Salut tout le monde !
Aujourd'hui, je vous poste une nouvelle partie pour vous motiver en ce lundi. ATTENTION ce n'est pas un chapitre. Le chapitre 17 arrivera surement dans la semaine, j'ai une petit semaine de vacance donc je vais en profiter ^^
A l'origine ce bonus devait se trouver au début du chapitre 17, mais j'avais malencontreusement oublié l'arrivée de Bob Canab (je pensais qu'il arrivait dans le chapitre suivant...) Donc ce que j'avais ecris n'allait plus, mais bon je me suis dit que ce serait dommage de pas le partager et puis ça vous fera patienter pour le chapitre 17 ^^
Donc pour ceux qui n'ont pas encore compris, le bonus se déroule en parallèle du chapitre 16, c'est très rapide à lire alors bonne lecture :D
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Bonus n°2
Le comportement de Loreley était des plus suspects. Actuellement, la méfiance était de mise et c'était surtout le mot le plus approprié pour définir la situation. J'avais la certitude qu'elle préparait quelques choses, dès que l'occasion se présentait elle épiait chacun de mes mouvements. Ces derniers jours, son nouveau hobby était de se trimballer partout avec un petit carnet qu'elle noircissait pages après pages. Elle était en plein enquête et j'avais lu assez de Sherlock Holmes pour avancer cette hypothèse. C'était femme n'était pas saine d'esprit. A l'heure d'aujourd'hui, elle devait se prendre pour la meilleure espionne du pays. Et c'était sans parler de son maudit corbeau, dans l'histoire c'était sans doute lui le plus abject, il planait toujours en rond à l'afflux du moindre évènement. J'avais cependant une pointe de compassion, il était au côté de Loreley depuis un temps insoupçonnable, il n'était donc pas étonnant qu'il ait abandonné tout bon sens.
J'entrouvris la porte de ma chambre et osai un regard vers le salon. J'envoyai Mist en éclaireur, mais il revient rapidement pour m'annoncer que la voie était libre. Je jetai tout de même un coup d'œil à droite et à gauche pour vérifier juste au cas où. Mist avait vu juste, personne ne semblait à l'horizon. Un silence étrange régnait dans la maison. Je pouvais presque entendre le tic-tac de l'horloge de la cuisine. J'avais perdu l'habitude du calme. Depuis que Loreley avait débarqué chez moi, Maël et elle passaient le plus clair de la journée à se chamailler, cela en devenait très exaspérant ! Surtout à partir du moment où on m'avait demandé d'arbitrer le conflit. J'avais évidement pris la fuite pour me réfugier dans ma chambre, je sortais seulement lors des périodes d'accalmie, elles étaient rares mais très appréciées. Mais ce silence était inespéré, ce n'était pas arrivé depuis plusieurs jours. D'habitude même à quelques mètres de l'un d'entre eux, Loreley et Maël continuaient à se crier dessus et à s'insulter.
Je m'aventurais donc à pas de loup jusqu'au salon. J'attrapai silencieusement un livre et m'installai dans mon cher canapé. J'allais devenir folle à rester enfermée la plupart de la journée dans ma chambre, et puis j'étais encore chez moi après tout, j'avais droit d'aller là où cela me chante. J'avais élu les Hauts de Hurlevent comme lecture, un roman très prenant qui traitait de la vengeance d'un homme sur plusieurs générations. Heathcliff était vraiment un personnage passionnant et très intriguant. Je ne me laissai pas de lire ce bouquin.
J'avais déjà bien entamé mon roman de plusieurs pages lorsqu'un objet à ma droite attira mon regard. Là sur la table basse se trouvait le fameux carnet de Loreley. Celui même où elle reportait tous mes faits et gestes ; et que je rêvais de m'emparer depuis plusieurs jours déjà. Ma main s'avança dangereusement vers la table, il ne restait que quelques centimètres avant d'atteindre ma cible. J'y étais presque, j'allais enfin pouvoir savoir ce que mijotait Loreley. Mais au dernier moment, je me ravisais et m'éloignais le plus loin possible du carnet. Je balayai la pièce du regard pour m'assurer que personne ne m'avait vu. C'était forcément un piège. Loreley n'était pas assez étourdie (et bien trop manipulatrice !) pour laisser son carnet à la vue de tous. Il avait bien trop d'importance à ses yeux, l'autre jour j'étais persuadée de l'avoir vu lui chanter une berceuse. Elle le veillait comme si c'était son propre enfant. Il n'avait donc aucune chance pour qu'elle ait abandonné ce petit cahier sans raison.
