Sephtis

chapitre 80

déjà le chapitre 80 omg 🥹🥹

***

Je pénètre dans son bureau, que je n'avais encore jamais vu. C'est une grande pièce aux couleurs foncées. Une table ainsi qu'un fauteuil se trouvent au centre de la pièce, qui est plutôt vide.

J'avance lentement, et il me fait signe de m'assoir dans son fauteuil, tandis que lui prend appui sur la table.

- Si on veut que ça fonctionne entre nous, on doit avoir une relation basée sur la confiance et le respect. Ce qui signifie également qu'on doit arrêter de se frapper à tout bout de champs. Je parle pour toi comme pour moi.

Il acquiesce.

- Que veux-tu savoir ? Je répondrai à tout avec le plus de transparence.

- Pourquoi est-ce que vous avez tué mon père ?

Sephtis baisse le visage en soufflant, puis dit :

- Hailey, je ne suis pas sûr que...

- Réponds moi, je dis d'un ton tranchant.

- Hailey, la vérité te fera du mal. Je veux juste te préserver.

- Et moi je veux juste connaître la vérité.

- Bien. Ton père s'appelait Eden Williams.

- Jusque là tu ne m'apprends rien.

- Laisse moi parler sans me couper, s'il te plaît. Je disais donc que ton père s'appelait Eden Williams. C'était un nom d'emprunt.

- Quoi ? Comment ça ?

- Le vrai nom de ton père était Eden Esposito.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?

J'ai l'impression que mon corps vient de tomber de cent étages. Je me sens molle. Je ne comprends rien.

- Mais ça veut dire que...

- Que ton père était le frère d'Alessandro Esposito, notre ennemi que nous tentons de faire tomber depuis plusieurs années.

- D'accord, peut être qu'il a menti, mais c'était sûrement pour se défaire de cette image de mafia.

- Non, ton père trempait dedans.

- Mais, lorsque tu parlais avec Esposito, tu lui as dit que son frère était un pedophile. Mon père n'en était pas un.

- Hailey... ton père était à la tête d'un traffic d'enfants.

- Non, c'est impossible. Impossible. Pourquoi vous l'avez tué ? Je veux la vraie raison.

- La vraie raison, Hailey, c'est qu'il était à la tête d'un traffic d'enfants et qu'il était sur le point de se faire prendre. Il a caché des preuves au château pour nous faire porter le chapeau. On s'est débarrassés de lui, et des preuves.

Je commence à pleurer.

- Non, pas lui, pas mon père... ce n'est pas possible.

- Je suis désolé. Je t'avais prévenue que la vérité te blesserait.

Je ne sais plus quoi penser. J'ai l'impression de me faire écraser par un poids immense.

- Et qu'est ce qui me prouve que ce n'est pas un mensonge de plus que tu as inventé pour me manipuler ?

Sephtis se lève et tape quelque chose sur son ordinateur, puis le tourne vers moi.

- Ce sont des photos de ton père en plein traffic.