"Il y a des mots qui, sans chercher à blesser, sont plus douloureux que des coups : ils meurtrissent l'âme et tuent l'espérance."
Céleste
Je n'arrive même pas à savoir depuis combien de temps je suis là au sol, la seule et unique chose qui m'aide à le déterminer plus ou moins c'est que mon corps me fait mal, chaque respiration me fait mal, chaque soupir me réchauffe légèrement. Cela fait si longtemps que je suis sur le carrelage de la salle de bain que mon corps est froid. J'en viens même à me demander si mon cœur ne l'est pas, finalement quel personne un minimum humain réagirait comme je les fait face à cette nouvelle. J'ai mal, cette douleur au fond de moi qui me donne l'impression qu'une enclume c'est posté dans mon ventre. J'ai peur, peur de ne pas être à la hauteur, peur d'être dépasser parce que représente le rôle de parent. Je ne suis pas certaine que nous soyons tous fait pour cela, je doute que ce soit quelque chose de naturel.
Le regard de John me hante, la résonance de sa voix brisé non pas par la colère mais par la déception. J'ai eu le sentiment de l'avoir poignardé et d'avoir tourner le couteau plusieurs fois dans tous les sens dans la même plaie. Pourtant Dieu seul sait à quel point de l'aime, à quel point il me rend heureuse, il me complète, me chérie et me désir comme toutes femmes rêveraient. J'ai une chance incroyable d'avoir rencontré cette homme. Malgré tout cela je finis toujours par lui faire du mal, l'amour est-il régit pas le fait qu'il n'y a pas d'amour sans douleur. Comme le dit si bien l'expression "De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas" cette expression ne m'a pas paru si vrai qu'aujourd'hui parce qu'à mon avis à cette instant précis John me déteste voir me hais face à ce que je viens de lui montrer et dire.
Je le comprends en même temps si l'homme que j'aime m'avait craché à la figure qu'un enfant de moi était impensable, comment aurais-je réagit ? Probablement très mal, nous attendons de la personne que l'on aime une total dévotion et un amour sans faille, sans conditions.
Pourquoi la vie me fait elle une tel farce ? Un enfant ! J'étais même pas sur d'être moi-même une adulte, je n'arrive même pas à être en accord avec moi même. J'ai mal, le souffle me manque à nouveau et les larmes coulent. J'ai besoin de parler à mes sœurs, qu'elles m'aident à retrouver ma capacité à réfléchir. Je les appellent j'ai besoin de savoir ce qu'elles pensent de tout cela. Je manque cruellement d'objectivité quand la peur s'empare de moi.
Après deux sonneries, elles décrochent, je leurs racontent toute l'histoire sans omettre un seul détail, un seul mot, en précisant la manière dont je les ai débités et la véhémence avec laquelle je les ai prononcé. Line me dit :
- Écoute Céleste avec tout l'amour que je te porte excuse moi, mais je ne comprends pas pourquoi est ce un problème. Tu aimes John et il t'aime, vous êtes fait l'un pour l'autre il suffit de vous regarder pour le comprendre. Vous lisez l'un dans l'autre comme dans un livre ouvert, il te fait sourire, il te chérie et t'estime. Je ne comprends pas ta réaction, Merde à la fin ! Tu as 31 ans, tu es plus qu'en âge de donner la vie. Oui ton père est un putain de psychopathe ! MAIS TU N'ES ET NE SERA JAMAIS LUI !!! Et qui plus est moi et Joëlla ne te laisserons jamais faire une chose pareil. Je restais silencieuse. Franchement mets toi à sa place 5 minutes, imagine ce qu'il a du ressentir, il t'aime et tu lui balances que tu n'imagines pas une seconde porter sa moitié dans ton ventre, de mettre au monde un bout de vous deux, fruit de votre amour...
- Je rejoins son point du vue dit Joëlla inverse deux minutes les rôles.
- (Je soupire ) Vous avez raison...merci de m'avoir remonter les pendules à l'heure et a y voir plus clair.
Après avoir développé chacune leurs tours sur le sujet "Bébé éventuel" j'ai raccroché. Cela ma calmé et j'y vois plus clair, j'ai complètement surréagit comme à chaque fois que j'ai peur. Comme toujours j'ai laissé mes démons diriger mes émotions et par ce fait perdre tout bon sens.
