| 10 décembre 2024, 10:34 |
Je suis dans ma cellule. Nous avons toutes le même uniforme. Bleu avec un t-shirt ou débardeur blanc. J'ai préféré mettre le t-shirt et ne pas mettre le haut de l'uniforme. Elle me regarde toutes. Je suis dans une cellule seule le temps d'avoir mon jugement. Je n'ai pas le droit de la partager pour le moment et franchement tant mieux parce que quand je vois le genre de femmes qui se trouvent ici, je n'ai pas envie de partager ma petite chambre de 8 mètre carré avec l'une d'entre elles. Elles sont beaucoup plus dangereuses que moi. De ce que j'ai pu comprendre il y en a une qui aurait tué son mari et l'aurait découpé en morceau parce qu'elle avait appris qu'il était avec elle juste pour se rapprocher de sa sœur. Franchement elle a tout compris. J'aurai pas fait ça pour éviter la prison quand même. Je suis couchée sur mon lit couchée une jambe pliée et l'autre posée. Mon bras droit au dessus de ma tête je continue de réfléchir. Ça fait bizarre d'être ici. En fait c'est pire que ce qu'on voit à la télévision. Moi encore je n'ai pas tout de que je veux ce qui signifie télévision, jeux ou des choses comme ça. Certaines filles qui savent qui sont ici pour longtemps ont des télévisons, PlayStation ou autre elles sont vraiment ici pour très longtemps ! On est surveillées par des femmes policiers qui se croient un petit peu tout permis. Il y en a 2 qui sont sympa sinon toutes les autres ne sont que des vieilles françaises qui servent à rien et qui donnent des ordres. Moi je m'entends bien avec Goloko c'est une sénégalaise et Latifa une algérienne qui travaillent ici. Je regarde la mini fenêtre que j'ai en face de moi et qui laisse passer un petit peu de lumière dans ma mini chambre. Je souffle un bon coup et la sonnerie retentit. C'est l'heure du petit déjeuner. Ma cellule s'ouvre et je me dirige avec toutes les filles vers la cantine. Franchement le repas est vraiment bon sans mentir. La cuisinière est d'origine arabe je crois elle nous fait des repas maghrébins des fois et c'est vraiment bien. Pas la peine de se plaindre comme certaine prison.
Je me pose à ma table de d'habitude. Aujourd'hui il pleut et tant mieux comme ça pas besoin de sortir dehors et de voir une autre bagarre. Ici les filles on dirait des animaux sorties d'une cage du zoo. Je commence à manger jusqu'à ce qu'une fille vienne vers moi. Je la vois souvent seule et elle a l'air d'être espagnole ou latina. Elle a les cheveux blond brun et tout bouclés. Elle a les yeux verts aussi et je crois qu'elle s'appelle Maria. Elle pose son plateau juste en face du mien et me regarde puis elle commence à manger comme si de n'était. Moi ça me dérange pas je m'en fiche on va dire. Elle arrête de manger et me regarde.
- Tu te t'appelles comment ?
J'arrête de manger mes céréales et la regarde. Elle est vraiment belle de près mash'Allah !
- Noheyla !
- Mmh...
- ...
- Tu me demandes comment je m'appelle ?
- Maria je crois !
- Ouh je suis connue hein !
- Mmh !
- T'es froide hein ! Tu veux pas te faire des amies ici ?
- Y a pas des têtes qui m'intéressent !
- La même ! Par contre la tienne elle m'intéresse !
- Ah bon ? Pourquoi ?
- Je sais pas t'as l'air d'une fille simple et posée !
- Merci c'est gentil !
- T'es ici pourquoi ?
- T'inquiète !
- Hahahahaha j'aime bien j'aime bien !
- Et toi ?
- J'ai tué mon cousin !
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Le Beau et La Belle démunie
Ficțiune generalăNoheyla, jeune fille née en France de parents d'origine marocaine, travaille dans une mini entreprise d'organisation de mariages et de grandes fêtes. Malgré un bon salaire, elle doit subvenir aux besoins de son petit frère et de son grand-père qui m...