Chapitre 9

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Voici, le chapitre 9 !

Pour fêter nos 100 votes (et un peu plus) ! Merci à vous et à votre soutien !

J'espère que cette histoire vous plait toujours autant ! :D Cette fois-ci encore, vous avez droit à un flash-back, j'espère que vous les aimez car il en aura encore d'autres dans les futurs chapitres...

Bon je vous en dis pas plus et je vous laisse découvrir cette nouvelle partie !


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Chapitre 9

« Che lasciato ha per te la Patria e il Regno,

E in queste arene ancora, »*


Arianna

J'ouvris les volets pour faire rentrer la douce fraicheur du matin. J'avais un terrible mal de tête qui semblait s'intensifier d'heure en heure. La cause était évidente, je n'avais pas dormi de la nuit. J'étais en effet trop anxieuse pour trouver le sommeil. Maden était parti quatre jours, soit un jour de plus que ce qu'il m'avait promis. Maden n'était jamais en retard et si cette éventualité se présentait, il me prévenait. Notre couple était stable du moins autant qu'une relation entre sorcier noir et sorcière blanche pouvait l'être. Nous avions parfois des différends, mais rien qui m'était en danger notre couple. La confiance était notre base pour vivre ensemble. Il n'y avait qu'une chose que j'autorisais à Maden de me cacher : son commerce. J'étais loin de me leurrer sur ses affaires frauduleuses, après tout nous nous étions rencontrés grâce à son travail, mais je préférais garder les yeux fermés. Moins j'en savais, mieux je me portais. Maden vendait sa magie pour quiconque lui proposait un bon prix. Il était un sorcier noir pur souche et très puissant, il ne manquait pas de travail. Le plus souvent il réalisait des rituels de magie noire que d'autres sorciers n'était pas capable de faire. Mais cette activité comportait des risques et celui de se faire arrêter par les chasseurs de sorcières était celui que nous redoutions le plus. Nous fuyons souvent de pays en pays, et en six ans de relation, nous n'avions jamais eu réellement un chez nous. Jusqu'il y a sept mois lorsqu'il m'avait offert cette chaumière en Transylvanie, pour mon anniversaire.

J'aimais cette chaumière plus que n'importe quels autres lieux sur terre, car je m'y sentais chez moi. Ce n'était pas une demeure luxueuse mais c'était assez pour que nous vivions confortablement. Nous avions seulement quatre pièces au rez-de-chaussée : une chambre, une petite salle d'eau et une pièce à vivre mitoyenne à la cuisine. Au centre de la maison se trouvait une grande cheminé qui donnait en même temps sur la cuisine et le séjour. Maden avait vraiment insisté pour cette disposition. Nous avions également un grand sous-sol où Maden pratiquait beaucoup de magie et créer des potions qu'il vendait plus tard. Au début, Maden m'avait proposée de construire un atelier pour que je puisse peindre tranquillement, mais j'avais refusé sur le champ, préférant être à l'air libre pour faire cela. D'ailleurs, nos murs étaient presque saturés de mes peintures. Je pensais en vendre certaines pour que Maden ne soit plus le seul à ramener de l'argent pour vivre.

Avant de me rendre au village, je donnai le repas que je n'avais pas mangé la vieille à Mist. Il me regarda d'un air triste et compréhensif, puis commença à manger. Mist adorait Maden mais son inquiétude pour lui ne lui ferait jamais sauter un repas. J'avais vite compris que son estomac passait avant le reste du monde. Je fis un petit détour dans la cave et commençai à fouiller dans ses affaires. Je n'étais pas ce genre de femme d'origine, mais mon anxiété me rendait folle. Maden avait peut être laissé une note sur la requête qu'il avait eu. Il était resté très vague sur le sujet comme à son habitude. Je bougeai des papiers sur son bureau. Des annotations parfois occupaient jusqu'aux derniers millimètres carré de la feuille, écrites dans différente langues. Ces potions semblaient indéchiffrables. Je reconnus immédiatement le latin et l'italien, l'une était ma langue maternelle et je connaissais l'autre depuis presque aussi longtemps. Je parlais aussi le français et l'anglais, mais aucunes traces de ces langues sur les papiers. Maden avait commencé à m'apprendre le polonais, mais je n'étais pas vraiment douée pour cet idiome. Malheureusement, en feuilletant les diverses formules et potions, j'avais identifié assez rapidement le polonais comme l'une des langues maitresses. Je regrettai aussitôt de ne pas avoir insisté plus pour que Maden approfondisse mon apprentissage, il m'avait pourtant dit qu'apprendre les langues étrangères étaient essentielles. D'un geste de la main, je nettoyai le bureau, tous les objets dessus allèrent s'écraser par terre. Maden était trop prudent pour écrire sa destination sur un bout de papier, tout cela m'aiderait en rien. Je sortis de la cave en claquant la porte et me précipitai dans notre chambre pour récupérer un objet lui appartenant. J'attrapai son médaillon. Avant de partir il me l'avait échangé contre mon bracelet. Ce médaillon comptait beaucoup pour lui, s'était sa mère qui lui avait donné. Je m'assis par terre en tailleur et commençai à incanter un sort de localisation. Je le répétai trois fois en apportant chaque fois un peu plus de puissance, mais en vain. Pourquoi fallait-il que Maden assure toujours ses arrières ? Je savais qu'il utilisait un contre-sort pour éviter qu'on ne le localise. Mais j'étais désespérée et en ce moment, toutes les idées étaient bonnes à prendre, même les plus mauvaises. Je me levai et fis les cents pas dans la chambre. Si je ne trouvais pas une solution, j'allais finir par devenir irrationnelle. Je quittai la chambre après avoir jeté un dernier regard à notre chambre.

Par Amour de la VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant