Chapitre 5

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Comme promis, le nouveau chapitre est là. 

Au rendez-vous : une petite description physique d'Arianna (je sais que cela gênait @Zazou-JCM...) et deux passages du passé d'Arianna.  Vous la verrez sous un autre jour, elle a en effet connu des moments heureux dans sa vie... 

Bon voilà, je vous en dis pas trop et vous laisse découvrir ce chapitre 5. 



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Chapitre 5

« Si, che mio ti vo' dir, che mio pur sei,

Benchè t'involi, ahi crudo, a gli occhi m iei »*

Arianna

Maël me mena jusqu'à son campement près de la rivière. Je me laissai guider sans rechigner, à vrai dire je rêvais d'une bonne sieste dans un lit moelleux. Mais à mon grand regret, ce n'était pas près de se produire. Premièrement, il était hors de question que je rentre dans la tente de Maël, même pour la visiter ; et de deux, je refusais catégoriquement de dormir alors qu'il pouvait récupérer mon grimoire à tout moment.

Pour un sorcier qui avait presque su déjouer tous mes sorts de protection, il ne prenait pas soin de préserver son campement. Je n'avais vu aucun piège ni de cristaux d'agate qui étaient reconnus pour leurs vertus protectrices.

Une fois que Maël m'eut fait faire le tour du propriétaire c'est-à-dire désigner sa tente et le coin au bord du feu, je m'assis sur une pierre et ouvris mon sac. La tête de Mist apparut sur le champ avec un miaulement outragé, il sauta du sac et se frotta sur mes jambes. Ses poils noirs vinrent se coller sur mon pantalon, je les enlèverais plus tard, j'étais habituée avec le temps. Apres tout, il était mon familier depuis que j'avais vingt et un ans. Son arrivée m'avait aidé à surmonter bien des épreuves et il ne m'avait jamais quitté depuis, ni déçu. Mon chat était la raison pour laquelle je retardais sans cesse ma fin, car le jour où je m'éteindrais, il mourrait à ma suite. Les familiers ne pouvaient pas vivre sans leur maitre, bien qu'il ait parfois des exceptions qui confirment la règle.

J'époussetai mon sac plein de poussière et rangeai le grimoire dedans. Mon sac était sans fond, contenait de l'oxygène pour que Mist puisse respirer à l'intérieur et pesait le poids d'une plume. Ma tante me l'avait offert pour l'un de mes anniversaires, je l'avais toujours trouvé pratique et le temps semblait ne pas avoir d'emprise sur lui. Son cuir marron était à peine usé et les boucles en métal n'étaient même pas rouillées.

Alors que j'allai chercher du bois pour allumer le feu, ma tête se remit à tourner et je manquai de défaillir à nouveau. Ce rituel m'avait plus épuisée que je ne l'avais pensé en premier lieu, autant physiquement qu'émotionnellement. Maël m'attrapa par les épaules pour me soutenir et me demanda si je me sentais bien. A croire qu'il me suivait partout. Je voulais le repousser à coup de décharges électriques, mais ma magie était à sec. Je savais pourtant qu'après un sort tel que celui-ci, elle mettait du temps à se recharger, ce n'était pas une ressource inépuisable après tout. Je me dégageai donc de l'emprise de Maël en marmonnant un vague « je vais bien ». Je n'aimais pas son contact, je me sentais vulnérable (et j'étais en plus dépourvue de magie pour quelques heures). Il avait un côté sombre qui me rendait presque mal à l'aise. Et puis, maintenant il pouvait voler mon grimoire à tout moment, sans le moindre problème et je n'aurais même pas la force de lui courir après. Cela faisait longtemps que je n'avais pas usé d'une magie si puissante et autant fait d'efforts physiques. J'étais rouillée.

Par Amour de la VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant