JOHN
« Le tourment et le sommeil ne sont pas camarades de lit. »
Quand je sors de mon bureau je suis furax après Fanny qui avait l'air plutôt satisfaite du chaos qu'elle venait de foutre dans ma vie, je n'avais qu'une envie c'était de l'étrangler. Dans le couloir je sentais encore l'odeur du parfum de Céleste une subtile odeur de pivoine, j'ai essayé de la rattraper aussi vite que possible quand je suis arrivé dehors je ne l'a voyais déjà plus. Comme si elle s'était volatilisé, j'ai tenté de la joindre immédiatement sur son portable j'ai basculé directement sur sa messagerie même si je doute qu'elle ne les écoutent, je lui laisse plusieurs messages vocales, textos et même des mails. Rien ! Aucune nouvelles, j'ai appelé mon chauffeur Dan nous avons parcouru plusieurs rues. Aucune trace de Céleste, la nuit vient de tomber je suis très inquiet surtout de ne pas savoir où elle peut être. Une fois à mon appartement Lisa me confirme qu'elle n'a pas revu Céleste depuis qu'elle est sortie me rendre visite. Je tourne en rond comme un fauve en cage. J'ai l'impression de devenir fou ! Pourquoi y a-t-il toujours une tierce personne pour semer le trouble dans la vie que nous essayons de construire ensemble ? J'ai réussi à mettre ma mère et Clara hors course, de semer d'embuche tout le parcours qui pourrait mener ou aider Fernando à retrouver Céleste. Seulement ça ne suffit pas ! Comment le sort peut il s'acharner à ce point ? Il a fallu que Céleste arrive à ce moment précis où on avait l'air d'être sur le point de baiser sur mon bureau. Putain fait chier !!!! J'espère qu'elle n'est pas rentré à Paris ça fait des heures que je suis sans nouvelles, elle pourrait très bien être déjà dans un avion pour Paris. Rien que d'y penser j'ai la gorge serré, je bous de l'intérieur. Je reste assis là dans mon bureau à regarder le téléphone dans le vide en attendant désespérément que le fichu téléphone sonne. Lisa vient me voir et me demande si je veux manger ou boire quelque chose.
- Non merci Lisa ! Tu peux disposer je n'ai plus besoin de rien...
- John je peux me permettre de vous dire quelque chose ?
- Vas-y je t'en pris !
- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre vous et Céleste je suis sur d'une chose c'est qu'elle vous aime vraiment, alors ne la laisser pas vous échappez. Ce genre d'amour ne se rencontre qu'une seule fois dans une vie.
Un peu déstabiliser par Lisa qui me livre son ressenti, chose inhabituel entre elle et moi qui avons une relation très professionnelle même si nous sommes proche tout de même. Ce qui m'interpelle c'est qu'elle me parle de l'amour que Céleste me porte sans soulever que moi aussi je l'aime. Ai-je loupé quelque chose ?
- Moi aussi je l'aime et ce pour le reste de ma vie...
Elle me coupe :
- Je n'en doute pas John, sachez que les femmes ont besoin d'attention quotidiennement. Elles ne peuvent pas passer le temps à attendre que Monsieur soit disponible pour elles. Puis la monotonie au début d'une relation qui fut aussi très intense dès le départ ce n'est pas bon pour le bon développement d'un couple naissant... Elle fait une pause. Puis elle n'a pas été ménagée ces derniers mois. Essayer de dormir un peu je suis sur que tout va s'arranger.
Tout ce que Lisa vient de soulever me trotte toute la nuit dans la tête, aurais-je délaissé Céleste d'une certaine façon ? La réponse à ma question est une évidence ! Oui...de peur qu'elle ne s'expose de trop aux médias je les conserver à la maison, ce mot me fait frissonner « conserver » que c'est égoïste et possessif de ma part. J'aurai du tout mettre en œuvre pour la rendre heureuse et l'aider à s'épanouir ici.
Je ne ferme pas l'œil de la nuit jusqu'à ce que j'entende très tôt ce matin la porte de l'ascenseur sonner c'est comme si le temps s'était arrêté. Une lueur d espoir s'anime au fond de moi, j'espère vraiment que c'est Céleste. Très vite fixé, quand je me dirige vers le sas je suis nez à nez avec elle. Elle porte les même vêtements qu'hier, son regard et vide de toutes émotions comme si elle n'était plus qu'une coquille. Je m'approche d'elle calmement, elle fait un pas en arrière comme si elle avait peur de moi ou du dégoût. Je n'arrive pas trop à jauger ce qui se trame derrière ce regard et cette réaction. Au moment de prendre la parole elle lève la main en signe de silence, elle s'avance, tout en ce dirigent vers le bar où elle se sert un whisky. Elle boit son verre cul sec sans même grimacer. Choqué vu l'heure matinale, je ne dis rien, j'attends. Je suis sur d'une chose à ce moment précis, c'est qu'elle ne va pas bien du tout et que quelque chose c'est de nouveau brisé au fond d'elle, le pire pour moi c'est que je suis le seul responsable cette fois. Elle se pose contre son piano un pied sur le fauteuil, puis elle me dit en me fixant d'une façon qui me déconcerte :
VOUS LISEZ
"Ma" voûte Céleste...
RomanceRÉSUMÉ Quand l'amour devient aussi complexe et évident que la voûte Céleste. Céleste DELARONCE 30 ans Directrice d'une agence d'évènementielle à Paris, deux amies Joëlla et Line un trio complémentaires. Les seules à connaître son ancienne vie et s...