Chapitre 20

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Deux jours plus tard, quand j'ouvre les yeux il est 6h30, je suis couché dans mon lit le soleil commence à illuminer ma chambre par ce petit faisceau qui s'échappent le long du volet. Line et Joëlla sont venus me voir le premier jour de ma sorti, je leurs ai demandé de bien vouloir agir avec moi comme avant mon coma, sinon elles m'auraient materné du matin au soir en s'oubliant et je ne veux pas de ça. J'ai besoin de les savoir heureuse et libre. Et non pas dépendante d'une amitié à sens unique. Elles ont respectés et compris, quant à John il n'a pas démordu. Il s'est installé dans la chambre d'amis qui lui fait office de bureau aussi. Depuis ses deux jours je le vois au moment des repas, on regarde la télé ensemble le soir. Il me demande quelque fois dans la journée que si j'ai besoin de quoi que ce soit je n'hésite pas à lui demander. Une chose évidente c'est que je ne peu douter de son amour pour moi, il met sa vie à NY entre parenthèse juste pour être près de moi, il respecte mon silence même par les écris. Il n'envahi pas mon espace vitale. Je m'aperçois soudain que le fauteuil rockincher en fer forgé blanc n'est pas au même endroit que hier soir quand je me suis couché. Depuis mon retour de l'hôpital je ne fais que dormir, je dors si profondément que je me demande si une fanfare me réveillerai. Je pense que le fait que John soit là me rassure et m'apaise. Je ne suis pas sorti de mon appartement depuis mon retour, je passe mon temps devant des séries pour filles ou à lire. Je ne suis toujours pas parvenue à jouer de mon piano ça me manque seulement, je n'y arrive toujours pas.

En tournant la tête je vois une enveloppe que je reconnais si bien, l'odeur qui s'en dégage et celle de John, l'ouvre :

« Céleste,

J'ai du m'absenter très tôt ce matin pour me rendre à mon bureau parisien pour une conférence vidéo avec NY, je serais de retour vers 11h00 j'apporterais le déjeuné. Si besoin de quoi que ce soit appel moi sur mon portable personnel, n'hésite pas surtout ! Ton petit déjeuné est prêt, bonne matinée hâte d'être de retour près de toi.

Affectueusement, John. »

Après une bonne douche, je me suis remis en pyjama. Sur le bar de la cuisine y es déposé mes céréales au 4 noix préféré avec un verre de jus de mangue et un yaourt nature maison. Comment fait-il pour se souvenir de chaque détail comme ça, rien ne lui échappe. C'est un homme formidable, il est tellement attentionné et aimant. Tout le temps que j'ai passé à prendre mon petit déjeuné je n'ai cessé de penser à lui, à ses bras enveloppant, sa chaleur, son souffle, ses caresses tout cela me manque tant que j'ai le sentiment d'être une toxico en manque.

Je regarde l'horloge du salon il est 10h55, je décide alors d'envoyer un email aux filles prenant de leurs nouvelles et leur donnant des miennes en leurs disant bien évidement que je vais bien et qu'il me tarde de retrouver la voix. Elles me répondent si rapidement que je me demande si elles n'étaient pas devant leurs boîtes mail à attendre des nouvelles. Je décide de faire un brownies aux noix de pécan, je fais souvent de la pâtisserie quand je m'ennui ou quand je n'ai pas le moral, ça me détend et m'occupe l'esprit. Cette fois ci ça ne marche pas, mes pensées sont occupés par John je ne cesse de me remémorer tous ses moments délicieux que nous avons passés tout les deux. Sa bouche, ses mains, son corps... quand je reprends le contrôle de mes pensées, mes seins me fond mal tellement ils se sont durcis. Sans parler de ses nœuds que j'ai dans le ventre, soudain j'entends la porte d'entrée s'ouvrir doucement et en quelques secondes John est devant moi.

- Bonjour Céleste ! Comment vas-tu aujourd'hui ? (J'acquiesce d'un signe de tête positif) Tu as bonne mine je trouve dit-il d'un air amusé en regardant ma poitrine.

Je comprends de suite pourquoi en me retournant pour déposer ma préparation dans le moule j'aperçois mon reflet dans la crédence inox au dessus de mon plan de travail. J'ai les joues roses comme après un câlin osé, mes yeux sont brillants de désir et ma poitrine est gonflée. Je n'ose même plus le regarder, il ne se démonte pas en s'approchant de moi par derrière, il me susurre à l'oreille :

"Ma" voûte Céleste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant