CHAPITRE DIX-NEUF

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Triste et seul, j'ai besoin de quelqu'un pour me serrer dans ses bras.

06:27
Charlotte

J'ai du mal à me rappeler d'hier. Je me souviens juste m'être enfuis en pyjama et d'avoir gerbée jusqu'à la tombée de la nuit. J'ai craché le contenu de mon estomac dans les buissons aux bords de la route. Mes yeux mouillés de larmes. Quand les policiers m'ont retrouvé, j'étais super pâle et glacée puis je dormais car j'avais continué de vomir jusqu'à l'épuisement. C'est seulement lorsque je suis arrivée à la clinique que je me suis arrêtée de frissonner, après que ma mère m'y est emmenée en voiture. Il me fallut un long moment avant que l'intégralité des souvenirs me revienne, ils apparaissaient sous forme d'images et j'ai dû me concentrer longuement avant de finir le puzzle. Après ça, je me m'y à flipper grave. Les questions se bousculent : Où suis-je ? Qu'est-ce que je fais là ? Qu'est ce qui va m'arriver ?

Une heure plus tard, un médecin arrive enfin. Je suis assez intimidé par son visage et sa grande blouse blanche. De plus, j'ai un putain de mal de tête... Je crois que c'est la pire gueule de bois de toute ma vie. Et j'ai de l'expérience en la matière... Il s'assoit sur une chaise en face de mon grand lit blanc. C'est un homme coincé entre deux âges, il devait surement avoir entre 40 et 50 ans. Ses cheveux sont partiellement gris et il commence à avoir des rides. Il m'explique gentiment que je suis à l'hôpital. C'est à cause de l'LSD que je voyais des trucs bizarre, car on ne peut pas vraiment se rappeler à quoi ressemblent les choses quand on est défoncé. En plus, l'LSD a provoqué chez moi 12 heures de schizophrénie. Il a même précisé que j'étais chanceuse, car même si j'avais déjà une bonne dose de cette substance chimique dans le corps, s'il y en avait eu plus, je n'aurais pas pu en sortir. Enfin c'est ce que j'ai compris, j'étais un peu ailleurs pendant qu'il parlait.

Deux heures après m'être endormi une bonne partie de la matinée, juste après la visite du docteur, ma mère rentre prudemment dans ma chambre. Depuis mon réveil j'appréhende cette confrontation. Elle s'avance prudemment jusqu'au lit. Elle semble hésiter quant à l'attitude qu'elle est censée prendre. Va-t-elle me punir ? En tout cas, elle n'a rien dit aux docteurs en ce qui concerne l'intégralité de ma crise... Sinon, je pense qu'à l'heure qu'il est, je serais probablement enfermée. Cette pensée me fait frissonner.

« Charlotte... Je me suis tellement inquiétée. » Je suis sidérée par ses paroles et du fait qu'elle ne pleure même pas. Elle me prend doucement la main. « Pitié... Ne me refait plus jamais ça. Je sais que tu n'étais pas toi-même... C'était à cause cette horrible drogue. Ce n'était pas toi. » Tiens, j'ai parlé trop vite, elle se remet déjà à chialer.

Je promets en essayant d'être le plus crédible possible que je ne toucherais plus jamais à la drogue. Elle m'obligea par la suite à partir 3 jours en cure, j'étais bien forcé d'accepter et de jouer le jeu pour qu'elle me fiche la paix.

Les jours qui suivirent mon séjour à l'hôpital, je finis par rentrer chez moi. Et alors que je croyais que c'était finit, c'est là que l'enfer a véritablement commencé.

11:36
Nate

Je crois que cet enfoiré d'univers est contre moi.

Je suppose qu'Alyne me fuit... J'ai été qu'un p'tit con sur ce coup-là. Je ne trouve même pas la force de m'excuser, si ce n'est pas pathétique ça !

Et Charlie, j'la vois même plus. Elle a carrément disparue. Avec elle aussi, j'ai fait le con. Puis, la dernière fois que je suis passé devant chez elle, l'un des murs était noir, je crois qu'il y a eu un incendie chez elle. Je m'inquiète, surtout que je n'ai aucun moyen de la contacter. Et puis y a Austin. Ce petit enfoiré d'ex meilleur ami me manque. J'ai pas mal fait le con avec lui aussi.

AlyenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant