4 - Le temps guérit les blessures

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Ce lycée est normalement dans le 16eme arrondissement de Paris, c'est celui d'Anna.

Anna.

Le temps guérit les blessures

 ♫  Imagine Dragons - Demons  ♫ 


Haz' me guide rapidement entre les bâtiments pour m'amener à ma salle de classe. J'arrive de justesse et tout les regards se posent sur moi alors que la main chaude de mon nouvel ami me pousse à l'intérieur de la classe. Une arrivée plus discrète ? Impossible! Autant dire qu'un projecteur s'est allumé sur moi quand je suis rentrée dans cette classe!  Je me place rapidement sur une chaise disponible. J'entends autours de moi des chuchotements, des regards appuyés. J'essaie de me concentrer sur les instructions du professeur et ne prête bientôt plus attention aux murmures.

Alors que la cloche sonne nous libérant. Je sors et voit Haziel appuyé contre un mur, fixant la porte d'entrée de la classe. Il m'aurait attendu pendant tout ce temps ? Il s'avance souriant vers moi, c'est fou comme ce mec est sexy! J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi il perd son temps avec moi. Son imposante stature attire de nouveau les regards, comme je n'aime pas attirer l'attention sur moi, je précipite vers lui pour qu'on s'éloigne des curieux.

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La matinée s'est plutôt bien passée. Haziel connait le lycée comme sa poche et m'a fait gagné un temps considérable sur le repérage des bâtiments. Je soupire en passant aux quelques heures que j'ai passé avec lui, j'ai beau me repasser en mémoire la matinée, Haziel a été irréprochable et bien plus encore ! Ce garçon est vraiment mystérieux ! mais il est aussi marrant, attentionné et charmeur. Il n'a rien tenté de déplacer, il m'a raconté quelques anecdotes sur les professeurs me faisant rire aux larmes, certaines fois je sentais son regard sur moi, troublant. Étrangement, je me sentais bien près de lui. Ça ne m'était pas arrivée depuis longtemps d'être aussi à l'aise, il me manque déjà. Dans quoi je me suis fourrée ! Je ne dois absolument PAS penser à ses adorables fossettes quand il sourit, à ses yeux qui me déstabilisent dès qu'il les pose sur moi. Je ne dois PAS penser à lui !

Haziel a essayé de me questionner sur ma vie à Paris, mais il a tout de suite senti ma panique et n'a pas insité. Je n'arrive pas à parler de moi, et encore moins de ma famille. De toute façon, il n'y a rien à dire d'intéressant. Haziel, quand à lui, m'a appris qu'il habitait à Paris avec son frère ainé et qu'il integrait cette année une classe préparatoire, dans une section scientifique particulièrement sélective. Cela m'a beaucoup étonné, je ne le voyais pas studieux, en tête des palmarès scolaires. Avec son jeans délavé, et son bouson en cuir, sa plastique de mannequin, il ferait plus à sa place sur une affiche publicitaire.

Je pousse la porte de mon immeuble. Martha est en train de relever le courrier. Elle me jette un "Bonjour Mademoiselle Leroy !" très sec, très professionnel. Je lui répond à mi-voix et monte les escalier deux à deux. En rentrant dans l'appartement, ma mère a l'air surprise de me voir arriver. Elle m'embrasse avec effusion, ma mère est aussi démonstrative que mon père est froid et rigide.

- ma puce ! Je ne t'attendais pas.... je n'ai rien préparé à manger ! Mais je vais bien trouver quelque chose à nous réchauffer. Je dois bien avoir un reste de macaroni aux fromages quelques parts ! Je sais que tu adores ça, ma chérie... Ooohh lalala ! ça me fait vraiment plaisir que tu sois rentrée manger avec moi, et ta matinée ? Elle s'est bien passée ? Je pense bien que oui ! D'ailleurs ma chérie, il faut que je te dise que cette année la couleur à la mode est taupe ! Ça ira à merveille avec nos meubles, je suis impatiente que ton père voit ça! Mince ! Oui, j'ai oublié de te dire ! Ton père a envoyé des invitations pour une réception à la maison. Avec ses nouvelles fonctions, il souhaite inviter ses proches collaborateurs à dîner pour les vœux de fin d'année, on compte sur toi pour faire bonne impression même si je n'ai aucun doute là dessus. Tu as toujours été parfaite! Ma petite fille chérie... Ah ! Mais surtout il y aura tu-sais-qui ! , ajoute-t-elle en me faisant un clin d'oeil entendu, il a du tellement te manquer ! Il y avait une époque où ton père et moi étions inséparables, elle pousse un profond soupir, bon arrêtons de tergiverser ! Il faudra qu'on fasse les boutiques....

No-oNE - Tome 1 : Au Nom Du Fils ✒ TERMINE ✒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant