Chapitre 29

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JOHN

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé »

Je viens d'arriver au gala de bienfaisance, toutes les questions des journalistes m'agacent franchement. Mon humeur est loin d'être au rendez-vous, j'aurai tant aimé arriver au bras de Céleste. Sa beauté, sa peau, son parfum, ses longs cheveux que j'aime tant attraper et tirer en arrière pendant nos ébats. Elle me manque terriblement, je n'ai jamais rien connu de tel comme douleur que son absence. La seule satisfaction de ma journée c'est que mon ami détective là retrouvé, il sait où elle se trouve. Je meurs d'impatience d'aller la retrouver. Je vais devoir attendre la fin de la soirée pour pouvoir me rendre enfin auprès d'elle.

Cette soirée n'en fini plus, tous ses bavardages, ses faux semblants, ses grattages de poils comme j'ai coutume de dire. Dans ses moments précis Céleste est extraordinaire, elle est rayonnante, renvoi aux gens une image tellement sur d'elle. Elle capte l'attention de son entourage sans même s'en rendre compte. Elle ne cherche pas à ce mettre en avant, c'est justement cette qualité qui lui vaut toute l'attention de l'assistance.

Je me demande de qui elle tient cela, Filipe est un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire, calme, discret, réfléchi et protecteur. Il a une vie pleine de bonheur et d'amour avec sa femme et sa fille. Quant au père de Céleste, il est plutôt imbu de sa personne, sur de lui, sournois et manipulateur. Je ne sais rien sa mère, elle n'en parle jamais.

Je prends un verre tout en regardant les couples qui dansent sur la piste. Mes pensées se téléportent au soir où j'ai découvert que Céleste était millionnaire, ce qui pour mon plus grand bonheur venait réduire à néant les dire de ma chère mère sur le fait qu'elle n'était qu'une arriviste. Ce soir là nous avons dansé aussi comme jamais cela ne mettais arrivé dans ma vie, nos corps ne faisaient qu'un et se possédaient complètement. Une communication corporelle qui nous est propre comme ancrer tel un ADN complémentaire. Nous avons dansé cette salsa comme si nous y avions passé des heures d'entrainement.

Céleste est douée pour le piano s'est indéniable, la danse c'est sans équivoque. Elle maîtrise son corps à la perfection, ce que je crois c'est que ce sont ses émotions qui font ressortir tout ce qu'elle dégage. Quand elle se laisse aller comme le soir où je l'ai vu pour la première fois à l'Indochine, je m'y étais rendu à contre cœur juste pour une histoire de marketing et de business friend.

Seulement au moment où mes yeux ce sont posés sur elle un sentiment d'apesanteur s'est emparé de moi comme si la loi de la gravitation était une évidence pour elle et moi. Une étoile parmi mon ciel obscur, il n'y avait plus qu'elle, cette femme, ma femme.

Après m'avoir envoyé sur les roses, je l'ai observé sur la piste de danse avec Joëlla, mon cœur s'est mis à battre à une vitesse si incontrôlable que j'ai eu peur qu'il me transperce la poitrine. J'ai imaginé de suite son corps ondulant sur moi, à ce moment précis je ne souhaitais qu'une seule chose c'est qu'elle m'appartienne à jamais. Elle a un pouvoir de séduction naturelle dont elle n'a même pas conscience. Chaque fois que j'y fais référence, elle rit laissant sous entendre que c'est parce que je l'aime et rien que pour cela je ne suis pas objectif. Elle a raison sur le fait que je l'aime pas sur mon objectivité.

Ses jours passées sans Céleste ont été très douloureux, je n'ai fait que de recevoir des appels de Fanny laissant des messages d'excuses toujours avec des sous entendus sur un éventuel « nous ». Je l'ai alors convoqué afin de clarifier définitivement la situation, elle n'est désormais plus autorisée à me contacter en dehors de notre collaboration professionnelle. Si toutefois elle s'y risquerait, elle serait renvoyée sur le champ.

Je peux enfin partir, il est 1h30. Je décide de retrouver Céleste malgré l'heure plus que tardive, je ne peux plus attendre c'est au dessus de mes forces. Je n'arrête pas de penser à l'hôtel où elle se trouve, quand je pense qu'il n'était qu'à quelques rues de notre appartement.

Après avoir rencontré un certain Marty et avoir négocié vivement pour obtenir le numéro de chambre de Céleste. J'arrive devant la chambre 222, mon cœur palpite tellement vite que j'ai peur de ne pouvoir trouver les mots justes. Il faut absolument qu'elle comprenne une bonne fois pour toute que je n'arriverais jamais à aimer comme je l'aime, à désirer une autre femme c'est clairement impossible. Elle est tout ce dont j'ai besoin, il va falloir que je lui parle de mes nouveaux projets professionnelles et de la demande que j'ai a lui faire en espérant qu'elle dira oui.

Après avoir frappé, j'attends un bon moment devant la porte me demandant si elle dort. Je décide alors de refrapper à sa porte une dernière fois. Et tel un mantra je me répète dans la tête : Ouvre ! Stp Ouvre !

"Ma" voûte Céleste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant