Nous revoilà rentrées de vacance, nous avons deux jours de retard par rapport au rythme qu'on s'était donné, mais nous sommes rentrées qu'hier, donc difficile de faire autrement ^^
J'ai pris beaucoup de temps à réécrire ce chapitre. Je dois avouer que c'est pas mon préféré... En tout cas, j'espère qu'il vous plaira. Les meilleurs chapitres restent à venir, soyez patient :D
Bon voilà, je vous laisse le découvrir. Bonne lecture !
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Chapitre 7
« Volgiti, Teseo mio,
Volgiti, Teseo, o Dio!
Volgiti indietro a rimirar colei »
Arianna
De toute mon existence, je n'avais connu que cinq personnes qui avaient réellement compté pour moi : ma nourrice, ma tante, ma sœur, mon amant et enfin celle que j'avais considérée être ma meilleure amie pendant trois siècles. Notre amitié avait pris fin subitement, mais je lui serais toujours reconnaissante d'avoir été à mes côtés quand j'en avais eu besoin. Nous avions choisi des chemins différents et elle n'avait jamais accepté ma décision, tout c'était finit après cela. J'étais partie et j'avais construit ma chaumière au fin fond de la France. Quant à ma sœur et à mon amant, ils étaient morts depuis longtemps et je n'avais plus de nouvelles de ma nourrice depuis le siècle dernier, là non plus nous ne nous étions pas quittées en bon terme. Ma tante était un problème plus délicat, j'essayais de lui rendre visite le plus rarement possible : en plus d'avoir des passe-temps étranges, sa maison me remémorait des souvenirs douloureux.
La relecture de mon grimoire avait ré ouvert de vieilles blessures et m'avait pourtant remplie temps d'une force nouvelle. Me souvenir de ces moments heureux me motivait pour affronter cette journée. J'étais même quasiment sûre d'être immunisée contre le sourire exaspérant de Maël. Je touchais presque au but, j'avais récupéré mon grimoire et ce n'était plus qu'une question de temps avant de rentrer chez moi, pour mourir en paix. Je n'avais plus qu'à rendre service à ce voleur de Maël et le tour était joué. Cette dernière bonne action convaincrait peut-être les forces supérieures de l'au-delà que je n'étais pas une si mauvaise personne, encore fallait-il que quelqu'un ou quelque chose existe pour me repentir de mes fautes. Je démêlais tranquillement mes cheveux à l'aube du jour. Ils étaient longs et nécessitaient beaucoup d'entretien. Je les laissais souvent onduler dans mon dos, mais aujourd'hui, je savais qu'une dure journée m'attendait. Je tressais donc ma chevelure violette. L'origine de la couleur de mes cheveux était obscure. Selon mon père, j'avais toujours été comme cela. Quand j'étais jeune, je lui avais demandé si ma mère avait elle aussi les cheveux violets. Mais il avait dévié la question, mon père ne parlait jamais de ma mère. La seule chose que je savais était qu'elle m'avait abandonnée à ma naissance. J'avais essayé par tous les moyens de changer ce violet, mais ni la magie ni les techniques humaines n'avaient fonctionné.
Maël avait fini par se lever, il était déjà six heures du matin et nous avions beaucoup de chemin à faire. Mist avait miaulé tellement fort qu'il avait dû réveiller tous les morts sur plusieurs kilomètres. J'aimais mon chat, mais il était encore plus asocial que moi. Comme excuse, je proposais une tasse de thé à Maël, même si la raison première était qu'il soit opérationnel et en forme pour les prochaines heures. Je finis par remballer mes affaires dans mon sac sans fond, puis je me baissai tandis que ma tresse glissa sur mon épaule. Je me rendis compte trop tard que cela dévoilait ma nuque et le tatouage dessiné dessus. Maël déposa ses doigts sur l'athamé entrelacé d'une rose. Je sursautai comme si son contact avait brûlé ma peau, et retirais sa main instantanément. Ce dessin était sacré. Il représentait une amitié longue de plusieurs siècles. Pourtant, tout était parti d'une soirée bien trop arrosée dans une taverne en Irlande. Nous nous remémorions notre journée des plus communes. Ma meilleure amie et moi avions rendu une visite des plus amicales à un sorcier pour lui « emprunter » un sort. À notre vue, il avait pris la fuite. Nous l'avions donc traqué. Le pauvre ne s'était pas douté que c'était notre spécialité. Nous l'avions retrouvé rapidement, je l'avais ensuite enchaîné avec des roses sauvages et elle avait commencé à le torturer avec un athamé fraîchement acquis. Ainsi, d'un accord commun, nous décidâmes de graver dans le marbre cette journée. Nous étions complémentaires et l'une ne marchait pas sans l'autre depuis déjà des décennies, il était normal que nous le représentâmes matériellement. Je l'avais d'abord dessiné sur une table de la taverne comme modèle. Puis, nous nous l'inscrivîmes sur la peau mutuellement. L'encre magique, créée par un mélange de notre sang, demandait beaucoup de magie pour effacer ce tatouage, et surtout un peu trop de volonté.
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Par Amour de la Vengeance
FantasyLa vengeance. C'est ce qui nous permet de rester vivantes, de ne pas nous laisser submerger. Elle nous aide à préserver notre passé. Ce passé qui nous a tant fait souffrir. Nous avons fait des erreurs, nous avons blessé, menti, trahi. Et nous sommes...