Chapitre 33

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CÉLESTE

"La sagesse commence dans l'émerveillement. " Socrate

Je n'ai pas pu refuser la demande d'Ida, je le lui avais promis de jouer un jour pour elle. J'aurai aimé que ce ne soit pas devant autant de personnes, je dois toutefois avouer que c'est une expérience incroyable. J'ai réussi à canaliser mon stress en rentrant dans ma bulle, aucune fausse note, j'ai joué ce morceau avec mes tripes. Tous ses gens debout à m'applaudir, en sifflant avec une énergie telle que ça me déroute. Sans parler de John, il me regarde avec une telle intensité que je ressens la chaleur de son amour prêt de moi. Mon homme, mon ami, mon amant, mon âme-sœur. Il est mon tout, ma moitié celui auprès de qui je veux finir ma vie. Il peuple ma vie à l'infini.

Ce soir à cette instant précis je suis la femme la plus heureuse, il ne manque plus que Filipe pour que tout soit parfait.

J'arrive à la table après avoir été félicité remercié et embrassé. Ida m'étreint solidement me remerciant infiniment pour ce moment incroyable.

- Je vous en prie Ida ce n'est rien, ravi de vous avoir fait plaisir. Merci.

- Bravo Céleste vous avez un réel talent pour le piano ! Vous étiez époustouflante ! Dit Nicky en m'étreignant également.

- Merci à tous ! Vos compliments me vont droit au cœur.

John me susurre à l'oreille.

-Ce soir en rentrant je promets de te faire l'amour jusqu'à épuisement sur ton piano pour m'avoir autant excité !

Je n'ai pas le temps de lui répondre que Miley, Joëlla et Line le réprimande lui disant d'arrêter de me faire rougir de la sorte. Imaginant très bien ce qu'il peut bien me susurrer à l'oreille.

Le repas se déroule très bien, nous bavardons tous ensemble. Je dirais même comme une famille uni, les filles ont leurs places parmi nous pour mon plus grand bonheur. Les conversations sont passés de nos études, notre travaille à l'enfance de John. Nos différences culturelles ce qui nous a valu une invitation de Nicky pour Thanksgiving. Moi et les filles allons chez les parents de John dans 15 jours, une première pour nous.

Au menu de ce dîner comme le veut la coutume une dinde farcie accompagné de pomme de terre et de patates douces. D'une gelée de canneberge et une tarte à la citrouille. A priori les éléments de base du repas traditionnel ce jour là. Entre Ida et Nicky chacune y va de sa spécialité.

Pour la première fois depuis longtemps je me sens à ma place, ça fait un bien fou de se sentir si libre et aimé. Le repas se termine, et un bal va commencer. Un tirage au sort pour la première danse d'ouverture est prévu. Le sort à décidé que ce serait moi et John qui soit tiré du bocal à verre, pour le plus grand bonheur de notre table car tout le monde rit en nous regardant au moment où nos noms sont prononcés.

Je soupçonne qu'il est eu de la triche, je suis d'humeur légère et heureuse.

Je laisse John me conduire à la piste de danse, en parquet idéal pour ce laissé aller à une danse quelconque. Sa main posée au creux de mes reins, m'apaise immédiatement. Je lui appartiens depuis la première fois où ses yeux se sont posés sur moi à l'Indochine.

Sans même me toucher il est connecté à moi au delà de mon cœur, il tient mon âme entre ses mains.

Je me laisse guider sur une chanson du film Dirty Dancing « I've Had » film que j'ai du regarder un millions de fois je le connais par cœur. J'apprends plus tard dans la soirée que John avait été le danseur principal d'une comédie musicale créée au lycée sur ce film. Il est loin de ressembler à Patrick Swayze, il n'en reste pas moins séduisant à mourir. Nous dansons comme dans le film à quelques détails près tout de même. Notre amour est tellement fort qu'il nous enveloppe totalement, au point où plus personnes n'existe autour de nous.

La soirée s'est passée excellemment. C'est l'heure de rentrer à l'appartement, en route les bavardages n'ont pas cessé, durant tout le trajet John n'a pas retiré une seule fois sa main de la mienne. Un contact à la fois possessif et communicatif, je ressens au creux de mon ventre des palpitations incontrôlables.

Une fois seule dans la voiture John m'embrasse sans un mot, nous nous enlaçons jusqu'à ce que nous arrivions devant l'immeuble. Dan sort mais ne vient pas nous ouvrir immédiatement. J'entends John prendre une grande respiration et il me dit :

-Céleste, j'ai réfléchi et j'aimerais te proposer quelque chose. Que dirais-tu d'emménager avec moi dans une maison, à l'est de central Park dans l'Upper East Side, c'est la zone se trouvant entre la 59th et la 110th Street, de l'East River à la 5th Avenue. Il y a deux trois maisons à visiter si tu es d'accord on pourrait aller les visiter ensemble. Je ne réponds pas, il poursuit. Céleste tellement de choses on changés ses derniers mois maintenant que tu es près de moi je ne m'imagine plus une seule minutes sans toi à mes côtés. Je veux me lever près de toi, m'endormir près de toi... faire tout ce l'on fait quand on est deux. L'appartement aujourd'hui me semble impersonnel, je veux un endroit à nous qui nous ressemble et nous représente. Un endroit où l'on pourra dans un avenir proche fondée une famille.

Sans même que je m'en rends compte mes larmes coulent, je n'arrive pas à parler ma gorge est nouée. Je suis heureuse de ce que je viens d'entendre, jamais je n'aurais imaginé tomber sur un homme tel que lui et l'aimer si profondément. Le silence est là, je décide d'y mettre fin :

-J'accepte de vivre avec toi, tu ne peux pas imaginer à quel point je t'aime et à quel point je désire la même chose que toi !

Il me prend et un tour de bras je me retrouve sur lui et il m'embrasse avec une fougue incontrôlable et qui me terrasse.

-John attend ! Au sujet de fonder une famille, je tiens à ce que tu saches que je fais de mon mieux pour l'envisager, seulement je ne suis pas sur d'y parvenir un jour. Être mère un jour m'effraie au plus haut point.

-Enfant ou pas je l'accepterais Céleste ! Ce qui m'importe c'est de t'avoir toi ! Je t'aime !

-Je t'aime plus !

-Impossible ! Vraiment impossible !

Suite à cette conversation, la nuit à été une des plus intenses que je n'ai jamais connus. Il a possédé chaque centimètre de mon corps et il m'a susurré un nombre incalculable de fois combien il m'aimait, combien je lui étais vital...

"Ma" voûte Céleste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant