Salut tout le monde ! :)
J'ai l'immense joie de vous annoncer la suite de Par Amour de la Vengeance. Vous devez l'attendre depuis un certain temps maintenant, ça passe vite deux ans ... En tout cas, on va essayer de poster plus souvent dorénavant. Je vous laisse découvrir ce nouveau chapitre. Bonne lecture !
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Chapitre 3
«In così gran martire?
Lasciatemi morire.
O Teseo, o Teseo mio »*
Arianna
Je bousculai Maël qui était resté sur le passage. Il grogna, sans doute pour exprimer son mécontentement. Je lui souris: je l'avais pourtant prévenu. J'avais une réputation à tenir et écraser les gens en travers de mon chemin, c'était une manière comme les autres de se maintenir en forme. Je me dirigeai vers une malle en bois massif. J'y avais mis, des décennies auparavant, tous les objets nécessaires pour mon sort. J'espérais qu'aucun pilleur n'était venu s'aventurer par ici, même si pour être tout à fait honnête, cela relevait de l'impossible. Personne n'était assez sot pour trainer sur ces terres. J'avais quand même maudit tous ces objets par précaution. On n'était jamais l'abri d'un écervelé, bien qu'il se trouvait une exception devant moi.
Je restai assez suspicieuse face à cet évènement. Quelles étaient les chances de prendre sur le fait un sorcier en train de voler mon grimoire ? Il était enfermé là depuis soixante-dix ans, les occasions n'avaient pas manqué. Alors pourquoi maintenant ? Mon expérience m'avait assez démontré par le passé que le hasard n'existait pas.
J'ouvris la malle et y attrapai dix bougies blanches pour le rituel et une craie de la même couleur.
Je l'envoyai à Maël en lui ordonnant de tracer un pentagramme au sol et sur le mur. Il s'y attela de suite et je pris un air satisfait : ceux qui disait que les femmes ne savaient pas se faire obéir ou donner d'ordre, n'avaient qu'à aller se jeter dans le fleuve le plus près. Quant à moi, je disposai les bougies à chaque extrémité des pentacles. Toutefois, pour que celles-ci tiennent à l'horizontale sur le mur, je dus user d'un peu de magie, mais rien de bien compliquer. Pour rendre cela plus authentique, je fis même un léger geste de la main pour placer les bougies.
- Va donc chercher le grand miroir qui est là-bas, dictai-je en lui indiquant d'un mouvement de la tête l'endroit où il se trouvait.
Ce n'était guère difficile pour moi de jouer à la princesse capricieuse. Je n'avais qu'à prendre exemple sur ma belle-mère, Edma. C'était un individu de la pire espèce, une vraie vipère. Elle considérait tout le monde comme ses laquais et mon père, pauvre homme faible, disait amen à tout ce qu'elle désirait. C'était ma grande satisfaction de savoir que son corps se faisait grignoter par je ne sais quels insectes, six pied sous terre. Si je savais où se trouvait sa sépulture, j'irais avec plaisir cracher dessus.
J'étais certes une fille de bonne famille, mais à cette époque, je me refusais de ressembler à ces femmes hautaines et méprisantes qui ne faisaient rien par elles-mêmes et qui donnaient des ordres à tout va. J'étais celles qui préféraient user de leurs propres jambes et bras. Maintenant, j'avais quelque peu changé d'opinion, notamment à cause de rencontre comme celle d'aujourd'hui, avec Maël. Parfois, des personnes méritaient d'être traitées comme des sous-fifres car elles ne valaient tout simplement pas mieux. Je n'étais pourtant pas de celles qui avaient le droit d'en juger, mais je ne voyais que moi dans les parages pour accomplir cette tâche. Si cet homme ne voulait pas s'exécuter, il n'avait qu'à protester, et ce fut ce qu'il fit : il marmonna des paroles comme « femme », « régime totalitaire » et « enquiquineuse ». Je savais qu'il n'était pas du genre à recevoir d'ordre sans rechigner. D'après ce que j'avais vu et entendu, c'était un homme qui prenait des décisions et qui n'avait pas peur de se mettre en danger. Alors obéir à une femme d'un mètre soixante ne devait pas être évident. Je sentais déjà venir les conflits de personnalités.
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Par Amour de la Vengeance
FantasyLa vengeance. C'est ce qui nous permet de rester vivantes, de ne pas nous laisser submerger. Elle nous aide à préserver notre passé. Ce passé qui nous a tant fait souffrir. Nous avons fait des erreurs, nous avons blessé, menti, trahi. Et nous sommes...