Mon dieu ! J'imagine vraiment ce que John peut ressentir à cette instant et penser. Moi la femme qui dit l'aimer, je lui ai tout simplement jeter ses sentiments à la figure en lui crachant mon venin à la figure. Je me hais, pourquoi je n'arrive pas à gérer mon trop plein d'émotions et que je ne suis pas capable de mettre de l'eau dans mon vin ? Alors que je l'aime plus que ma propre vie, je pourrais mourir pour lui. Quelle femme suis-je ?
Toutes ses émotions je les vis très mal, d'aussi loin que je m'en souvienne chaque fois que je me suis laissée aller au bonheur, au bien être...j'ai vécu des choses difficiles parfois physiquement puis psychologiquement. Comme si j'étais censé vivre toutes ses difficultés inlassablement jusqu'à ce que je comprenne quelque chose...
Je décide de me relever, j'ai mal au ventre une douleur lancinante. Je comprends pas pourquoi j'ai toutes ses douleurs. Je crois qu'il va falloir que je consulte rapidement, avant il faut que je discute avec John. Il ne mérite pas ce que je viens de lui faire vivre, je l'aime et je ne veux pas le faire souffrir.
Je sors de la salle de bain, il n'y a aucun bruit, l'espace d'un instant je me demande si John est encore à la maison. Je me dirige vers son bureau, la porte est entre ouverte, il ne me voit pas, j'en profite pour le regarder un instant. Son regard est pensif et pire même, il est inquiet voir même blessé. Je respire un bout coup et frappe légèrement à la porte.
- John je tenais à te présenter mes excuses, je suis vraiment désolé d'avoir réagit de cette façon. J'ai peur et tous ses mots en sont le résultat, je t'aime...
Il reste silencieux quelques secondes mais cela m'a parut une éternité, il me regarde intensément.
- Écoute Céleste, moi aussi je t'aime, je peux comprendre seulement j'ai été blessé cependant je ne peux pas t'en vouloir d'être honnête sur ce que tu ressens. Tu m'as toujours dit que l'idée de fonder une famille n'était pas ce que tu souhaitais. Hors j'ai osé espérer que l'amour que tu me portes était bien plus fort que cela. La seule chose que je peux te dire, c'est que je respecterais ta décision. J'ai réfléchis, au final il y a une chose dont je suis sur, c'est que je t'aime suffisamment pour respecter et accepter ton choix. Je te demande qu'une seule chose, si il s'avère que tu portes notre enfant, quelque soit ta décision parlons-en.
- Tu sous entends quoi ?
- Que je ne veux pas que mon envie et désir d'avoir un enfant ensemble te fasse peur au point de me cacher une éventuel grossesse et ta décision qui en découlera.
- Je ne ferais jamais une chose pareille !
Il me regarde avec ses yeux magnifiques, à ce moment j'ai ma réponse. Si je suis enceinte, je ne pourrais jamais avorter de cette enfant. C'est un enfant de l'amour, et un enfant qui recevra tout l'amour et l'attention dont il a besoin. John sera un père formidable, aimant et respectueux. Il fera tout pour nous et j'en suis convaincu.
Il s'approche et me prends dans ses bras, une bouffée d'oxygène me traverse et je me rends compte à ce moment là que notre amour est puissant. Quoi qu'il arrive et advienne de nous, l'amour est plus fort que tout.
John n'attends pas, il mets fin à notre étreinte, prend le téléphone est contact son médecin. J'ai rendez vous demain matin.
Ce soir la nous avons regardé la télé enlacés tout les deux, juste en se câlinant, avec toute cette tendresse qui fait de lui l'être qu'il est. Nous avons peu parlé, et c'est ce que j'aime chez lui, il respect mes silences tout autant que je respect les siens. Nous nous sommes endormi paisiblement, au moment où le sommeil m'a emporté, John m'a susurré à l'oreille : "Je t'aime et je serais toujours à tes côtés".
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"Ma" voûte Céleste...
RomansaRÉSUMÉ Quand l'amour devient aussi complexe et évident que la voûte Céleste. Céleste DELARONCE 30 ans Directrice d'une agence d'évènementielle à Paris, deux amies Joëlla et Line un trio complémentaires. Les seules à connaître son ancienne vie et s...