chapitre 82

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Au fur et à mesure que je m'approche de chez Esposito, mon cœur bat de plus en plus vite.

Et si je faisais une connerie monumentale ?

Mes mains tremblent sur le volant, et j'ai du mal à respirer.

J'arrive assez rapidement devant chez Esposito, et j'arrive face à ses hommes à l'entrée. Ils gardent un grand portail.

J'ouvre ma fenêtre, et un homme pointe son âme sur moi.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Parler à votre chef. Je veux en finir avec Sephtis, et lui seul pourra m'aider.

Les hommes se regardent quelques instants, puis l'un me dit :

- C'est bon. Entre. Pas de connerie une fois l'intérieur, où on te descend.

J'acquiesce, et ils ouvrent le portail.

Je m'avance lentement jusqu'à l'entrée, ou jarrète la voiture.

D'autres gardes viennent vers moi et me demandent ce que je veux.

- Je viens voir Esposito.

- Pour quelle raison ?

- Je lui en parlerai directement.

Les hommes me fixent quelques secondes, puis l'un d'eux finit par dire :

- Va chercher Esposito. Je vais vérifier qu'elle n'a pas de mouchards.

L'homme à qui il a parlé s'exécute, tandis que l'autre s'approche de moi.

- Déshabille toi.

Sephtis m'avait prévenu que ça risquait d'arriver, et même si je suis mal à l'aise je m'exécute. J'enlève mon t-shirt et mon pantalon, et me retrouve en sous vêtements devant tout un tas d'hommes que je ne connais pas. Autant dire que je suis très mal à l'aise.

- Enlève tout, me dit l'homme en face de moi.

- Ce ne sera pas la peine, intervient Esposito qui vient d'arriver. Rhabille toi, ajoute-t-il en s'adressant à moi.

Je m'exécute rapidement, mais le regard malsain d'Esposito s'attarde sur mon corps dénudé, et je ne peux m'empêcher de me rappeler qu'il est mon oncle.

- Que fais-tu ici ? finit-il par me demander.

- Sephtis m'a porté le coup de trop. Il m'a passé à tabac. J'ai réussi à voler une voiture pour m'enfuir, et j'ai décidé de me venger. Et pour cela, quoi de mieux que de s'adresser à son pire ennemi ?

- Qu'est-ce qui me prouve que tu n'es pas en train de me mentir ?

- Rien. Mais le fait que je sois venu vous trouver en dépit de la façon dont vous m'avez traité la dernière fois, constitue une assez bonne preuve.

- Et si c'est le cas, que tu t'es réellement enfuie, pourquoi il ne t'a pas fait exploser à la seconde où tu as franchi les portes du château ?

- Après l'incident et votre menace de la dernière fois il me l'a fait retirer, je mens.

- Je vois. Viens la.

Je m'approche lentement de lui, pas sûre de ce qu'il veut faire de moi.

- Comment tu veux lui nuire ?

- Je veux préparer un plan et le tuer. Je l'attirerai dans un un lieu où il n'y a personne, et vous serez planqués le temps qu'il arrive. Il faut que je reste absente assez longtemps pour qu'il devienne fou de rage.

- Et qu'est-ce qui te fait croire que ta disparition l'embêtera ?

- Il m'a dit qu'il m'aimait. Et il a également un sacré ego, alors savoir que sa prisonnière s'est enfuie le sortira de ses gonds. Il fera sûrement tout pour me retrouver.

- Et ne risque-t-il pas de venir te chercher ici ?

- Non, c'est la tout l'intérêt de mon plan : il doit penser qu'après que vous m'ayez kidnappée je suis terrorisée par vous. Il n'y a aucune raison valable pour que je vienne chez vous.

- Ça se tient. Bien. Suis moi.

Je le suis et nous rentrons à l'intérieur du manoir.

Je m'approche de lui et soudain il se retourne, et me mets un coup qui me fait tomber au sol.

Sonnée, je n'arrive pas à me relever.

- Attachez la, dit Esposito.

Je me fais soulever du sol, et j'essaye de me débattre, en vain.

- Qu'est-ce que vous faites ?!

Esposito me fixe mais ne me répond pas.

Je suis emmenée jusqu'à la même cave où j'avais été retenue prisonnière la dernière fois.

Les hommes d'Esposito m'attachent, et je ne comprends rien.

Les hommes quittent la pièce pour me laisser seule avec Esposito.

- Pourquoi m'avoir attachée ? je demande.

Il s'accroupit à côté de moi.

- Parce que je ne te fais pas confiance, ma jolie.

- Qu'est-ce que je dois faire pour gagner votre confiance ? Je suis littéralement venue avec le visage explosé par Sephtis. Je le hais.

- Pour l'instant je ne te crois pas. À plus tard, dit-il en se levant. Et au fait, la règle marche toujours : si tu veux manger il faudra que tu me laisses te nourrir.

Je lui lance un regard noir et il me laisse seule.

Et si j'avais fait une connerie en venant ici ?

La cave dans laquelle je me trouve n'est pas très grande, et il n'y a rien dedans. Je vais m'ennuyer comme un rat mort, génial.

Il va vraiment falloir que je séduise Esposito pour gagner sa confiance. Je vais le laisser me nourrir. Mais comment lui dire ? Je n'ai rien pour l'appeler.

Je n'ai pas le temps de pousser ma réflexion qu'on frappe à la porte.

- Euh... oui ? je dis, surprise que quelqu'un se soit donné la peine de sonner.

La porte s'ouvre et la personne qui apparaît me semble tout droit revenir d'entre les morts.

C'est Amélia.

***

désolée de poster aussi tard j'ai dormi toute la journée 😭

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