Je me réinstallai confortablement dans le canapé et essayai de me plonger à nouveau dans ma lecture. Mais sans pouvoir me retenir, je jetais à intervalle régulière des coups d'œil au carnet sur la table. C'était comme s'il me suppliait de l'ouvrir.
Comme la femme de barbe bleu avant moi, je succombais à ma curiosité. Je me ruais sur le carnet et l'ouvris. Apres tout, qu'est-ce que je risquais ? La reliure ne semblait pas maudite, il fallait que je me rende à l'évidence Loreley l'avait oublié, elle n'était toujours pas infaillible aux dernières nouvelles. La seule chose que je m'exposais était de trouver des atrocités dedans, mais rien de bien surprenant, nous parlions de Loreley et le contraire serait inquiétant.
Cependant, je ne m'étais pas attendu à trouver cela. Des dessins, voilà ce qui avait dans le carnet. Loreley s'était amusée à nous mettre en scène Maël, elle et moi. Du moins, c'était ce que j'imaginais. Les personnages étaient seulement composés en tout de cinq traits et un rond pour la tête. Les seules caractéristiques pouvant nous différencier étaient la couleur de nos cheveux rouge et violet. Quant à Maël, lui n'avait droit qu'à trois petits cheveux distinctifs sur son crâne. Avais-je déjà mentionné que Loreley n'avait aucun talent pour le dessin ? Des enfants de quatre ans seraient presque plus capables... Cependant Loreley avait assez d'imagination pour décliner une dizaine de mort possibles pour Maël. Car c'était ce qui était représenté dans ce carnet : un Maël pendu, immolé, dévoré par des corbeaux, la tête coupé ou encore poignardé en plein cœur ... Certains croquis étaient même quasiment recouverts de rouge. Loreley aimait beaucoup cette couleur mais dans ce cas-là, elle s'était plutôt donnée à cœur joie de saigner Maël jusqu'à la dernière goutte. Du moment que toutes ces idées sanglantes restaient à l'intérieur de ce carnet ou dans sa propre tête, je ne pouvais éprouver aucune désapprobation. Je préférais que Loreley extériorise ses pensées grâce à l'art. Il paraissait que cela adoucissait les mœurs et je peignais depuis assez longtemps pour confirmer cette théorie. J'espérais juste que tous ces croquis n'étaient pas un quelconque aspect prémonitoire.
Je tournai les pages jusqu'à arriver à la dernière. Je fronçai les sourcils d'incompréhension. Cette fois-ci, Maël et Loreley avaient disparu et j'étais seule sur le papier. Lorsque je me concentrais un peu plus dessus, j'eus un effet déjà vu. J'écarquillai les yeux en grand quand je compris. Je fermai d'un coup sec le carnet et le remis à sa place. Je regardai derrière moi par précaution, je m'attendais presque retentir le ricanement maléfique de Loreley jusqu'à mes oreilles. Je repartis illico dans ma chambre. J'avais raison depuis le début, c'était un piège. Loreley était fourbe ! Toujours à vouloir me tester ! Elle ne pouvait pas se trouver une occupation normale comme tout le monde ?
Elle savait depuis le début que je cèderais à ma curiosité et elle voulait encore m'inculquer des leçons comme autrefois. Mais, je n'étais plus la même jeune femme qu'il y a trois siècles. Je n'étais plus aussi impressionnable et j'étais prête à reconnaitre mes erreurs.
Je rabattis la couette sur ma tête et essayai de me sortir ce dernier dessin de la tête. Celui-ci représentait exactement la situation dans laquelle je m'étais illustrée quelques minutes auparavant. On me voyait concentrer sur un livre où il avait écrit « propriété de Loreley ». Mais le plus insultant était le petit mot qu'elle avait écrit à mon attention : « je pensais que tu avais surmonté tes défauts, Aria, la curiosité ne doit jamais te dominer ».
Maeva ou alicebluejune
Bisous et à bientôt :D
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Par Amour de la Vengeance
FantasyLa vengeance. C'est ce qui nous permet de rester vivantes, de ne pas nous laisser submerger. Elle nous aide à préserver notre passé. Ce passé qui nous a tant fait souffrir. Nous avons fait des erreurs, nous avons blessé, menti, trahi. Et nous sommes...