Alyen

CHAPITRE SEIZE

Danse avec le Diable. Ne sois pas timide.

09:18

Alyne

Mon plan n'allait pas être facile à réaliser. Vraiment, pas facile.

En effet, je m'en rendis encore plus compte lorsque je me suis trouvée devant la porte, une assiette de cookies à la main. A l'aide de ma main libre, j'appuis sur la petite sonnette blanche. Une jolie musique retentis. J'attends patiemment qu'on vienne m'ouvrir.

Je ne peux plus m'échapper désormais.

09:47

Austin

Ma vie pourrait se résumer ainsi :

34 heures que je n'ai pas dormies,

3 semaines sans elle,

2 heures sans avoir pris aucune drogue,

1 heure 30 sans avoir bu,

45 minutes sans avoir fumé,

2 jours que je suis allé lui rendre visite,

2 jours qu'elle a disparu,

1 éternité que je pense à elle,

Chaque seconde qu'elle me manque.

09:51

Lydia

Je ferme les yeux quelques secondes, me laissant happer par cette obscurité – presque parfaite. Peu à peu, j'ouvre les yeux. Pour les refermer presque immédiatement.

Je me sens vide.

Certaines personnes ont peur du noir, moi, je m'y sens à l'aise. Ces ténèbres sont incompréhensibles, imprévisibles. J'ouvre à nouveau les yeux, une évidence me frappe soudain : je m'ennuis. Tout devient flou, je me concentre pour rester éveillée. Pour m'aider, je fixe les nombreux posters et photos de femmes sur son mur. Elles me permettent, en quelque sorte, de rester à l'aise et consciente de ce qu'il se passe autour de moi. Je le sens remuer et se mouvoir en moi. Il finit par craquer. Je reste un instant sans réagir. Que suis-je censé faire déjà ? Ah oui, ça me revient... Je me mets à simuler incroyablement bien.

Il se dégage et s'allonge près de moi, un sourire fatigué aux lèvres.

« C'était top non ? » Me demande Luke.

« Comme toujours. » Je murmure.

Je me rends soudain compte que je prends plus de plaisir en nettoyant mes oreilles avec un coton-tige qu'en faisant l'amour à mon copain.

« Ça te dit qu'on tire un autre coup, rapide ?

- Allons-y. » Je réponds mécaniquement.

09:56
Adam

Je me dépêche, il est déjà 10 heure, elle ne va pas tarder à se réveiller. Avant de prendre le plateau dans mes mains, je retire mon tablier de cuisine. Je sais d'avance qu'elle ne mangera même pas la moitié mais ça ne fait rien.

Je me penche au-dessus de son lit, ma surprise à la main.

« Debout mon amour. » Je l'embrasse sur le front.

Elle s'étire et avant même d'ouvrir les yeux, je la vois sourire. Rien qu'au son de ma voix, je la sens de bonne humeur. Elle ouvre alors ses grands yeux bleus, tombant nez à nez avec ma surprise.