle vers la fin de l'après-midi parce que je voulais aussi avoir l'avis d'une professionnelle. Certes la déontologie ne permet pas ce genre de pratique à cause de notre relation amicale mais c'était nécessaire.

Physiquement, je ressemblais à rien. J'avais même déjà perdu du poids à cause de ça.

Yoakim n'avait pas tenter de m'appeler et quand moi je le fessais, il me raccrochait au nez. Il m'avait envoyé un seul message me disant « Si c'est pour me donner ta décision rappelle-moi, sinon ne m'appelle plus ». Alors depuis ce jour-là, j'avais arrêté de le joindre.

En l'appelant je voulais juste prendre de ses nouvelles et savoir où est-ce qu'il logeait. C'est tout ce qui m'importait mais il ne voulait rien me dire et pour ne pas réveiller les soupçons, je n'avais pas voulu demander ni à son frère ni à son meilleur ami et encore moins à Alexandre.

On a sonné chez moi et c'est avec toute la flemme du monde que je suis partie ouvrir.

J'ai été complètement stupéfaite quand j'y ai vu ma mère, ma mamie et Chantelle. Jamais de la vie on m'avait fait un tel guet-apens.

Mamie — Surprise hein ?

— Mais qu'est-ce que vous êtes venues faire ici ?

Maman — Donc toi, les gens s'inquiètent pour toi, on vient te rendre visite mais c'est tout ce que t'as à dire ?
Pousse toi là-bas.

Et elle s'est faufilée dans le peu d'espace qu'il y avait entre nous pour rentrer à la maison.

Mamie — Elle est de mauvaise humeur n'y prête pas attention, je suis là chérie.