"Ma" voûte Céleste...

Chapitre 30

CÉLESTE

« Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer » P.C.

Je suis paralysée par la peur, j'ai enfin tout pour être heureuse, l'amour, l'argent, la santé, une famille que je me suis construite. Pourquoi la vie ne me laisse aucun répit ? Chaque fois que je pense avoir atteint un certain équilibre, une nouvelle péripétie ce produit. J'ai parfois le sentiment que la divine providence cherche à me passer un message, lequel exactement ? Où un défit, mais pourquoi ? Dois-je finir seule et reclus de tous afin de prétendre au bonheur. Que si je persiste à m'entourer, c'est risquer la vie de ceux que j'aime continuellement.

Etonnamment j'arrive à laisser le bénéfice du doute à John. Après tout cet homme à tout mit en œuvre de bien des façons différentes pour me prouver à quel point il m'aime. A la première seconde entre nous les sentiments se sont soudés, nous sommes comme deux êtres avec une seule âme. Je suis consciente que notre route va être rude et pleine de surprise, seulement il y a une chose dont je suis certaine et qui est une évidence c'est que sans John je ne serais plus jamais une personne complète. Il manquera toujours une partie de mon être. Sans lui je n'oserais plus jamais regarder le soleil droit dans les yeux.

Deux jours ce sont écoulés depuis l'épisode du bureau, je ère depuis comme une âme en peine. Tout me paraît fade, inexistant et sans importance, il y a des fissures qu'on ne peut réparer. Quarante huit heures, une durée trop longue et invivable. Après plusieurs douches, mon corps est imprégné de son parfum. Il arrive même que je ressente son souffle dans mon cou, le long de mon dos. Il me manque comme ce n'est pas permis. On frappe à la porte, je pense de suite au gouvernant de l'hôtel Marty. Un homme très gentil qui sans même me connaître tente désespérément de m'aider à ne pas sombrer, hier il m'a fait apporter des repas sans même que je commande, le matin j'ai le plaisir de découvrir des bouquets de fleurs fraîches sur la table du salon. Vers 16h00 il m'a lui-même apporté un thé avec des petites douceurs chocolatées fourrées aux éclats d'amandes. Je me suis régalée et j'ai passé un moment fort agréable avec lui. Nous avons bavardés de pluie et de beau temps, que New York à cette saison est ensoleillé et nuageux. Les températures avoisinent les 29°. Il fait très chaud, ici l'été est long de mi-mai à octobre. Il m'a expliqué aussi que c'est un climat continental humide, tout comme l'été l'hiver peu être extrêmement froid. Il neige abondamment, parfois durant une semaine, New York reste ensoleillés l'hiver ce qui est assez agréable.

Un climat que les filles devraient adorés, elles devaient arrivées la semaine prochaine pour passer une semaine ici. Joëlla n'arrête pas de m'envoyer des textos, comme si elle sentait que quelque chose se passe. Durant notre dernier appel avec Line, elle n'a fait que me poser des questions sur ce que je compte faire ici. Si j'ai des projets, si je m'adapte bien à ma nouvelle vie ici. Je suis resté évasive, j'ai évité le sujet.

Demain j'irai voir John afin qu'on parle de tout ce qui c'est passé, et prendre les décisions qui s'incombe nous concernant. Il en a peut-être marre aussi de moi, de ma jalousie, de mes merdes.

Mon livre avance, les pages se multiplient si rapidement que j'en suis interloquées. Mes émotions, mon histoire, m'aide énormément. C'est très libérateur pour son fort intérieur, explorer son cœur, ses souvenirs, ses émotions ainsi que sa conscience pour raconter une histoire surréaliste. Apporter du bonheur par les écrits, les mots qui racontent et se lient à une histoire d'amour afin que l'espoir du mot « Bonheur » demeure dans l'esprit de chacun d'entre nous.

Parfois je me dis que c'est peut être en souffrant, en vivant des moments difficiles, en survivant à toutes ses épreuves de la vie qu'on apprend à vivre et apprécier « le Bonheur ». A bien y réfléchir je pense que nous avons chacun notre propre perception et définition du bonheur. Ce qui me rend moi heureuse ne suffirait peut être pas à d'autres. Il serait tellement plus simple de ne pas aimer quelqu'un de tout son être. Ils nous suffiraient de penser qu'à nous même. Au fond de moi je suis consciente que je ne pourrais pas vivre sans amour, peu importe le prix à payer.

