Chapitre 30 - Accusations insuportables

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Lundi 15 Oct.2018

14h00

PDV Julian ( Média approximatif)

Ça fait presque dix minutes que le lieutenant ma laissé avec un mec qui est censé me maîtriser si je tente de m'échapper et l'homme chargé de ma défense. J'ai la tête plongé dans mes mains, complétement déboussolé. La porte s'ouvre et Kévin entre avec le policier, il ne me regarde pas. Tu m'étonne, difficile d'affronter le regard de quelqu'un qu'on accuse à tort de telles choses. Il est installé en face de moi, à la table rectangulaire et le flic lui en bout entre nous. Mon avocat et là aussi, il m'a conseillé de ne pas m'énerver, que ça pourrait jouer en ma défaveur. La confrontation peut commencer. J'espère que ça va faire bouger les choses. C'est mon élève qui prend la parole en premier alors que l'agent lui demande d'évoquer les faits.

- La première fois, c'était à l'infirmerie. Je m'étais tordu la cheville et du coup j'avais du mal à monter les escaliers. Il m'a proposé de m'aider et il m'a monté en haut. L'infirmière n'était pas là, alors il a dit qu'il allait attendre avec moi. De là, il m'a fait asseoir sur une chaise. Puis il m'a dit qu'il allait regarder. Il m'a retiré, ma chaussure et ma chaussette. Il m'a massé la cheville, puis il a commencé à l'embrasser, avant de me dire qu'il avait envie de me masser autre chose...et à ce moment l'infirmière est arrivé.

- Vous confirmez M.McAlister? Interroge le lieutenant.

- Bien sûr que non dis-je calmement alors que je bouillonne intérieurement. Le début est correct, je l'ai aidé a monté, je l'ai fait asseoir sur une chaise, mais le reste c'est des mensonges. Après l'avoir assis, je suis resté debout adossé à un mur et j'ai envoyé un sms à mon copain pour lui dire que je serais en retard, et j'ai dit à Kevin, que j'espérais que l'infirmière arrive vite car je n'avais pas que ça à faire, j'avais fini ma journée. Après je me souviens qu'il m'ait dit qu'il attendait tous les lundis impatiemment pour me voir une heure, mes yeux, mes lèvres. Je l'ai remis à sa place en lui expliquant qu'entre nous c'était impossible parce que j'étais son professeur et qu'en plus de ça, j'avais quelqu'un dans ma vie. Il a quand même insisté, et j'ai décidé de m'en aller. Il m'a rattrapé par le bras et m'a dit mot pour mot " Je vous aime", je lui ai a nouveau dit que c'était impossible et là l'infirmière est arrivée.

- Si ça s'est passé de la façon que vous dites, pourquoi n'êtes pas vous allez prévenir vos supérieurs? Et pourquoi avez-vous encadré le voyage scolaire, si ce n'était pas pour profiter de votre élève?

- Je pensais pouvoir gérer la situation et je ne voulais pas encadrer ce voyage, mon compagnon sortait de trois semaines de convalescence après avoir été opéré pour un cancer alors j'aurais préféré rester avec lui, croyez moi. Seulement j'ai accepté parce-que le directeur m'a expliqué que j'étais le dernier prof disponible et malgré que je n'en avais pas envie, je l'ai fait pour pas décevoir les adolescents qui se faisaient une joie de partir à Londres.

- Nous irons vérifier cette information auprès du chef d'établissement. M. Vernier poursuivez.

- La deuxième fois, c'était à l'auberge de jeunesse. Le soir de notre arrivée, mes camarades de chambre et moi, on a fait une grande bataille d'oreiller dans les couloirs. On s'est jeté sur le prof quand il a voulu nous arrêter, et poussé par un ami, j'ai atterri sur mon professeur et je suis retombé sur ma cheville. Alors M.McAlister m'a demandé de le suivre, il m'a dit qu'il allait me mettre de la pommade, nous sommes allé dans sa chambre.

- Si votre professeur avait eu des gestes déplacés à l'infirmerie, pourquoi avoir accepté de le suivre dans sa chambre, n'aviez pas vous peur qu'il recommence? Demande mon avocat.

Ne Cesse jamais de croire en nous ( BxB Ju-tristan Tome2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant