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Chapitre 14
«There was a time when we held one another
Baring our souls in the light of the flame»
Dalia.
Je levais les yeux du livre que j'étais en train de lire, surprise et choquée.
Quelqu'un s'apprêtait à ouvrir la porte, je pouvais entendre du bruit derrière la séparation en bois.
Je n'avais entendu personne arriver pourtant, ce qui n'était pas très prudent. Mais je suppose que le fait que cette cabane soit si éloignée de toute civilisation me donnait une impression de sécurité.
J'étais toujours sur mes gardes en ville, m'attendant toujours à ce que quelqu'un vienne frapper à ma porte, alors que dans cette masure pour la première fois depuis quelques décennies j'avais été capable d'apprécier le silence et la solitude. Je ne pensais pas que cela m'avait autant manqué mais les preuves étaient là : j'étais beaucoup plus détendue, perdue au milieu de la forêt, que dans mon appartement en centre-ville.
J'avais passé les trois derniers jours à ne rien faire, pas de contact avec mon agence, pas d'étude de cas incompréhensibles et pas de visite impromptue d'entités en manque de sensation forte.
Je m'étais contentée de nettoyer la maison de fond en comble et de faire la cuisine, le tout grâce à la magie comme j'en avais l'habitude auparavant. Et je devais bien avouer que cela faisait du bien de sentir ma magie errer librement autour de moi et réagir à la moindre poussée mentale de ma part. Je ne m'étais pas sentie aussi vivante depuis bien longtemps. Je ne me levais pas de mon fauteuil, pensant que qui que ce soit, il ne pourrait pas pénétrer dans la demeure puisque la gamine en avait lourdement protégée l'entrée.
Sauf s'il passait par le toit comme moi, ce que je ne conseillais à personne. L'atterrissage enlevait bizarrement tout le potentiel qu'aurait pu avoir cette idée sans cela. Finir dans un nuage de poussière peut faire des miracles pour les entrées en scènes et le côté théâtrale de la chose, mais seulement lorsque c'est voulu et contrôlé. Quand c'est involontaire, c'est juste raté et ridicule.
D'ailleurs, personne n'en entendra jamais parlé. Parce qu'il est hors de question que mon humiliation perdure.
C'est arrivé, certes, et cela fut particulièrement douloureux pour mon ego, mais comme on dit « pas de témoin pas de crime ».
Donc en fait, si jamais on me pose la question, ce n'est jamais arrivé.
- Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
Le cri me fit sursauter et je n'empêchai que de justesse mon verre de finir sur le tapis.
Je me levai d'un bond et ma magie se déploya autour de moi, devenant visible et presque compacte, prête à intercepter toute magie, qu'elle soit hostile ou non. Je n'avais pas pour habitude de me laisser descendre sans me battre et je n'allais pas commencer maintenant, détendue ou pas.
Puis je regardai la personne qui avait osé interrompre ma lecture et ma tranquillité.
Comment avait-elle désactivé le sort ? Qui était-elle ?
Oh.
Je suppose que j'aurais dû m'en douter.
Qui d'autre que la gamine aurait pu débarquer dans cet endroit hein ?
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Par Amour de la Vengeance
FantasyLa vengeance. C'est ce qui nous permet de rester vivantes, de ne pas nous laisser submerger. Elle nous aide à préserver notre passé. Ce passé qui nous a tant fait souffrir. Nous avons fait des erreurs, nous avons blessé, menti, trahi. Et nous sommes...