Quelques coups à ma porte me tirent de mes pensées, j'avais déjà oublié qu'on avait frappé à ma porte de chambre.

J'ouvre après voir vérifié que ma tenue était correcte. Je suis présentable, je porte un pyjashort en coton noir avec des petits détails de soie brillant avec un gilet cache cœur blanc. Mes cheveux sont remontés en chignon désordonnées.

Nos yeux se noient l'un dans l'autre instinctivement, avec la meilleure volonté du monde je n'arrive pas à retenir mes larmes. En fixant son regard je suis émue d'avantage en apercevant les yeux de John au bord des larmes.

Il rentre si rapidement qu'il m'oblige à faire quelques pas en arrière, sans un mot il referme la porte.

Son regard est si intense que j'ai les jambes qui tremblent. Il me dit :

- J'ai fait le tour de la question nous concernant, sache que j'ai encore beaucoup d'énergie et de courage pour tourner encore des milliards de pages de notre histoire. Le temps est compté je ne veux pas qu'on le gâche de quelque manière que ce soit. Je te demande de m'accorder ta confiance, il n'y a que toi et ce jusqu'à mon dernier souffle... Jamais je ne te tromperais, j'ai trop de respect pour toi pour risquer de te faire du mal, je t'aime comme un fou. Il baisse ses yeux, ses épaules s'affaissent. Je ne suis plus rien sans toi, tu comptes plus que ma propre personne. Tu me combles plus que je ne l'aurais espérer ou même imaginé. Je t'aime (me regardant droit dans les yeux).

Consciente qu'il n'y est pour rien de ce qui est arrivé dans son bureau. La seule chose que j'arrive à prononcer malgré tout :

- Elle a posé ses lèvres sur ta bouche puis...

Il me coupe :

- Je sais...seulement je peux t'assurer d'une chose c'est qu'elle est était seule à le faire, il n'y a que mon enveloppe corporel qui était là. Mon âme t'appartient, Céleste. Arrêtons de laisser les autres foutres le bordel dans notre vie. Fais-moi confiance !

Je fronce les sourcils, confiance ! Comment ? Je ne sais pas comment faire cela. Voyant que j'hésite à répondre il me demande :

- Céleste t'ais-je donné une seule bonne raison de douter de moi ? Une seule fois ?

L'espace d'un instant j'y réfléchi, il est évident que non.

- Non jamais...je suis désolée, j'étais choquée et blessée. Je fonds en larmes dans ses bras. J'aurai du te laisser le temps de me parler, je ne sais que fuir.

- Ne sois pas désolé, à l'avenir si tu dois fuir, fuit dans mes bras. Je veux être ton refuge, l'endroit où tu te caches, où tu pleures, où tu feras tout ce qui est possible de faire. Je veux être tout ce qui te rendra heureuse. Tout simplement ton « tout ».

- Et toi ? Je suis quoi pour toi ? Ton poison ? Qui te sauvera toi ? Je suis si déséquilibré émotionnellement. Tu aimes ce qui fera de ta vie un véritable chaos.

- Tu es tout ce dont j'ai besoin pour exister ! Tu ne te rends même pas compte à quel point tu es vitale à ma survit. Tu es ma cryptonite, mon oxygène. Je te veux tel que tu es avec ton passé aussi fou et dégueulasse soit-il, tes fêlures. Je veux tout de toi, construire un avenir nouveau ensemble.

- Je ne veux plus me cacher, es-tu prêt à affronter tous ses démons qui attendent dans l'ombre pour venir nous anéantir ? En t'exposant avec moi, tu t'exposes au danger constamment.

- Ecoute-moi attentivement Céleste ! Je t'aime au point que vivre en enfer ne me fait pas peur. Parce que seule la vie sans toi est l'enfer que je redoute. Quand vas-tu comprendre que tu es ma source ? Il me lève le visage de façon à m'obliger à le regarder droit dans les yeux. Je t'aime pour toujours et bien plus encore qu'il n'est possible de le dire avec des mots. C'est mon âme qui t'aime, la mort elle-même ne peut nous séparer. Pour ce qui est des démons nous les affronteront ensemble.